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ju & luke

Une fois de plus n’est pas coutume à Toronto, il neigeait. La poudreuse recouvrait petit à petit tous les trottoirs de la ville, de son joli manteau blanc. Et comme d’habitude, avec ma maladresse légendaire, je faisais tout pour ne pas mourir 1) de froid, 2) ensevelie sous la neige, 3) d’un accident de la voie publique avec un bout de trottoir qui dépasserait. J’adorais ce temps, mais j’aimais beaucoup moins devoir sortir dans les rues, pour aller faire les courses ou travailler, parce que je risquais clairement ma vie, à chaque sortie. Nous étions en plein mois de janvier, la nouvelle année avait très bien démarré. J’étais heureuse, pour de vrai et Adrian n’était plus qu’un mauvais souvenir. Je l’avais relégué dans un coin de mon esprit, à un ex. C’était tout ce qu’il était désormais. Pas le père de mon enfant mort, pas l’amour de ma vie, simplement un ex. Rien de plus. Elly et moi étions les plus heureux du monde, et nous avions tenu. J’avais peur au début, parce qu’Elly était tout de même homosexuel, quand nous nous étions connus, et désormais il était amoureux de moi. Je ne m’attendais pas à ce genre de revirement de situation. Mais tout allait bien, cela faisait de nombreux mois que nous étions ensemble. Tout allait enfin pour le mieux.

Jusqu’à ce matin d’hiver, où je me cassai la gueule dans la neige en allant travailler. La scène se passa très vite : j’étais un peu en retard et je me pressais, sans pour autant courir, pour arriver à l’heure au boulot. Une fois dans le métro, je n’aurais plus de problème avec la neige. Les souterrains étaient très bien vérifiés et équipés. Alors que je voyais la bouche de métro se rapprocher, je heurtai un bloc de glace du pied et m’écroulai en avant, sans pouvoir me rattraper. Les gens autour de moi n’étaient pas assez près pour pouvoir me rattraper également, et me regardèrent avec effroi, tandis que mon tibia, ou ma cheville, fit un bruit de craquement assez sinistre. Aussitôt, une vive douleur s’empara de tout mon membre inférieur, vite anesthésiée toutefois par le froid glacial. Je n’avais plus tant mal, mais je ne pouvais absolument plus bougé. C’était cassé, au pire, sans aucun doute. Si j’avais de la chance, ce n’était peut-être pas trop brisé, peut-être juste foulé, ou alors j’avais une entorse. Quoi qu’il en soit, les pompiers appelés par les passants ne tardèrent pas à m’emmener aux urgences pour que je sois examinée. Le diagnostic était sans appel, j’avais la cheville cassée, et le tibia un peu fêlé. Rien de trop méchant et rien qui ne pouvait se réparer. Mais j’avais des semaines d’arrêt devant moi, plus de travail, et de la rééducation à effectuer…

***

Quelques semaines plus tard…
Mon plâtre était enfin enlevé ! Je n’en pouvais plus de ce morceau de plâtre qui défigurait ma jambe, qui m’empêchait de porter le moindre pantalon et qui me grattait ! Je ne l’avais porté que quatre semaines, mais c’était bien suffisant pour me rendre folle. Heureusement pour moi, Elly était aux petits soins. Dès qu’il rentrait du travail, il m’aidait à me doucher, à aller aux toilettes et à faire tout ce genre de choses… Alors maintenant que j’en étais délivrée, j’étais bien contente de pouvoir faire ce que je voulais.

Néanmoins, les médecins m’avaient préconisé des séances de rééducation chez un kinésithérapeute, parce que j’aurais forcément un peu perdu mes facultés de marche. Je m’étais occupée de prendre mes rendez-vous et de tout caler, chaque semaine. Et j’allais commencer avec un premier rendez-vous, ce jour-là. Pour m’aider, je commandai un taxi, parce qu’Oli n’était pas disponible pour m’y emmener. Le taxi me déposa juste devant le cabinet, et grâce à mes béquilles, je pus finir le court trajet toute seule. J’attendais en salle d’attente, que le kiné vienne me chercher. J’espérais qu’il soit sympa, je ne voulais pas d’un vieux croûton qui me fasse faire mes exercices sans discuter, sans être gentil… S’il était beau, ce serait encore mieux ! Mais je ne m’attendais pas du tout à ce que j’allais découvrir… C’est lorsque la porte s’ouvrit que je compris que mes séances de rééducation n’allaient peut-être pas être si agréables que cela, et pour cause, le praticien ressemblait comme deux gouttes d’eau à Adrian…

