Très rapidement, je trouvai un nouveau sujet de conversation. J'étais une vraie pipelette et retrouver ma cousine me faisait du bien parce que je pouvais enfin parler comme je le voulais à quelqu'un. C'était génial.
Brusquement, la conversation tourna sur le garçon qu'Ella fréquentait. Je la questionnais de nouveau, en ne sachant pas si la situation avait changé depuis la dernière fois.

- Tu le connais assez bien je crois... il travail pour toi, c'est Jonathan...

J'en étais sûre ! Je ne pus même pas feindre la surprise, tellement j'étais sûre d'avoir raison. Cependant, par respect pour ma cousine, je ne répondis rien tout de suite, en essayant de peindre une expression de surprise sur mon visage, ce qui fut un échec, c'était clair.

- Bon ok, je m'en doutais un peu, dès le moment où tu m'as dit son prénom ! C'est super, vous vous êtes revus ?

Apparemment, ça ne déplaisait pas à Ella que je sois déjà un tant soit peu au courant. Disons que je n'étais pas au courant, mais que je l'avais très fortement deviné. Et mes intuitions me trompaient rarement. Cependant, malgré tout ce que je pensais, Ella me fit un non de la tête. Donc elle ne l'avait pas revu depuis ... ?

- Pas depuis le chocolat... je ne sais pas si on se reverra.... je n'ai pas son numéro et si il ne me l'a pas donnée c'était peut-être pour une raison... Je ne me fais pas d'illusion....

J'en arrivais à être déçue pour elle. Il faudrait que je lui parle. Je n'allais pas le dire à Ella parce qu'elle ne voudrait jamais que je le fasse, et même si elle me disait de ne pas le faire de toutes façons, je le ferais ! Je demanderais ce qu'il en était à Jonathan. Je voyais bien qu'elle était toute triste et que ça n'allait pas, rien qu'en parlant de ça. Alors comme je ne pouvais pas lui remonter le moral à ce sujet, il vaudrait mieux que je parle d'autre chose.

- Oh mais des comme lui il y en a des centaines de milliers ! Allez, je suis sûre qu'il y a d'autres beaux mecs dans ton hôpital ? Des patients peut-être ?

Quand je vis Ella rougir, je ne pus m'empêcher de rire un peu. Je savais bien qu'il y avait quelqu'un. Enfin, je ne savais pas qui, mais je savais qu'il y en aurait un !

- Petite curieuse ! Mais comment tu le sais ? Je sais que tu connais David, ce qui m'étonne d'ailleurs, vue qu'il ne connait personne ici ! Tu l'as rencontré comment ?

J'étais surprise. Je ne pensais pas que ce soit David. Je savais qu'elle s'était occupée de lui, mais je ne pensais pas qu'elle allait craquer pour moi. En même temps, il était mignon. Et c'était un médecin, elle devait forcément l'adorer. Il était gentil, d'ailleurs. Et intéressant.

- Je ne savais pas que c'était David. Je l'ai rencontré le jour où il a eu son accident. En fait, on s'est parlé dans un café et on a fait connaissance dans le même temps. Je suis venue le voir à l'hôpital trois jours après !

Ella avait l'air assez gênée, et surtout elle était encore rouge. Bon sang, David devait vraiment lui plaire pour qu'il la mette dans cet état là. Il était charmant, c'était sûr, et qui ne tomberait pas sous son charme ?

- Il m'a parlé de toi...  enfin vaguement, il m'avait dit qu'une charmante demoiselle était venu le voir et il a citer ton nom... Au début je me suis dis que ce n'était pas toi, mais qui d'autre ? Bref, dis moi ce que tu en penses ? Parce que bon, c'est mon patient, et même si il est gentil, très intellect, il reste mon patient...

Je souris en sachant très bien que de toutes façons, je devais être la seule personne qui lui avait rendu visite. A part moi, - et maintenant Ella - qui connaissait-il ? Personne... donc c'était forcément moi. Et puis des Abigail blondes, il ne devait pas y avoir beaucoup. Ella me demandait ce que j'en pensais. Si j'étais honnête, je lui dirais qu'il était à croquer, mais j'allais me retenir, elle allait penser que j'étais intéressée, sinon.

