Je suis plutôt grand, brun aux yeux bruns, des cheveux magnifiques qu’on a envi de caresser d’après ces dames et un accent écossais que je n’ai pas perdu malgré ces 3 ans à l’étranger. On me dit souvent que j’ai un fétichisme pour les costumes, je ne vois pas trop le problème à être propre sur soi cependant, même si j’aime aussi un bon vieux jean et un sweet quand l’envie me prend.

Pour le caractère, je dirais que je suis resté un grand enfant, les merveilles de la vie m’émerveillent toujours autant, je suis bon vivant, en résumé j’aime les choses de la vie et ce que me met à disposition cette terre. Sachez une chose cependant, ce n’est qu’une façade…
J’ai parlé de mes parents au présent, vous vous souvenez ? Eh bien, je ne devrais pas… Toute ma famille est morte. La salle des fêtes, où ils s’étaient retrouvés pour me faire une surprise et fêter le jeune diplômé que j’étais, s’est effondrée avant que je n’arrive… Me voilà donc, fuyant mes terres d’origines, amer et triste.
Oh et autre chose, règle n°1 sur moi : je mens.

J’ai 26 ans, l’âge mûr, de raison, un âge où on est sensé être mature, posé, avoir une famille, avoir construit quelque chose de plus grand que soi. Mon problème, si c’en est un dans le fond, c’est que je n’ai rien de tout cela. Je suis ce qu’on peut appeler un globetrotteur. Je sors de nombreuses années d’études, je suis diplômé, j’ai un avenir, et pourtant me voici à aller là où le vent m’emporte sur cette planète. Je suis docteur vous voyez. Ce n’est pas comme si j’avais à m’inquiéter. On a toujours besoin de docteurs. Et sans me vanter, je suis brillant, premier de ma promotion, félicitations du doyen, tout ce dont peut rêver un homme. Et pourtant, voilà que mon année sabbatique s’éternise afin que je puisse voyager, la seule chose qui rende heureux.
Je suis issu d’une famille aisée, enfant unique, j’ai des parents m’aimant et m’encourageant à vivre mes rêves, j’ai grandi dans la campagne écossaise près d’Edinburgh (les paysages là-bas vous en couperaient le souffle de par leur majesté). Mon enfance et mon adolescence sont plutôt banales, petit prodige j’ai sauté 3 classes, je faisais la fierté de mes parents et de mes professeurs. J’ai eu mon diplôme à 23 ans.
Et me voici maintenant à 26 ans, aux portes de Toronto, continuant à fuir la vie domestique qui m’attend...