Ella n'y vit que du feu et tant mieux. Je n'étais pas certaine que c'était le moment de lui avouer que c'était peut-être lui, mon baby-sitter si mignon. Je voulais profiter de la soirée, et nous aurions le temps d'en reparler, si quelque chose se concrétisait entre eux.

- Je vais essayer mais ça me paraît bien difficile. Mais je te raconterai la suite, promis !

Nous partîmes mettre la table pendant que le plat cuisait et pendant que je m'occupais de Leopold, qui demandait un peu plus d'attention que Johanna pour qu'il s'assoit et qu'on l'attache bien dans sa chaise haute, Ella s'occupa de ma fille. Elle était vraiment douée avec les enfants, elle avait bien choisi sa voie, en voulant se spécialiser dans la pédiatrie.

- Allez hop petite princesse, on va remplir le petit estomac pour ensuite passer une bonne nuit bien au chaud dans son lit...

Je souris en les regardant toutes les deux. Elles s'entendaient bien, et Johanna était beaucoup plus ouverte que la première fois qu'elles s'étaient vues. J'étais heureuse que ça se passe bien.
Soudain, alors qu'Ella faisait un bisou à ma fille, cette dernière me regarda. Je compris qu'elle avait faim, et vu que maintenant elle mangeait du solide grâce à Jonathan, je savais parfaitement qu'elle attendait ce moment avec impatience. En gros, je devais me dépêcher.

Je retournai dans la cuisine, et quelques minutes plus tard, je pus servir le plat à table, et donner à manger à Johanna, tandis qu'Ella s'occupait du biberon de Leopold. Elle se débrouillait bien avec lui aussi, mais il était moins capricieux que Johanna.

- Ils grandissent vite. Je m'en rends compte tous les jours, ça me fait presque peur de voir ça. J'aimerais qu'ils ne grandissent pas. Ce serait tellement plus facile...

Ella me regarda, puis elle me répondit que c'était certain, mais qu'il fallait bien qu'ils grandissent. Je le savais, évidemment, je ne pouvais rien y faire, mais ils étaient tellement mignons à l'heure qu'il était. Je n'avais pas envie qu'ils grandissent et qu'ils se mettent à penser des choses fausses sur leur père. Ce serait la pire chose qui pourrait arriver... mais je me montais la tête : ils ne le feraient pas, j'en étais sûre. Ella ajouta qu'ils allaient me rendre fière, et qu'il fallait qu'ils apprennent la vie, comme nous l'avions fait. Elle termina en disant qu'ils seraient bien plus entourés. Oui, c'était sûr, j'allais leur donner tout l'amour dont j'étais capable, et je serais toujours là pour eux. C'était le rôle des mères.

- Mais profite pour le moment que tu peux leur faire n'importe quoi sans qu'ils te contre-dise... l'adolescence ne sera pas de tout repos !

Elle éclata de rire et je la suivis doucement, en faisant manger Johanna, tandis que ma cousine caressait doucement les cheveux de Leopold. L'adolescence allait être difficile. Parce que j'étais adorable quand j'étais ado, mais je connaissais le tempérament de Matthew. Et si Johanna et Leopold avaient un peu de son caractère, ça allait être horrible.

- Mais n'ai pas peur, tu n'es plus toute seule et tu le seras jamais...

Je la regardai en souriant, touchée par ce qu'elle me disait. Je savais que je n'étais plus toute seule. Et d'ailleurs, elle non plus ne l'était plus. Nous allions nous entraider, nous soutenir, et tout irait bien, la vie serait beaucoup plus facile ! J'étais vraiment heureuse qu'elle me dise cela, ça me faisait du bien de l'entendre !

- Tu es la meilleure. On va se serrer les coudes, promis ! Et toi non plus, tu n'es plus toute seule, saches-le !