(c) DΛNDELION

**Luke Wright** **DISCUSSIONS** : 72 **CREDIT** : moi

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Juliet & Luke

L’hiver au Canada j’adore ça maintenant. J’ai vraiment mis du temps à aimer ce temps, je me rappelle aussi de la première fois que j’avais vue de la neige, que j’avais sentit un flocon se poser sur ma peau… C’était nouveau pour moi d’avoir froid, et puis, à chaque premières neige, je revois le visage de mon petit frère et de ma petite sœur. Ils étaient si heureux et émerveillé… Rien au monde ne me ferra oublié cette journée.
Même si le froid est rude, qu’il y a une tonne de neige qui bloque les routes, j’aime l’hiver d’ici. Mais c’est aussi une grande période de boulot. Les glissades sur le verglas, donne des tonnes de jambes cassées, ainsi plein de rééducation à donner. Grâce à l’hiver, je peux me prendre des vacances un bon moi tous l’été avec l’accord de mon associée chérie.
Les semaines se ressemblent en tout point ces derniers temps, des jambes cassées, des bras brisés, et les patients habitués, pour leur massage et exercices quotidiens.
J’ai enchaîné mes rendez-vous s’en avoir eu le temps de manger, et encore moins d’aller me griller une cigarette. Je sais que c’est une mauvaise addiction, mais les journées comme celle ci j’en ai besoin pour décompresser un peu. L’urgence d’Eva n’a pas arrangé le rythme de mes rendez-vous, et je ne pouvais pas les laisser dans le besoin. Je jongle alors entre les salles de rééducations, et de massages.
J’arrive à mon dernier rendez-vous, c’était le dernier, je voudrais dire la dernière si je lis le dossier. Juliet Carlson, premier rendez-vous suite à une jambe brisée, encore une victime de l’hiver. Je vais dans la salle d’attente pour aller la chercher.
Dès que je rentre dans la pièce, elle me fixe étrangement, il est vraie que parfois mon charme fait effet tout de suite, mais, j’essaie de séparer le boulot, du privé. Je me fait un point d’honneur à ne pas dragué mes patients, même les plus beaux.

- Mademoiselle Carlson, c’est à vous. Vous voulez bien me suivre ?

Elle bouge après quelques minutes, et je la suis après lui avoir montrer le chemin. Vue le regard qu’elle m’a lancé, je me permet de regarder ses fesses lorsque je suis derrière elle. Il était pas si mal, même vraiment jolie. Là je m’égare.
Je la fais entrer dans le bureau, et je lui demande ses papiers, mais une fois installé, elle me regarde toujours comme si j’étais un fantôme.

- Mademoiselle ça va ? Quelque chose ne va pas ?

Elle est vraiment bizarre cette Carlson mignonne mais étrange. Les gens comme ça me font peur en faite. J’ai vraiment l’impression qu’elle va se jeter su moi pour me tuer. C’était pourtant la première fois que nous nous voyons… ah moins que…. Non, ça na pas été un coup d’un soir… Je me rappelle de tous. Alors pourquoi elle me regarde ainsi ?!

- Mademoiselle ? Vous voulez un verre d’eau ?

Toujours aucune réponse, bon, bah je vais la laisser reprendre ses esprits, et pendant ce temps je vais préparer la table, et lui servir un verre d’eau.

nightgaunt

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ju & luke

Mon coeur rata un battement lorsque le kinésithérapeute appela mon nom. J’étais toute seule dans la salle d’attente, je ne pouvais pas me défiler, mais je n’arrivais pas à détacher mon regard de son visage. Même sa voix ressemblait à celle d’Adrian, ou alors c’était mon cerveau qui me jouait des tours. J’étais sous le choc. Ce n’était pas possible. Si je n’avais pas été sûre et certaine qu’Adrian avait quitté la ville pour de bon, et que j’étais bel et bien dans le cabinet de Monsieur Wright, j’aurais fui en courant. Mais Adrian ne m’aurait jamais regardée avec cet air surpris. Il aurait dit quelque chose, ou alors il aurait refermé la porte. Ce n’était pas lui. Je me le répétais plusieurs fois avant d’être capable de faire le moindre mouvement.

