A la faveur de la nuit ft Sean

Elle a encore du mal à le croire, mais elle la fait. Son coeur bat à vive allure dans sa poitrine et son pas est pressé sur le pavé. Elle s'éloigne de la demeure familiale qu'elle vient de quitter. Elle sourit, se détend au fur et à mesure des rues. Au coin d'une d'entre elle, elle s'adosse au coin de l'une d'entre elle, se laisse quelques secondes pour souffler. Ca a presque été facile. Elle tourne la tête, s'assure que personne ne la suit ou s'essaie à la rattraper, mais non... Personne n'a remarqué sa disparition. Elle expire longuement, appuyant sa tête au mur, observant le ciel sombre. La nuit s'installe. Mira devrait être dans sa chambre, à se préparer pour aller dormir dans un quotidien régit par son père. Il impose jusqu'à l'heure du lever et du coucher. Elle était assise sur son lit, à observer la fênetre quand l'idée s'est imposée. Son père et deux de ses frères étaient sortis, personne pour réellement la surveiller. Le moment où jamais.

Elle avait ouvert la baie vitrée, escalader la bordure du balcon et s'était accrochée pour lentement descendre. Malgré la prudence, elle avait manquée de tomber, mais s'était rattrapée au dernier moment. Elle avait ensuite quittée la propriété par une vielle porte au fond du jardin, emprunté dans un autre temps par d'autres domestiques. Et le tour état jouée. Elle avait quelques heures devant elle, il fallait juste qu'elle rentre avant que son Père ne le fasse. Comme si de rien. Mains dans les poches du jean qu'elle a enfilée pour la sortie improvisée, elle marche un peu au hasard, redécouvrant cette ville qu'elle n'avait pas vu depuis des années. Les quartiers sont à la fois familiers et dépaysants. Elle s'y sent chez elle mais aussi étrangère. Curieux sentiment qui l'accompagne quotidiennement, comme si elle n'était pas encore à sa place.

Elle secoue la tête et chasse ses pensées d'un geste de la main, elle n'as pas filer pour déprimer, ça, elle pouvait le faire dans son grand lit. Ses pas l'ont menés dans une rue animée. Plusieurs fêtes dans différents bars, de la musique provient même d'une galerie. Curieuse, elle s'y rend, se glissant parmi les invités et les clients. Les toiles sont d'un jeune artiste des rues, qui a grandit parmi les gangs et les dealers. Elle admire le talent du peintre, songe à acheter une de ses oeuvres. Elle est à l'aise dans les mondanités qui s'échange, habituée à converser de banalité, un verre à la main, elle écourte cependant les conversations, s'essaie à être discrète. Elle n'aimerait pas à ce qu'on vienne à la reconnaitre

**Sean Jackson** **DISCUSSIONS** : 20

Ce soir, je remise temporairement mes accessoires de gangsters et de motards. J’abandonne mes jeans et mes tenus de travail pour passer un complet propre et une chemise propre. Dans cette tenue, je passerais facilement pour un homme d’affaires normal alors qu’aux yeux d’une majorité je suis un malfrat et un criminel. La raison de ce changement est simple. Ce soir, c’est le vernissage d’un ami et je veux que tous les yeux soient sur lui et non sur mon accoutrement. Je fais ce compromis par amitié afin de ne pas nuire à son talent et sa carrière naissante.

L’idée de me promener dans les rues de Toronto sans toute ma collection d’attributs visuels ne me déplaît pas. Je profite de cet incognito pour me glisser dans la faune urbaine. Une fois arrivé à la galerie, je me dirige vers Peter pour le saluer et le féliciter. Nous discutons quelques minutes et je le laisse ensuite à ses admirateurs. Je prends un verre de vin sur un plateau et je fais le tour de l’exposition.

D’abord artiste de la rue et spécialiste du graffiti, Peter a réussi à se faire remarquer par des connaisseurs et il a aujourd’hui la chance d’afficher son art dans des galeries réputées et certains musées de la ville. Son nom est de plus en plus connu et c’est vraiment génial pour lui de pouvoir enfin vivre de ses toiles plutôt que de mendier pour manger. Ami de longue date, c’est un honneur pour moi d’assister à son triomphe.