Je reposai les yeux sur Johanna en gardant mon sourire. Depuis qu'Ella était réapparue dans ma vie, tout allait mieux, j'avais vu de nets progrès, et j'allais même reprendre contact avec New-York, en croisant fort les doigts pour qu'ils ne me détestent pas tous là-bas... Il n'y avait plus qu'à attendre maintenant !

Ella était comme hypnotisée par Leopold. Je savais que mon fils faisait cet effet-là. Il ressemblait à son père et son père faisait le même effet, de son vivant. Je souris en les regardant tous les deux. Ma fille allait faire chavirer les coeurs et mon garçon serait le tombeur de service... quelle famille j'avais !

- Tu sais si tu veux te prendre une soirée et que je suis libre et pas ton baby sitter tu peux toujours m'appeler je m'arrangerai pour être là, ils sont adorable tes enfants...

Je souris de plus belle. Elle était adorable avec moi. Je savais qu'elle ferait n'importe quoi pour m'aider, mais je me débrouillais plutôt bien pour le moment, surtout avec l'aide de Jonathan. Et puis, elle devait penser d'abord à ses études. A l'époque c'était ce que j'avais fait, et je n'en avais plus rien à faire de tout le reste, même si ma famille serait passée en premier. Ensuite, elle avait aussi une vie privée. Si quelque chose se concrétisait entre Jonathan et elle, elle devait y penser d'abord.

- Merci Ella, c'est gentil. Pour l'instant, ça va, je me débrouille plutôt pas mal. J'ai promis à mon baby-sitter que j'allais sortir de temps en temps pour me changer les idées, mais pour l'instant, j'attends encore un peu...

Une nouvelle fois, le ventre d'Ella se fit entendre et j'étouffai un petit rire pour ne pas la gêner encore plus, je la voyais déjà rougir. Elle lui intima l'ordre de se taire et les enfants éclatèrent de rire en la voyant faire. Je lui fis un petit sourire rassurant. Elle n'avait pas à être gênée. Nous étions cousines, nous aurions pu nous voir dans des situations bien plus embarrassantes, si nous avions été plus proches géographiquement parlant.

- Tu nous a fais quoi de bon ?

C'était un plat que Jonathan m'avait appris à faire, alors j'avais reproduit avec exactitude ce qu'il m'avait enseigné. Je m'étais plutôt bien débrouillée, j'espérais faire honneur à son apprentissage et que le plat serait bon.

- C'est la première fois que je fais ça, des petits légumes en julienne, avec un rôti de veau. C'est pas super, mais je suis vraiment nulle en cuisine.

Ella semblait contente de ce que je lui proposais à manger. Surtout, elle me lançait un regard suspicieux, et je sentais qu'elle se doutait que quelqu'un m'avait appris à cuisiner.

- C'est une tare familiale alors ?! Je ne suis pas doué non plus, vive les plats cuisiné déjà tout près !

Elle éclata de rire et je la suivis. J'aimais sa bonne humeur. J'en avais réellement besoin, surtout ces derniers temps. L'absence de Matthew me pesait encore plus qu'avant.

- Dis moi ce que je peux faire pour t'aider, ça m'a l'air délicieux, j'ai hâte de goûter !

Je balançai son offre d'un signe de la main. Non pas que je refusais son aide, mais elle était mon invitée et les invités ne doivent pas aider, selon moi. Elle allait juste attendre, c'était tout.

- Si vraiment tu veux m'aider, fais attention aux enfants, qu'ils ne fassent pas de bêtises...

Pendant que je retournais dans la cuisine pour surveiller la cuisson et pour récupérer et préparer quelques dernières petites choses, j'entendis Ella s'occuper des enfants. Ils riaient aux éclats et je me demandais quelles bêtises pouvaient faire ma cousine. Ça me faisait du bien de les entendre autant rire, même si j'aurais aimé que ce soit Matthew qui les fasse rire ainsi. C'était toujours lui qui mettait la bonne humeur auprès des enfants, c'était lui qui les faisait rire aux larmes... ça me manquait énormément, tout cela.

- Ca sent vraiment bon !

