Blonde. On ne peut plus blonde. Mackenzie est née brune, mais n'a jamais supporté la couleur de ses cheveux. Elle se teint donc en blonde tous les mois, malgré les remarques de sa mère. Elle a visage ovale plutôt marqué, des lèvres pulpeuses, de beaux yeux marrons et un grand sourire à tous les moments de la journée... et de la nuit ! Elle a un dressing plus grand que sa chambre et ne sait jamais quoi mettre. Et son look peut passer du sweat à capuche avec un jean à la belle robe de soirée. Elle aime beaucoup le maquillage et ne peut pas sortir s'en son fond de teint, son blush et son crayon noir.

Mackenzie est le genre de femme à ne pas se soucier de l'avenir. Elle vit au jour le jour et pense au plaisir avant les obligations. Elle rit énormément et a une joie de vivre immense, même s'il lui arrive d'éprouver une profonde tristesse en pensant à son passé. Elle était très extravertie en ce qui concerne les autres, mais beaucoup moins quand ça la concerne. C'est une vrai cachottière et elle peut même manipuler son entourage pour obtenir ce qu'elle veut. Elle est néanmoins très loyale et elle ne trahit pas les personnes qu'elle aime. Elle entretient des contacts dans de nombreux pays, en raison de son travail, et aussi de sa volonté de retrouver son petit-ami...

Mackenzie est née il y a vingt-cinq ans, en mille neuf cent quatre vingt treize, dans la ville de Glasgow en Ecosse. Fille d’un chef d’entreprise et d’une traductrice, elle avait toutes les cartes en main pour faire de grandes choses. A l’âge de dix ans, ses parents ont dû déménager quand l’entreprise de son père s’est agrandie est s’est étendue jusque dans le reste de l’Ecosse. C’est ainsi qu’elle atterrit à Edinburgh, et si elle n’était pas mécontente de se retrouver dans la capitale, elle était néanmoins triste de laisser ses amies derrière elle. C’est cependant à Edinburgh qu’elle fit la connaissance de David, avec qui elle noua une longue amitié qui se mua peu à peu en profond amour. Au fil des années passant, ils s’appréciaient de plus en plus, et même s’ils ne se rendaient pas compte au départ de ce qu’il se passait, Mac prit conscience de ses sentiments plus tôt que David. Il fallait dire aussi que le jeune homme vivait sa vie à cent à l’heure. Ce ne fut que lors de la fin de ses études de médecine que David s’autorisa à comprendre ses sentiments pour la jeune femme, qui elle les avait développés plus rapidement. Alors qu’il brillait en médecine, Mackenzie suivait les traces de son père, tout en apprenant de nouvelles langues par l’intermédiaire de sa mère. Son diplôme en commerce international en poche à l’âge de vingt-deux ans, l’année même où David devint docteur, elle pouvait officier dans l’entreprise de son père. Tout ne se passa pas cependant comme prévu…
Le soir où la famille de David avait décidé de fêter la réussite de leur fils unique en médecine et son doctorat, Mackenzie avait été prise dans un bouchon, lorsqu’elle sortit du travail et voulut se rendre directement sur place. Sur la route, elle fut doublée par plusieurs camions de pompiers et autres ambulances, et elle sut au fond d’elle-même que ce n’était pas bon du tout. Elle arriva sur le site, et découvrit avec horreur les décombres de la salle des fêtes où tout était organisé. Et surtout, elle ne vit aucune trace de David. Elle était persuadée qu’il était à l’intérieur avec les autres, qu’il avait eu le temps d’arriver et que l’incendie s’était déclenché ensuite. Rongée par le chagrin, elle s’enfuit, sans même chercher plus d’explications. Sa tristesse n’avait d’égale que sa rage et elle se jura de ne plus jamais tomber amoureuse. Pourtant, malgré le cœur brisé qui faisait office d’organe dans sa cage thoracique, Mackenzie sentait qu’il ne pouvait pas être mort dans cet accident. C’était impossible. C’était l’homme de sa vie, et elle l’aurait su, elle l’aurait senti s’il était réellement mort…
Durant trois ans, elle utilisa ses contacts dans le monde entier, traduisant des tas de papiers, des témoignages, des journaux pour retrouver la trace de David. N’ayant plus de famille et croyant certainement qu’elle était morte dans l’incident, il n’avait eu plus qu’une seule option : fuir. Au début, elle s’était mise en colère contre lui : pourquoi ne pas avoir été voir ses parents à elle ? Ils lui auraient dit qu’elle était encore vivante ! Et ensuite, elle avait compris son comportement égoïste : après tout, elle n’était que sa petite-amie, sa fiancée même, et il venait de perdre sa famille entière. Elle ne devait pas penser seulement à elle. Mais maintenant, c’était terminé, et elle devait le retrouver. Elle parcourut différents continents, recherchant çà et là tous les endroits que David aurait pu visiter. Ses nombreux contacts lui avaient donné différentes pistes, parfois bonnes, parfois mauvaises. La dernière en date était Toronto, où un PDG, ami de son père, aurait entendu parler d’un étranger britannique se faire renverser. Peut-être était-ce la bonne, cette fois… Mackenzie y croyait dur comme fer.