- C'est peut-être ton patient pour l'instant, mais quand il sortira, il ne le sera plus ! Il te plaît n'est-ce pas ? Et puis il est franchement pas mal, quand même !

Néanmoins, malgré notre enthousiasme à toutes les deux, Ella et moi, je me devais de vraiment la prévenir, quant aux projets de David, qui je m'en doutais, n'allaient pas être de rester dans le coin. Dès qu'il pourrait remarcher vraiment comme avant, il repartirait, sans doute.

- Fais attention quand même... il a dû te raconter ce qu'il faisait et pourquoi il était nouveau à Toronto. Il voyage énormément et il voudra recommencer...

Je n'avais guère envie de ramasser ma cousine à la petite cuillère et de sécher ses larmes, même si je serais là pour elle, si tel était le cas...

Alors que je terminais de parler, je vis le sourire d'Ella fondre comme neige au soleil. Je n'avais aucune envie de lui faire du mal, au contraire. Je voulais juste la prévenir, faire en sorte que si jamais il partait, elle ne devrait pas être triste. Et au final, elle l'était déjà. Elle devait vraiment tenir à lui, bon sang...

- Il ne m'a rien dit... mais tu as raison, je ne dois pas m'attacher... il restera mon patient, et une fois sortie de l'hôpital, je ne le reverrai pas, c'est mieux ainsi...

Malgré le nouveau sourire qu'elle m'adressa, je ne pus m'empêcher de m'en vouloir de lui avoir dit cela. Je pensais bien faire. Il fallait croire que je n'étais pas d'aussi bon conseil qu'auparavant. Je devais régler ce problème, et rapidement.

- Eh attends, je n'ai pas dit qu'il allait forcément repartir. Qui sait ? Peut-être que si tu tentes quelque chose avec lui, il n'aura pas envie de quitter Toronto ! Ou alors il t'emmènera avec lui !

Je souris en voyant les yeux pétillants d'Ella. J'avais rattrapé le coup. J'espérais juste ne pas m'être trompé sur le compte de David. Je croisais les doigts pour que ce ne soit pas l'un de ces crétins qui partaient après avoir eu ce qu'ils voulaient...

Soudain, les joues d'Ella redevinrent rouges. Pourtant, je n'avais rien dit de particulier, cette fois. Elle devait repenser à quelque chose, qu'il avait dit ou fait. Et puis, elle avait dû voir des situations cocasses avec lui, puisqu'elle était son médecin, à l'hôpital.

- Peut-être... mais je dois rester à ma place pour le moment et ne pas me faire de film... bien qu'il soit beau, et sympa, je ne le connais pas encore.... je ne connais rien de lui a part son dossier médical !

Je pouvais lui donner quelques éléments, mais à vrai dire, je n'en savais pas plus qu'elle. Je savais son nom, sa profession, son origine, sa passion pour les voyages, sa volonté de parcourir le monde, son besoin aussi ... mais je ne savais rien de lui. Et en même temps, je ne lui avais rien divulgué de mon histoire non plus. Alors nous étions égaux, lui et moi. Mais sur ce coup là, je ne pouvais pas aider Ella.

- Je n'en sais pas plus, désolée. On a discuté principalement de voyage. Je ne voulais pas qu'il sache qui j'étais. En fait, il voyage depuis trois ans, donc mon nom ne lui dit sûrement rien et il ne doit pas connaître Matthew. Ne lui dis pas de ton côté, s'il te plait ..

J'avais l'impression d'avoir rempli mon rôle de cousine, cette fois. Ella souriait encore, et elle semblait satisfaite. Il fallait qu'elle tente le coup. Peut-être qu'elle serait l'exception, que David déciderait de rester. Moi j'aimerais bien qu'il reste. Pour Ella, pour que l'on continue de se raconter nos voyages aussi. Il me faisait rêver et je savais que mes escapades faites en famille l'intéressaient aussi.