Verre de vin en main, je parcours l’exposition. Autour de moi je n’entends que des bons commentaires sur le travail de Peter. Alors que je suis concentré sur une toile d’une dimension hors norme, mon regard est attiré par une jeune femme d’une rare beauté à quelques pas de moi. D’où je suis elle m’apparaît comme une gracieuse apparition. Un ange parmi les loups. Vêtu d’un simple jeans et d’un petit haut provenant d’une autre époque, elle semble à peine réelle tant son teint est clair voir diaphane. Sa taille fine ressemble à celle d’une ballerine. Elle est si menue qu’on pourrait facilement la briser en deux. Quand elle se retourne, nos regards se croisent. Je suis tétanisé par la pureté de son visage et je suis incapable de la quitté du regard. Étrange sensation. Ne voulant pas l’effrayé, je lui souris et essaie de trouver quelque chose d’intelligent à dire, mais rien ne me viens d’autres que : « Qui est tu belle étrangère? »

Elle se tient face à une toile étonnamment grande, couvrant presque un mur entier. Mélange de graffiti et de coups de pinceau élaborés. L'arrière plan est sombre, les couleurs vives. Le rouge en particulier, tranche. Plus éclatant, plus présent, en impact écarlate. Elle est silencieuse et le silence se fait autour d'elle. Elle n'entends plus les conversations anodines ou la musique diffusée. Amatrice d'art, elle se voit comblée par l'oeuvre qui occupe ses pensées. Elle porte son verre de champagne à ses lèvres, curieuse de l'artiste. Son parcourt de vie particulier s'exprime avec une vivacité qui la laisse subjugué, mais pas non plus démunie face à la réalité. Elle a été éduquée dans un monde qui ne laisse pas de place à l'inattention et elle se sent observée. Elle tourne la tête sur le côté.

Son regard azur rencontre le bleu tranchant du sien. Avant de remarquer quoique ce soit, elle contemple la couleur particulière de ses iris. Ce n'est qu'après s'être reprit qu'elle le contemple dans son ensemble. Elle ne saurait dire pourquoi son cœur s'emballe. Elle rit, spontanément. - Vous, vous n'êtes pas un habitué. Elle le constate simplement. Il a beau être bien habillé, il fait tâche aux milieux des invités. L'attitude, ce qu'il dégage,... Mira côtoie quotidiennement des hommes d'un raffinement lassant, ennuyant de manière et d'étiquette, elle sait, d'un simple coup d’œil, qu'il n'est pas comme eux. Elle tend une main vers lui. - Mira. Elle a un léger mouvement de tête gracile en se présentant, sourire aux lèvres. - A qui ai je l'honneur ? Elle a beau revenir d'Europe de l'Est, sa voix ne se meurtrie d'aucun accent. C'est ici qu'elle est née, son père a de plus payer un professeur pour que son élocution soit parfaite... Un pour chaque langue qu'elle pratiquait.

C'est volontairement qu'elle tait son nom. Son père est connu au delà de la société mondaine qu'ils fréquentent... Dans les bas quartiers, les Pietr aussi ont un nom. Des mafieux bien connus. Elle ne prendra pas le risque d'être reconnu ce soir. Pas plus que d'être entendu par des connaissances de la famille. Elle ne doit pas à avoir à se justifier de sa venue ici. Elle sait ce qui l'attend si elle se fait prendre.

**Sean Jackson** **DISCUSSIONS** : 20

Autour de moi, on discute des œuvres affichés sur les murs de la galerie alors que moi je n’ai d’yeux que pour la demoiselle. Elle me semble irréelle et pourtant elle est bel et bien présente et tout près de moi. Lorsque j’ose enfin l’aborder, elle se tourne vers moi. Nos regards se croisent. Le temps semble alors suspendu. Je suis incapable de détacher mon regard du sien. Je ne sais pas si elle sent mon mal aise, mais elle s’avance et me tend la main pour se présenter.