Lentement, je repris mes béquilles dans mes mains tremblantes, et sans le regarder davantage, j’avançai doucement vers son bureau, en claudiquant. Je sentais déjà que ces séances de kiné allaient être très pénibles pour moi, mais je n’avais pas le choix. Je ne pouvais pas changer de praticien. Si je voulais payer moins cher et être un peu remboursée, je devais suivre les conseils de mon médecin et aller voir les professionnels avec lesquels il travaillait en étroite collaboration. J’avais vraiment de la malchance ! En tout cas, cette thérapie serait à double effet : j’allais rééduquer ma jambe, et j’allais pouvoir enfin poser les yeux sur quelqu’un qui lui ressemblait… Il fallait voir le bon côté des choses, sachant que j’avais minimum dix séances avec lui.

Je revins dans le présent lorsqu’il s’inquiéta de ne pas m’entendre et ne pas me voir bouger, au point qu’il me demanda si je voulais boire un peu d’eau. Je rougis comme une tomate, avant de baisser les yeux lorsque je remarquai que j’étais toujours en train de le fixer du regard. J’avais honte de me comporter ainsi, parce qu’il ne pouvait pas comprendre ce qu’il se passait dans ma tête, et il s’en ficherait pas mal de toute façon. Mais je devais lui foutre les jetons… Après m’être raclée la gorge, je finis par prendre la parole, d’une toute petite voix :

« Excusez moi… vous ressemblez à quelqu’un que j’ai bien connu.. »

Il y avait pire comme entrée en matière, j’aurais pu être bien plus angoissante. J’aurais pu faire mieux aussi. Intérieurement, je soupirai. Tout cela allait être bien compliqué. Mais de toute façon, avec moi, rien ne pouvait être simple, n’est-ce pas ?

« Tout va bien, ce n’est rien ! »

Je repris un peu du poil de la bête. Maintenant que j’étais là, il fallait bien que je fasse travailler ma jambe, et je n’aurais qu’à ne pas le regarder pour ne pas être troublée. Pourtant, dès qu’il reprit la parole, juste après, je ne pus m’empêcher de relever les yeux vers lui et d’être complètement choquée, à nouveau. C’était son portrait craché. Si Adrian avait eu un frère, j’aurais été persuadée qu’il s’agissait de son jumeau. A moins qu’Adrian ait finalement changé de nom, encore une fois. C’était un habitué de ce genre de pratique après tout… mais ce n’était pas possible. Il ne serait pas devenu kinésithérapeute. Il n’appréciait pas assez les gens pour cela. Et ce n’était pas le genre de choses qu’il pouvait faire non plus. Il fallait que je me calme, vraiment.

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Juliet & Luke

Je garde un œil sur ma patiente, elle était bien étrange à rester là sans rien dire et à me fixer d’une drôle de façon. Je me stop le rouleau à la main quand elle se racle la gorge. C’est à mon tour de la fixer quand elle me dit que je ressemble à quelqu’un qu’elle à connu. Comment ça pouvait être vrai ? Je n’ai pas de famille biologique, à ma connaissance, alors ressemblé à quelqu’un est loin d’être normal pour moi, surtout ici. Je suis arrivé il y a des années à Vancouver, je suis un américain à la base…. Mais malgré tout, la jeune femme à piqué ma curiosité.
Je fini ma table, et je reviens à mon bureau quand elle me dit que tout va bien. J’ai du mal à la croire, ça tête me dit tout autre chose.

- J’espère que je vous fais penser à quelqu’un de sympa, si ce n’est pas le cas, vous allez avoir du mal à vous détendre pour les exercices.

Faire la rééducation tendu, met bien plus de temps pour la récupération de tous les muscles. On va commencé par parler ensemble pour la faire aller mieux. Me voilà psy maintenant…. Il va falloir que je ressorte les quelques notions que j’ai appris il y a longtemps.

- Aller dites moi comment vous vous êtes fait cette vilaine blessure ?

Bon, j’essaie de le faire à la cool, mais je veux savoir à qui je lui fait penser, peut-être que j’ai un frère de sang quelques part sur cette terre. J’ai passé plusieurs années à essayer de trouver quoique se soit sur ma naissance, mais toutes mes tentatives ont été veine.
Pour revenir à madame Carlson je sais d’avance comment elle s’est fait mal, une bonne vieille chute dû à notre bel hiver Canadien, comme la plupart des blessés en se moment.