- Ne t'en fais pas, je ne dirai rien, je sais que ta vie dois rester le moins possible connu, je ne parlerai pas de toi avec quiconque, enfin sauf Jonathan surement, mais je ne dirai rien qu'il ne pourrai déjà savoir.

Je souris en la remerciant d'un simple regard. Elle était vraiment adorable avec moi. Je préférais que David en sache le moins possible, même si c'était sûr qu'un jour ou l'autre, il apprendrait qui j'étais réellement.
Soudain, Leopold se défit de mon étreinte et partis à quatre pattes vers la cuisine, où il s'assit en me regardant. J'éclatai de rire en le voyant faire. Il était comme son père, un estomac sur pattes. Surtout, il avait compris que c'était la fête et qu'il allait avoir un vrai repas. En effet, depuis quelques jours, il commençait à manger quelques aliments solides, pour mon plus grand bonheur. Même s'il continuait les biberons, je l'habituais peu à peu à la nourriture. Et là, apparemment, il avait très envie de manger un véritable repas.
Je me levai et filai en cuisine alors qu'Ella mettait la table et s'occupai de Johanna et de Leopold. Je servis d'abord une entrée et nous pûmes commencer à manger. Evidemment, je m'occupai de Leo, alors qu'Ella s'occupait de Johanna.

- Je suis sûre que David est quelqu'un de bien. Il m'a paru très sincère quand je l'ai rencontré, je suis sûre qu'à toi aussi. Alors tente ta chance ma belle !

Dans un sens, j'espérais qu'Ella m'écoute, et qu'elle tente quelque chose avec David. Elle méritait quelqu'un comme lui. Il avait l'air de prendre soin des gens qu'il aimait et j'étais sûre qu'il était absolument à tomber aussi. Je l'avais vu avec son gros coupe-vent, avec des couches et des couches de vêtements pour parer le froid canadien.

- Oui, peut-être... je ne sais pas du tout... je n'ai pas envie d'être déçu si il veut absolument reprendre son voyage.... si c'est le cas, c'est que ce n'est pas censé se faire...

Elle n'avait qu'à tenter le coup et le faire rester. J'étais sûre que c'était le genre de personne qui pourrait se sédentariser pour quelqu'un. Si jamais Ella lui plaisait, il serait prêt à rester, très certainement. Enfin je l'espérais pour ma cousine. Elle le méritait vraiment. Et je n'hésiterais pas à lui faire la morale si jamais il la laissait tomber !

- Assez parler de ma vie pas vraiment amoureuse ! Et toi ? Il n'y a pas une rencontre avec quelqu'un qui t'a fait craquer ?

Je souris, en secouant la tête. Il n'y avait rien de bien particulier. Je n'avais rencontré personne, et je n'avais pas spécialement envie de rencontrer qui que ce soit pour l'instant. J'attendais, je lui avais déjà dit, je préférais attendre encore un peu, même si je savais qu'un jour, je trouverais quelqu'un à mon goût, et qui accepterait mon histoire, mes enfants, et tout le reste.
Pendant ce temps, Ella mangea et elle me félicita encore une fois pour mes progrès en cuisine. Il fallait remercier Jonathan pour ça. Sans lui, je ne saurais toujours pas cuisiner et j'aurais fait appel à l'aide de quelqu'un pour ça.

- Depuis la dernière fois, je n'ai rien de nouveau, sinon je te l'aurais dit. Mais qui sait ? Peut-être que la nouvelle année sera bien meilleure et pourra me trouver quelqu'un !

Je lui fis un clin d'oeil avant de prendre une bouchée de mon plat. Leopold quant à lui semblait aimer également ce que j'avais cuisiné, il paraissait se régaler. Ca me rendait fière. C'était pour lui et aussi pour Johanna que j'avais appris à préparer des choses. Et je voulais qu'ils soient tous les deux fiers de leur maman. C'était tout ce qu'il me restait : mes deux enfants au quotidien, et Franz à New-York. Alors je devais prendre soin d'eux.