Elle dit s’appeler Mira. Un joli petit prénom pour un ange. Je ne sais rien d’elle, mais je suis pratiquement certain qu’elle se rapproche plus de l’être céleste que les putes que j’ai l’habitude de côtoyer. Vis-à-vis d’elle, je ressemble davantage au diable et je m’en veux presque de serre sa petite main dans la mienne lorsqu’elle me demande : « À qui ai-je l'honneur? »

- Sean… tu as raison, je ne suis pas un habitué des galeries, mais puisque je connais l’artiste, j’ai fait un effort et toi?

Inutile de lui en dire plus. Ce n’est pas une discussion d’affaires et j’ai bien l’intention de passer incognito ce soir. Mon verre terminé, je le dépose sur une petite table et me rapprocher d’elle et du tableau.

- Il vous plaît ce tableau?

- Enchanté, Sean. Il serre cette main qu'elle tend, la faisant presque disparaitre dans la sienne. Elle l'écoute et elle l'observe d'un discret regard. Il confirme ce qu'elle a déjà remarqué, il porte un costume. Un déguisement et si cela lui sied à merveille, elle est curieuse du style qui est sien au quotidien, quand il ne fait justement pas d'effort. Elle sourit. - Vous connaissez l'artiste ? Elle pose ses yeux sur le tableau qui la captive. - Pourriez vous lui dire pour moi qu'il a du talent ? Elle se tourne de nouveau vers lui. - S'il vous plait. Elle y tient. - Quand à moi... Je ne fais que passer. Elle est sincère, papillon de nuit attirée par la lumière. A défaut de s'y brûler, elle la contemple dans toute sa beauté. Elle ne regrette pas son choix que d'être entrée dans la galerie. Pas plus que celui d'être sortie.

Mira en revient à l'oeuvre, lorsqu'il en parle. Ses iris la scrutent à nouveau, autant sur l'ensemble que sur les subtilités. - Ils me plaisent tous. Celui là est mon préféré. Elle boit une gorgée de champagne, désignant le tableau de sa main libre. - Il est admirable. Où que l'oeil regarde, il y a un détail pour l'accrocher. Et pourtant, quand on admire la composition, il n'y a aucune surcharge d'information. Elle aime décidément beaucoup la création - Il s'en dégage une telle colère... Ce rouge est celui d'un coeur qui explose en... Elle se tait soudainement, secouant la tête en fronçant légèrement les sourcils. Elle se corrige, elle se reprend. - Pardonnez moi. L'art me passionne mais ce n'est pas une raison pour vous infligez tout ce blabla. Elle lui sourit, revenant poser sur ses yeux dans les siens.

Dans son monde, les femmes se taisent et brillent par leur silence plutôt que leur éloquence. Leur avis importe peu, elles suivent celui imposées. Elle a déjà du mal, dans sa prison dorée, à se plier à cette condition, sa présence à la galerie en est une preuve, mais alors à l'extérieur, elle est aussi étrangement à l'aise en sa compagnie, comme si il n'était pas un inconnu tout juste rencontré. Elle ne veut cependant pas l'ennuyer.

**Sean Jackson** **DISCUSSIONS** : 20

La demoiselle s’y connaît. Il suffit de voir comment elle regarde le tableau et comment elle en parle. Elle est véritablement une passionnée d’art. De mon côté, je n’ai jamais pris le temps d’analyser les œuvres de Peter. Je connais probablement trop le type pour chercher dans son travail des messages cachés à moins que je sois trop terre à terre pour ce genre de détail.

- Vous connaissez l'artiste?

