La jeune femme ce promenait, le calme ambiant n'était pas de trop. Sa longue chevelure frisotant par endroit ondulait au rythme de ses pas. Victorine était bien jolie, encore faudrait-il qu'elle est suffisamment d'estime d'elle même pour s'en rendre compte un jour. Sa mère lui a toujours dit qu'elle était d'une laideur à faire pâlir une tombe... Ouais, charmant sa mère arrivait encore à lui pourrir la vie depuis l'hôpital psychiatrique où elle était internée. Cette dernière avait le droit à des appels le week-end, et comme Vik était la seule de sa famille encore assez cruche pour être sous l'emprise toxique de la femme méprisable qui lui servait de mère. Elle lui répondait donc... Elle le regrettait amèrement après chaque appel, sa mère lui téléphonait pour cassé sa poupée de fille chaque fois un peu plus.
Viky n'avait pas la force de ce rebiffée même si elle était consciente que sa mère ne l'aimera jamais, elle ne se rebiffait pas pour une raison surplombant les autres : Elle pensait qu'elle était responsable de la mort de Nathalie quelques années plus tôt s'infligeant une torture mentale constante... S'auto détruisant chaque fois plus. Aujourd'hui, était le jour de l'appel de sa mère... Elle était venue ici sachant qu'elle aurait besoin d’un endroit au calme pour faire face à la tyrannie de la matriarche.
Plongée dans ses pensées macabres, la jeune femme marchait avec un regard vide. Le téléphone sonna, elle mis du temps à revenir à la réalité. Sa main trembla alors qu'elle se dirigeait vers la poche de la petite veste qu'elle portait. Elle déglutit péniblement en voyant le numéro de l'hôpital qui s'affichait sur le cadrant du téléphone. Toujours à l'heure, comme chaque Samedi. Viky pris une profonde inspiration, sa respiration semblait moins régulière au fur et a mesure que le stress montait. Son estomac ce tordit comme d'habitude alors qu'elle entendit "la douce voix " de sa tendre maman.
" Tu en a mit du temps à me répondre "
" Désolée ..."
" Tu peut l'être, fille ingrate. Tu était censée venir me rendre visite prochainement, ne me dit pas que tu a encore oublié."
" Je n'ai pas pu venir, je suis occupée au zoo et je ..."
La voix cinglante de la vieille femme la coupa :
" Nathalie ne m'aurait pas négligée, c'est de ta faute si je suis ici ne l'oublie pas. "
" Désolée ..."
Le reste de la conversation était parsemé de ce mot misérable qu'elle ce contentait de dire depuis des années. Elle regarda de plus en plus le sol, se courbant en marchant comme si elle avait le poids du monde sur les épaules. Lorsqu'elle raccrocha, elle regarda l'eau ayant étrangement envie d'en finir, comme après chaque appels. La jeune femme se massa le visage, elle avait en effet souvent fait des tentatives de suicide, en vain étant trop peureuse pour aller au bout. Victorine tituba et s'assied sur un banc a bout de forces...