- Je suis ravie de t'avoir ici ce soir. Noël aurait été un peu triste sans ta présence. Je préfère que tu sois là, ça me rend heureuse...

Sans vraiment comprendre pourquoi, je vis Ella rougir. C'est vrai que ça devait lui faire bizarre d'être ici pour Noël. Surtout, ça devait la changer. J'imaginais aisément que ce serait le meilleur Noël qu'elle passerait depuis quelques temps. J'étais vraiment heureuse que ce soit avec moi qu'elle le fasse.

- Je suis tout aussi ravie d'être ici, c'est la première année ou je suis heureuse de fêter cette fête ! Voir les yeux pétillants d'un enfants quand il découvre son cadeau, il n'y a rien de plus magique. Et puis ça me changera de la dinde immangeable de ma mère, et ma soirée qui se fini à 21h30 dans ma chambre....

Je ris en même temps qu'elle. Elle était un peu méchante, mais en même temps, pourquoi se priverait-elle de dire des choses pareilles ? Sa mère ne lui prêtait aucune attention, tout comme son père et même ses frères étaient imbuvables avec elle. Alors ici elle pouvait bien dire toutes les saloperies qu'elle voulait, ce n'était pas moi qui lui dirait le contraire.

- J'aurais bien aimé que ma mère soit là. Je me demande si elle arrêtera de m'en vouloir un jour pour quelque chose dont je ne pourrais jamais m'en vouloir ...

Je songeais à ma mère, en me disant qu'elle avait vraiment merdé sur ce coup là. Comment avait-elle pu me "renier" en quelques sortes, juste parce que mon coeur avait décidé d'aimer quelqu'un qu'elle n'appréciait pas ? D'ailleurs, je ne voyais pas vraiment pourquoi elle ne l'appréciait pas. Matthew était tout ce qu'il y avait de plus charmant dans le monde, il était adorable, il était parfait avec moi. Et elle le détestait. Je n'avais jamais compris pourquoi elle me répétait qu'il allait me faire du mal. Certes, j'avais mal maintenant mais ce n'était pas de sa faute.

- Ta mère n'est pas comme la mienne... si elle n'est pas bête, elle reviendra vers toi, et vers ses petits enfants...

Elle eut beau me faire un petit sourire, je n'étais pas convaincue. Je connaissais ma mère quand même et je savais qu'elle était aussi têtue que moi, voire plus. Alors je savais pertinemment qu'elle n'allait pas revenir vers moi, même si c'était ce que nous voulions toutes les deux le plus au monde. Je ne ferais pas le premier pas et elle ne le ferait pas non plus.

- J'espère qu'elle oubliera le pourquoi qu'elle t'en veuilles...

Je haussai les épaules. Elle n'oubliera jamais, parce qu'elle se souviendra toujours de Matthew. C'était ça, le problème. La raison de notre dispute n'était pas une chose sans importance, une broutille. C'était Matthew. Et personne ne pouvait l'oublier. Ni moi, ni elle... En admettant que l'on se réconcilie, elle verrait ses petits-enfants, qui étaient les enfants de Matthew et elle penserait forcément à lui. Au final, c'était un cercle vicieux qui se dessinait autour de nous.

- Je ne suis pas sûre que ce soit possible. Elle désapprouvait mon union avec Matthew, elle l'a toujours fait.. Elle le détestait. Alors je ne pense pas qu'elle puisse un jour revenir en arrière...

Je vis le regard triste d'Ella, qui semblait vraiment déçue de cette dispute familiale, entre ma mère et moi. Enfin, c'était comme ça, je n'avais pas choisi de me battre avec ma mère, c'était elle qui n'acceptait pas mes choix, malheureusement... Quand elle aurait accepté le fait que Matthew était quelqu'un de bien, et que ça ne servait à rien de s'engueuler encore parce qu'il était mort, alors elle reviendrait vers moi. Elle savait comment me contacter de toutes façons.