J'entendis Ella me dire cela depuis le salon et je ris doucement avant de sortir mon plat du four, en essayant de ne pas me brûler, ce que je réussis à faire sans trop de problèmes. Je posai le tout sur une plaque, le temps d'éteindre le four, puis j'emmenai le plat dans le salon, pour que nous puissions passer à table.
Ella me regarda revenir avec une petite lueur d'affamée dans le regard et nous nous installâmes à table une fois que tout fut prêt.

- Fais comme chez toi, Ella ! Bon appétit !

Ella me remercia chaudement et commença alors à manger avec appétit. J'étais ravie de voir que les conseils de Jonathan avaient pu porter leurs fruits, même s'il n'avait pas eu l'occasion de m'en prodiguer davantage pour l'instant.

- Humm, et bien tu es une bonne cuisinière, j'adore !

Je souris en prenant le compliment avec plaisir. J'étais contente, c'était très bien passé. Et tout était bon. Je goûtais moi même mon plat et j'étais fière de moi, pour le coup.

- C'est vraiment succulent !!! Tu pourras me donner la recette ?   

Je hochai la tête en souriant de plus en plus. Je notai dans un coin de ma tête que j'allais pouvoir refaire cette recette parce que c'était une réussite. J'y avais pris goût, en plus. J'avais vraiment aimé faire ça !

- Bien sûr, tu me rappelleras de te la donner, plus tard ! Je suis contente d'avoir réussi, c'était un énorme challenge pour moi de faire de la cuisine !

Nous passâmes tout le repas à discuter de choses et d'autres, de médecine, de musique, de boulot, des étudiants, des enfants, de tout et de rien. C'était très agréable, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas été aussi insouciante. Ça me faisait du bien. Ella était vraiment aussi adorable que dans mon souvenir et plus le temps passait, plus je me félicitai de l'avoir abordée, l'autre fois. J'adorais ma cousine, je l'avais toujours adorée, et je déplorais le fait que l'on se soit perdues de vue pendant si longtemps.

Au bout d'un moment, les enfants commencèrent à fatiguer. Leopold vint se coller contre moi en s'endormant à demi. Quant à Johanna, c'est vers Ella qu'elle partit, pour imiter son frère. Je souris alors qu'Ella les embrassait tous les deux pour leur souhaiter une bonne nuit, alors que je me préparai à monter pour les coucher. Cependant, je compris rapidement qu'Ella devrait venir avec nous quand je vis que Johanna ne souhaitait pas la lâcher. Elle s'y était rapidement attachée, c'était adorable.
Nous montâmes donc toutes les deux avec les enfants et pendant que j'allais changer Leopold et le coucher, elle fit de même avec Johanna, en s'attardant près d'elle pour lui souhaiter de faire de beaux rêves.
Puis, une fois les enfants endormis, je pris le babyphone de Leo et nous descendîmes dans le salon pour finir nos discussions.

- Dis donc, je crois que Johanna t'aime beaucoup ! Tu vas devenir sa nouvelle grande copine !

Ella semblait penser les mêmes choses que moi, quant à notre relation. Nous allions pouvoir être de vraies cousines, qui avaient leurs propres fous rires, et leurs propres folies. Ce serait bien, et je prendrai soin de cette relation, parce qu'elle m'était très chère, à présent. Je n'avais plus beaucoup de famille, alors ma cousine était comme la prunelle de mes yeux.

- Je l'aime beaucoup, elle est adorable, ils sont tous les deux adorables. Je vais me répéter, mais si un jour tu as un soucis pour les garder, pense à moi, j'arriverai à m'arranger.

Je hochai la tête, je savais qu'elle saurait toujours se rendre utile pour moi. Mais elle devait d'abord penser à elle. Cependant, je savais que c'était une perte de temps de lui dire. Elle n'accepterait jamais que je lui dise que c'était elle la plus importante, qu'elle devait travailler et trouver quelqu'un. Je savais qu'elle me dirait l'inverse. C'était comme ça... alors j'étais la seule à céder.

