D'après la gente féminine je serais plutôt bel homme et je ne la contredirai pas. Ma silhouette assez élancée et mon allure droite me font paraître un peu plus grand que mon mètre 80. Que je sois au travail, même si je porte une blouse, de sortie ou décontracté chez moi, mes vêtement sont toujours de bonne facture et classe. Mes cheveux blonds sont aussi toujours impeccables, de même que ma barbe est bien taillée lorsqu'il me prend l'envie de la laisser pousser. Mes yeux d'une couleur plutôt banale sont assez expressifs et me dispense parfois de devoir m'exprimer, ils se suffisent à eux mêmes.

On me dit souvent que j'ai un fort caractère, pour ne pas dire mauvais, mais on en arrive pas là où je suis sans un minimum de ce que j'appelle moi de la volonté. Je peux paraitre fier et le suis sans doute avec tout ce que cela suppose. Je peux passer, selon les personnes que je côtoie, pour malpoli ou arrogant, mais ce n'est pas mon problème, d'autant que je sais aussi m'amuser et faire preuve de douceur et de compréhension quand il le faut.
Mon métier m'a également appris à m'adapter rapidement à une situation et à bien cacher mon jeu, avec les familles des patients, mes patrons et parfois même avec mes collègues ou mes amis.

Les rôles ont toujours été bien défini dans ma famille. Une maman canadienne entièrement dévouée à son mari et à ses 4 enfants. Une fille ainée et 3 fils poussés à l'excellence par un papa irlandais au fort caractère, et oui, les chiens ne font pas des chats.
Du plus profond de ma mémoire, j'ai toujours voulu être médecin. A 7 ans, c'était par humanité, quoi de plus merveilleux que de sauver des vies. J'ai aussi sans doute été poussé dans cette voix par mon père qui était lui-même médecin, mais c'était hors de question pour moi de me cantonner à un rôle de médecin généraliste dans un bled perdu comme mon parternel, je n'ai pas hérité du tout sa fibre humaniste. Non, non, moi je visais beaucoup plus haut. Assez doué pour les études j'ai eu la chance de faire mon internat au Langone Medical Center de New York, un des meilleurs hôpitaux du monde, si ce n'est le meilleur, d'où je suis ressorti diplômé major de promotion, je crois qu'il n'y a pas eu d'homme plus fier sur terre que moi ce jour là.
Ma voie était toute tracée dans ce même hôpital, mais j'ai accepté de finir mon clinicat au General Hospital de Toronto pour me rapprocher de ma famille quand ma femme, qui travaillait avec moi, a voulu divorcer, lassée par mes infidélités répétées. Je n'ai fait aucune difficulté pour lui laisser nos biens matériels mais ce fut beaucoup plus difficile pour moi de lui accorder la garde de notre fille Mary-Eleanor. Cette petite fille de 4 ans est mon rayon de soleil et heureusement que New-York n'est qu'à peine à 2 heures de Toronto.
Vous l'avez compris, l'exercice de la médecine est toute ma vie. Mon clinicat fini et à maintenant 32 ans, devenir l'un des meilleurs chirurgiens de ma génération est mon objectif de vie. Et je suis prêt à "presque" tout pour y arriver ...