Je lui pose un verre d’eau au devant d’elle sur mon bureau, puis je me remet bien à ma place à mon bureau. Ce n’est pas nécessaire pour moi de l’installer alors que je la sens tendu comme un string. D’ailleurs mon cerveau se demande si elle en porte. Mais je reviens rapidement à la situation, ce n’est pas le moment de laisser mon esprit vagabonder. Il faut que je reste concentré malgré cette longue journée. Elle va peut-être m’apprendre que j’ai un sosie en ville, et qui sait, peut-être du même sang que moi. Ca serai vraiment une bonne chose, j’en apprendrais peut-être plus sur mes origines, sur ma conception, sur mes ancêtres.

nightgaunt

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ju & luke

Plus je le regardais, et plus je lui trouvais des ressemblances physiques avec Adrian. Certes, il n’avait sûrement pas le même caractère, parce que ce n’était pas lui, mais il lui ressemblait énormément. Et puis, petit à petit, je trouvais aussi des différences. Une petite fossette sous sa barbe quand il souriait, les sourcils n’étaient pas de la même forme, ses dents étaient plus droites, son visage plus fin. Il semblait beaucoup plus musclé aussi. En réalité, on aurait dit Adrian, avec quelques années de plus et beaucoup mieux en forme. Nul doute que ce monsieur vivait beaucoup plus sainement qu’Adrian, et qu’il prenait soin de lui. C’était un kinésithérapeute, alors il savait ce qu’il avait à faire pour ne pas avoir d’ennuis de santé. Et c’était bien ma preuve qu’il n’était pas Adrian, et que je ne devais pas passer pour une folle devant lui.

Je faillis lui expliquer toute l’histoire quand il m’expliqua qu’il espérait ressembler à quelqu’un de sympa. Mais il m’aurait probablement fichue dehors si je lui avais répliqué qu’il ressemblait à mon ex-fiancé, père de mon fils Charlie et qu’il m’avait fait tomber en dépression en me quittant lâchement. Il valait mieux pour moi et le bien-être de ma jambe que je ne lui dise pas immédiatement ce qu’il s’était passé entre nous. Et puis, j’avais vraiment besoin de ces rendez-vous avec lui. Je devais reprendre le plus tôt possible le travail, parce que plus j’attendais, et plus je perdais d’argent, ce qui n’était vraiment pas envisageable, dans la situation où nous étions Elliott et moi. Il livrait des pizzas, en attendant de pouvoir être publié de nouveau, et nous n’avions pas un revenu très important. Lorsque son nouveau roman sortirait et qu’il redeviendrait l’auteur qu’il était au début, nous irions mieux. Mais là, nous comptions tous les deux sur mon salaire, et en ce moment, mes économies…

Je repris pied dans la conversation, oubliant tous mes soucis d’argent, lorsqu’il me demanda comment je m’étais fait ce problème à la jambe. Je souris timidement, en rougissant un peu de honte.

« Je me suis vautrée en pleine rue à cause d’une plaque de verglas, sous la neige… »

C’était un peu honteux, et sur le coup je n’avais même pas eu mal à cause du froid et aussi du fait que c’était cassé et que ça n’était pas trop douloureux. J’avais pu admirer la moquerie dans le regard des passants, même si certains étaient si gentils qu’ils avaient tenu à rester avec moi le temps que les pompiers arrivent. C’était un moment assez compliqué à passer, mais ça n’arrivait pas qu’à moi, alors bon… Je bus un peu d’eau du verre qu’il avait posé devant moi pour me donner une contenance et repris la parole.

« J’ai eu un plâtre pendant quatre semaines et on vient de me l’enlever pour que je puisse commencer la rééducation. On m’a conseillé votre cabinet ! »

Le médecin qui s’était occupé de moi pour mon plâtre n’avait dit que du bien de cet endroit et j’avais été contente qu’on m’oriente vers quelqu’un de compétent et de gentil, alors que je n’avais pas toujours été choyée par les praticiens que j’avais pu rencontrer dans ma vie. Je connaissais leur métier, je savais qu’ils travaillaient dur et que parfois, ils n’avaient plus assez de patience pour être agréables et gentils avec tout le monde. J’aurais pu être médecin moi aussi, si mon père n’avait pas été le salaud que l’on connaissait.. Tout aurait été si différent, si j’avais été médecin. Je n’aurais jamais rencontré Adrian, ou probablement pas, Charlie ne serait pas mort, et au lieu de me morfondre sur mon siège pour un amour perdu, j’aurais pu plaisanter avec ce kiné et le draguer un peu, parce qu’il n’était franchement pas moche… La vie aurait été sûrement plus douce.

