Ce matin, je me lève un peu à contrecœur. Je suis lasse et la faible lumière perçant à travers mes volets n'aide absolument en rien... J'aurais simplement aimer que cette aube n'arrive jamais et que personne n'espère voir Sam au travail a l'heure. Mon regard se promène sur les draps vides à côtés de moi à mesure que je me redresse... J'aurais tant aimé qu'il reste près de moi, qu'il dorme avec moi. Sa chaleur je l'aime tant. Machinalement, je m'etire pour trouver le courage d'utiliser les spaghettis qui me servent de jambes afin d'atteindre la cuisine.
Vêtue d'un plus trop grand pour moi et d'un petit shorty, je m'adosse contre l'encadrement de la porte au vu de la voix emporté que je peux percevoir. Grazie semble avoir plusieurs soucis avec notre livreur de bois, mais ses jurons en italien me font aussitôt sourire.

Tandis qu'elle raccroche, j'ouvre le frigo pour me saisir d'une bouteille d'eau et d'un yaourt. L'appétit n'est pas trop présent, pourtant personne ne m'empêchera de manger. Calmement je m'installe sur les sièges hauts à disposition puis observe ma coloc, les coudes appuyées sur le large îlot de la cuisine. "Ça va ?" Dis-je en mordant dans une tranche de pain de mie attrapée au passage .

Voyant que mon amie semble un peu renfrogné je réplique par un petit rire moqueur. Des poutres. "La poutre de Dave te suffit plus, c'est ça ?" et cette fois je me marre vraiment en enlevant l'opercule de mon yaourt.