- Je suis ravie d'être ici, et de t'avoir retrouver, et enfin te connaitre bien plus que dans notre enfance.

Je lui pris la main avec un sourire triste. Mon enfance avait été tellement plus rose que la sienne. J'avais toujours su que mes parents m'épauleraient toujours, et si parfois ils m'énervaient, je savais qu'ils me soutenaient, qu'ils seraient derrière moi. Ils étaient là pour moi. Pas comme les siens. Alors, selon moi, c'était à mon tour d'être là pour quelqu'un. Et j'avais assez de force pour soutenir mes enfants et ma cousine en même temps. Nous allions être une famille unie !

Je suis ravie d'avoir déménagé et de te retrouver là. Je pensais que ma vie allait être compliquée, seule ici et en fait, grâce à toi, elle ne le sera pas du tout !

Au final, ce que j'avais envie de faire depuis quelques minutes, ce fut Ella qui l'amorça. Elle me prit dans ses bras, et je m'abandonnai à cette étreinte, en retrouvant les émotions qu'étaient celles que l'on avait quand on avait une amie. Et là en l'occurrence, c'était en plus ma cousine.

- Tu es une personne formidable Abigail, je suis heureuse de faire partie de ta famille.

Je souris en retour, sans rien ajouter de plus. Nous étions une famille, maintenant plus soudée que jamais. Et même si nous n'étions plus que deux, vraiment, à nous serrer les coudes, eh bien c'était suffisant pour moi.

- Dis moi, tu te rappelle de notre enfance ? Moi c'est assez flou...

Je baissai les yeux, en essayant de me rappeler certains moments avec elle. Bien sûr il n'y en avait déjà pas beaucoup, et en plus, j'avais du mal à me souvenir de tout, ça remontait à très loin maintenant. En me concentrant peut-être que des choses allaient revenir. Et en effet, au bout de quelques instants, je revoyais sûrement la première fois où j'avais vu Ella. Elle était encore toute petite, moi je devais avoir une dizaine d'années.

- Je me souviens des fêtes de Noël, les seules qu'on a dû faire ensemble. Tu étais toute petite, tu n'allais même pas encore à l'école. J'étais déjà grande, je ne sais même pas si tu te souviens de moi à cette époque.

Forcement Noel ne devait pas être une source de joie pour Ella. Je me doutais bien que c'était des périodes qu'elle aimerait oublier. Sa famille n'avait vraiment pas été tendre avec elle. C'était étrange comme tout pouvoir changer. C'était la famille de ma mère, ils étaient un peu plus durs que celle de mon père.

- Malheureusement non.... ça me désole.... j'aurai tant pouvoir te dire oui, mais nos parents étaient déjà pas dans la meilleure entende. Et puis pour ne pas changer ils en avaient que pour mes frères...

Je ne répondis pas, je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie. Ça devait être assez douloureux comme ça pour ne pas que j'en rajoute une couche. Je la vis repenser quelques instants à cette période, puis son regard changea et elle revint dans le présent, avec moi.

- On va construire d'autre souvenir de Noël ensemble, et on pourra le raconter à tes enfants, ça sera bien.

Je souris en prenant sa main, bien sur que nous allions nous faire de nouveaux souvenirs, des Noel à n'en plus finir, ça allait être génial. Il fallait laisser le temps au temps. Nous aurions déjà un Noel ensemble, si elle pouvait passer après le boulot et ce serait déjà fantastique.

- Ne t'en fais pas ma belle,on va rattraper tout ce temps perdu, parole de cousine.

Je la vis sourire, puis elle repartit dans ses pensées. Toutefois, elle semblait bien plus heureuse et elle devait penser à des choses qui lui faisaient plaisir. Elle reprit la parole, doucement.

- Je crois que la première fois que je me souvient de toi, tu étais déjà plus vieille... dans les quinze seize ans je penses, et la chose qui m'a marquer le plus c'était tes beau cheveux blond, j'ai voulu être comme toi après cette journée.