- Quand tu m'en parles il était loin d'être un monstre, je ne comprend pas la réaction de ta mère... C'est vraiment bête pour vous, et les petits... J'espère que ça s'arrangera comme même...

Non, Matthew n'était pas un monstre au contraire. Mais elle avait toujours préféré Tom. Si elle avait pu me donner des ordres, elle m'aurait interdit de quitter Tom. Manque de bol, ce n'était pas moi qui avais quitté Tom mais lui qui avait décidé de partir. Et Matthew m'avait aidée, d'abord comme un ami, ensuite comme un petit-ami.

- Dit moi, tu réveilleras les petits à minuit, ou tu les laisse dormir jusqu'à demain ?


Je souris, avant de réfléchir à cela. Je réveillerais peut-être Johanna, mais Leopold ne comprendrait pas grand chose à tout ce raffut et serait sûrement fatigué le lendemain. Sauf que s'ils n'ouvraient pas leurs cadeaux en même temps, ils trouveraient ça bizarre. Alors ils attendraient le lendemain matin, au réveil, pour découvrir tout cela.

- Je vais les laisser dormir jusqu'à demain. Comme ça, tout sera prêt, si tu vois ce que je veux dire. Je n'ai pas envie de qu'ils soient énervés après pour se rendormir, ce n'est pas bon...

Je vis une lueur de déception passer dans les yeux d'Ella, et l'idée me frappa de plein fouet par la suite. Evidemment qu'elle était déçue, elle ne serait pas là pour voir leurs réactions. Enfin d'ailleurs, pourquoi ne serait-elle pas là ? Elle ne travaillait pas le jour de Noël quand même ?!

- Tu as raison, pour les rendormir après ça sera un vrai calvaire... Il faut mieux attendre le lendemain, ils sont encore bien jeune pour profiter du passage du père Noël !

Elle embrassa le front de Johanna en la regardant tendrement et je me rendais de plus en plus compte qu'elle serait une très bonne mère, dès qu'elle aurait des enfants, et qu'en plus, elle ferait une médecin-pédiatre du tonnerre ! Tous les enfants allaient l'adorer !

- Ils attendront demain, mais toi, pourquoi ne restes-tu pas ici ? Il y a assez de place pour une personne de plus et puis comme ça tu pourras être là demain matin ! Qu'en penses-tu ?

Je lui fis un grand sourire et je vis Johanna, qui avait très bien compris ce que j'avais proposé à sa grande cousine, se redresser et se coller à Ella pour qu'elle dise oui. Bien sûr, elle n'aurait pas le choix. Parce que même si elle devait aller à l'hôpital, je pourrais l'emmener sans problème !

Ella m'adressa un beau sourire, et je sus alors que la partie était gagnée. Elle allait rester ici ! Johanna dut le comprendre également puisqu'elle me regarda avec un grand sourire, toute contente d'elle.

- J'accepte avec plaisir, mais il faudrait que tu me prêtes quelques chose pour dormir.

Je souris en hochant la tête. Il n'y avait pas de problèmes pour ça, ma garde-robe était assez remplie pour que je puisse lui trouver quelque chose. En plus, nous faisions presque la même taille, et puis pour dormir, ce n'était pas gênant. Alors elle ne devait pas s'en faire pour ça !

- Tu choisiras dans ma chambre tout à l'heure !

Je continuai à faire manger Leopold pendant ce temps là. Il ne disait rien, il était concentré sur son assiette et ne semblait même pas remarquer ce qui venait de se passer. Il était gourmand apparemment, et ça me faisait du bien de voir ça. J'avais eu tellement peur, en sachant qu'il serait prématuré que mes peurs revenaient de temps en temps, surtout en ce qui concernait l'alimentation. Toutefois, il n'avait jamais rechigné à manger et mes inquiétudes restaient infondées.

- Ca ne posera pas de soucis ? Tu ne travailles pas demain ?