Je hoche la tête pour lui signifier qu’en effet je connais l’artiste et elle me demande alors de lui passer le message qu’il a beaucoup de talent. Incapable de décrocher mon regard d’elle, je lui réponds : « Je pourrais faire beaucoup mieux. Je pourrais vous le présenter ainsi vous pourriez lui dire directement ce que vous pensez de son œuvre. Peter est un vieil ami et un type formidable, il sera heureux de rencontré une personne comme vous »

Nous échangeons un regard durant un instant qui me semble une éternité avant qu’elle ne se tourne à nouveau devant la toile. Elle boit un peu de champagne et se lance dans un éloge sur l’immense toile devant nous. Pour ma part, je bois littéralement ses paroles. Je ne suis pas certaine de comprendre tout ce qu’elle dit ou plutôt s’il est possible de voir et ressentir autant de choses en regardants le tableau, mais qu’elle le pense me suffit. Sa voix sonne comme une douce musique à mes oreilles et cela me suffit. Je pourrais l’écouter durant des heures.

- Pardonnez-moi. L'art me passionne, mais ce n'est pas une raison pour vous infliger tout ce blabla.

- Ne vous excusez pas d’être passionné, c’est ce qui rend la vie belle et intéressante. Sans passion la vie et mièvre et ennuyante. Pour avoir autant de connaissance sur l’art, vous avez fait plusieurs années d’études dans le domaine?

Un serveur passe près de nous et je reprends un peu de vin. Je cherche rapidement du regard Peter et ne le vois nulle part donc je reste tout près de la demoiselle et l’accompagne dans le reste de sa visite. Parmi les œuvres exposés se trouvent également des photographies noir et blanc et parmi elles se trouvent quelques-unes de motos dont la mienne dans le désert. Cette photo a été prise durant l’un de nos roadtrip dans le désert du Nevada.

- Il a vraiment tous les talents… il peint, fait de la sculpture et aussi de la photo. Hormis l’art vous vous passionnez pour autre chose?

- Vous feriez ça ? Le regard de la jeune femme pétille d'avantage. Autant sous l'idée de rencontrer l'artiste dont les toiles la fascine, que de l'entendre proposer alors que rien ne le force à le faire. Elle n'arrive à avoir aucune méfiance à son égard. Elle pourrait presque le tutoyer tant il lui semble naturel de le côtoyer. - J'en serais ravie. Elle le remercie d'un signe de tête et d'un sourire bien plus sincère que ceux qu'elle délivre à sa famille. Elle serait vraiment heureuse à parler avec le peintre. De connaître ses sources d'inspiration, son histoire, celle de l’œuvre qu'elle contemple à présent et dont elle vante les qualités, sans pouvoir réfrénée la passion qui l'anime. Elle oublie même son éducation qui veut qu'une femme ne soit pas destinés à parler mais plus à être regardé. Une plante verte en somme, qu'on aime choyé et qui fait jolie dans une pièce. Se contentant de peu et restant à sa place.

- Pour parler ainsi des passions, vous devez vous même en avoir. Quelle est la votre ? Il ne pourrait pas comprendre sinon et aussi bien expliquer la magie qu'elles apportent au quotidien. - J'aurai beaucoup aimé étudié l'art. Son père s'y est formellement opposé et à eut le fin mot de l'histoire en l'envoyant au pays dans une école qu'il avait lui même choisit. - Mais le peu que je sais, je l'ai appris par moi même, ou en venant dans les galeries. Chaque fois qu'elle en a eut l’occasion. Première fois qu'elle y est seule depuis son retour cependant. Et ne sentir l'ombre d'aucun de ses frères est une vrai libération.

Elle délaisse le tableau pour d'autres, se plaisant à la conversation qu'ils entretiennent. Elle s'arrête devant quelques photographies en noir et blanc. Il y a une réelle maitrise du contraste et la manière les motos se découpent sur le sable... Elle est impressionné. - Vous avez raison, il a tous les talents. Elle se tourne de nouveau vers Sean. - La musique, mais ça reste de l'art, je vous l'accorde. Elle rit avant de doucement secouer la tête, reprenant une gorgée de champagne. - Mais pour la musique je me contente pas d'en être une admiratrice, j'en joue un peu. Depuis toujours même. Piano et violon principalement. Beaucoup de rigueur dans les cours particuliers mais dès qu'elle était seule, elle se laissait aller à un peu plus de fantaisie.