Je souris. A quinze ans, j'en paraissais déjà presque vingt. Le physique de ma mère, calqué sur le modèle allemand de mon père. Il n'y avait pas de miracle. Il est vrai que j'étais plutôt jolie à cette époque. Mais de là à ce qu'Ella veuille me ressembler, ça me paraissait un peu extrême. Je n'étais pas non plus un top model.

- Tu exagères. A quinze ans j'étais comme tout le monde ! J'avais des boutons et j'étais chiante !

Je ris doucement en me disant que je n'avais pas été si chiante que cela à cette époque...

Visiblement, j'avais dit quelque chose qui semblait choquer Ella. Quoi, c'était parce que j'avais dit que je me trouvais comme tout le monde à quinze ans ? C'était bien vrai pourtant, je ne mentais pas. Au fond, j'étais une adolescente comme tant d'autres !

- Tu veux rire ?! Tu étais grande et blonde, une gentillesse comme jamais j'en avais rencontré. Quand je t'ai vue j'ai crue voir un ange. Bon j'avais 5 ans, mais ça ne change pas beaucoup ma perception d'aujourd'hui. Tu es toujours aussi belle et souriante, tu aspires la confiance et la pure gentillesse.

Je levai les yeux au ciel. J'étais loin d'être aussi belle et souriante que j'avais pu l'être il y a très peu de temps. Belle peut-être, souriante, beaucoup moins. Je ne faisais que paraître souriante, mais je ne l'étais pas. Au fond, je ne le serais plus jamais comme avant. Bien sûr que ça allait s'arranger, que j'irais mieux au bout d'un temps. Mais ce n'était pas pareil. Ce ne serait jamais pareil...

- En aucun cas, je ne voulais ressembler à ma mère !

Je ne pus m'empêcher de rire, même si c'était méchant de me moquer de ma tante de cette façon. Mais il était vrai qu'elle n'était pas très belle, sa mère. Elle avait de la chance, parce qu'elle ne lui ressemblait pas. Elle avait sa propre beauté, et ma cousine était aussi belle qu'elle me trouvait jolie. Elle ne devait pas douter d'elle, au contraire. Elle était jolie, elle aussi.

- Allez, la nature t'a gâtée sur ce coup-là, c'est bien non ? On va faire un duo de tombeuses, toutes les deux, il faudrait qu'on sorte un jour. Histoire de voir laquelle de nous deux peut faire tomber le plus de mecs !

Je lui fis un petit clin d'oeil en riant de ma propre bêtise. J'avançais, oui.. j'avançais.

Je voyais bien l'étonnement dans les yeux d'Ella. Je savais qu'elle avait l'impression de voir quelqu'un d'autre que moi devant elle. Evidemment que ça devait lui faire bizarre de m'entendre parler de draguer des hommes un soir, comme ça. Bien sûr que c'était étrange. Moi aussi, ça me perturbait. Ça faisait des années que je n'avais plus dragué personne. Je n'en avais pas eu besoin avec Matthew. Mais il fallait bien que ça revienne un jour. Et c'était ce qu'il voulait, je le savais. Il fallait juste que je mette ses volontés à exécution.

- Oui, bah... on va voir un, on ne c'est jamais ce qui peut se passer avec Jonathan...

Ah oui, j'avais oublié ce détail. Mais rien n'empêchait de sortir, même s'il pouvait se passer quelque chose entre Jonathan et Ella. On pouvait quand même se faire une sortie entre filles, boire un verre ou deux, ou trois même et aller danser quelque part. Depuis la mort de Matthew, j'avais l'impression d'être devenue vieille avant l'heure. Je voulais encore danser et faire la fête comme nous le faisions avant tous ensemble et je voulais le faire avec ma cousine.

- Alors tu ne dragueras pas, mais moi je le ferai ! Mais tu viendras avec moi, hein dis ?