**Sean Jackson** **DISCUSSIONS** : 20

Son visage s’illumine et ses yeux pétillent de mille feux quand je lui propose de la présenter à Peter. Elle semble véritablement enchantée et heureuse par cette perspective et de mon côté, je ne peux m’empêcher de lui sourire. Le bonheur lui va si bien que je pourrais passer des heures à l’écouter me parler de sa passion pour l’œuvre de mon ami. Voyant Peter à quelques pas de nous, je lui fais signe pour lui dire que je veux lui parler et lui présenter quelqu’un. Il me répond à son tour d’un signe de la main et je comprends qu’il va venir dès qu’il en finit avec ce groupe d’admirateur.

- Pour parler ainsi des passions, vous devez vous même en avoir. Quelle est la vôtre?

J’hésite un instant avant de lui répondre. Je pourrais lui dire que j’aime les défis et que ce n’est que lorsque j’affronte le danger que je me sens vivant, mais j’évite. Je me décide donc pour quelques choses de moins incriminant.

- Hummm ma passion?…Bonne question. Je dirais la vie en général. Je suis simplement heureux de vivre et d’être libre de faire ce que je veux. Sans entrer dans les détails, je n’ai pas véritablement besoin de travailler donc si j’ai envie de partir quelque part, j’y vais… si j’ai envie de quelque chose, je me l’achète. Je ne me prive plus. La vie est trop courte.

J’avale le reste de ma coupe de vin et la dépose sur une table. Autant réduire mes consommations si je veux rester lucide jusqu’à la fin de la soirée. Nous marchons quelques pas vers d’autres pièces de l’exposition. La discussion entre nous est fluide comme si nous nous connaissions depuis toujours. Voyant sous mes yeux comment l’art la rend heureuse, je suis triste d’apprendre qu’elle n’a fait aucune étude sur le sujet qui la passionne tant.

- Dommage… mais il n’est jamais trop tard vous savez, il y a plusieurs écoles par ici qui offre des cours par correspondance. Quand on a une si grande passion pour un sujet, il est dommage de ne pas l’approfondir.

Je n’ose pas lui dire que personnellement, j’ai dû quitter l’école très jeune et que tout ce que j’ai appris depuis ce sont les bouquins et la vie qui me l’ont appris. Elle me semble avoir reçu une excellente éducation. Suffit de l’entendre parler. Son vocabulaire et sa diction sont parfaits. Elle a certainement fréquenté des écoles très réputées alors que je n’ai même pas décroché mon diplôme d’études secondaires. Intimidé, je reste en retrait pour l’écouter m’expliquer ce qu’elle aime dans l’œuvre de Peter. Elle parle de nouveau de couleur et me parle également de musique. Cela ne me surprend pas d’apprendre qu’elle soit également musicienne. Suffit de regarder ses mains pour reconnaître une pianiste. Je lui souris et lui demande de m’en dire plus sur la musique qu’elle aime jouée. Elle s’apprête à me répondre quand je vois venir vers nous Peter. Ce dernier nous salut chaleureusement et je lui dis : « Pete je te présente Mira… elle est de loin ta plus grande admiratrice »

Surpris par mon affirmation mon ami débute une conversation avec elle. Ils sont dans leurs bulles et je me sens un brin de trop, mais heureusement mon téléphone se met à sonner et je profite de l’occasion pour m’éclipser à l’extérieur pour ne pas les déranger, mais aussi pour fumer une clope. Mon appel terminé, je retourne dans la galerie et passe au bureau pour faire un achat. J’interroge la responsable des ventes afin de savoir si elle connaît le nom et les adresses de tous les gens présents et à mon plus grand regret elle me répond par la négative.

- Peu importe, je vais prendre le grand tableau

Je lui montre du doigt celui auquel je fais référence et je remplis les papiers pour compléter l’achat. La chose faite, je retourne vers Peter et Mira qui sont toujours en pleine conversation.

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A la faveur de la nuit ft Sean

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