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Juliet & Luke

Je regarde la jeune femme, pour essayer de la comprendre, de la cerner. Alors quand son visage devient légèrement rosé, je ne peux que sourire. C’était mignon je trouve. Parfois ce genre de réaction me séduit, mais je ne sais pas encore ce que je dois penser de cette belle nana.
Miss Carlson me répond alors qu’elle était tombé à cause du verglas, comme je m’y attendais. La chute basique de l’hiver canadien. Puis elle enchaîne sur le fait qu’on lui a conseillé mon cabinet. Je tilt un peu, qui pourrait conseiller le cabinet ? Nous avions pas beaucoup de retour qu’il soir positif ou négatif d’ailleurs. Une connaissance qui serai déjà venu ici ? Ca voudrait dire qu’il a bien guérir et qu’elle se sent mieux maintenant. Ou un médecin ? Mais qui ? Nous sommes pas encore très réputé…. Cette jeune femme attise ma curiosité sur plusieurs point.

Je me lève et je voudrais qu’elle m’imite pour qu’on commence malgré tout les exercices ne vont pas se faire tout seul. Et puis, j’ai déjà plein de question à lui poser moi….
Je suis soulagé quand elle se lève et arrive vers la table, je lui demande d’enlever son pantalon, je vais devoir la masser et à travers le jeans ça ne sera pas efficace.
Elle me fait des yeux un peu choqué, du coup je rajoute rapidement.

- Je dois vous masser, ne vous inquiétez pas, je n’abuse pas de mon statut pour peloter les gens.

Je lui fais un petit sourire amical je ne voulais vraiment pas qu’elle pense que je suis quelqu’un qui profite pour toucher les gens.
Je lui tourne le dos pendant qu’elle se déshabille, et je me passe les mains sous de l’eau chaude pour les réchauffer un peu. C’est une petite technique que je fais pour que la froideur des mains ne surprenne pas trop et que le muscle se crispe.

Je me retourne quand j’entends qu’elle est installé, puis d’un ton doux je lui explique ce que je lui fais. La sentant toujours tendu, je me dis que je devrais lui parler, et qu’elle oublie que je lui masse les mollets et la cuisse.

- Alors comment ça on vous a indiqué mon cabinet, qui ça ? Si ce n’est pas trop demandé.

Je voulais savoir, parce que c’était peut-être grâce à Eva qu’on commence à nous connaître.

nightgaunt

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ju & luke

Il avait un accent américain. Comme lui. C’était difficile de ne pas voir que des ressemblances avec Adrian, à commencer par cette façon de parler. J’étais habituée à l’accent canadien, moi qui à la base était française. J’avais été habituée à l’accent canadien de Montréal, lorsque les Québécois parlaient anglais, et j’avais ensuite été habituée à l’accent de Toronto. Puis, à celui d’Adrian, que je trouvais chantant et que j’adorais entendre. Lorsqu’il prononçait mon prénom, c’était comme des caresses à un chat, j’aurais pu en ronronner de joie. Ce kiné avait un peu les mêmes intonations, peut-être qu’ils venaient de la même région, ce qui serait tout de même assez incongru.

Je revins dans la réalité lorsqu’il me demanda de passer sur la table d’examen pour que l’on puisse commencer. Je ne savais pas vraiment en quoi allaient consister les exercices qu’il devait me faire faire. J’imaginais plutôt qu’il me fasse marcher sur un tapis pour que je réapprenne à bien plier mon genou, à bien retrouver mes appuis ou quelque chose du genre, mais pour l’instant, on en était loin. Au lieu de cela, il me demanda d’enlever son pantalon, et je rougis derechef, en me disant que cette histoire allait un peu trop vite à mon goût. Pourtant, j’étais ridicule. J’étais chez un praticien, pas médecin, mais professionnel de santé tout de même, et je devais garder pour moi mes pensées quelque peu étranges. J’avais vraiment un problème, quand même ! Et en plus, si je continuais à être aussi bizarre, il allait prendre peur et ne voudrait plus me remettre sur mes deux pieds…

Evidemment, je finis par obtempérer, et j’enlevai difficilement mon pantalon, en tâchant de ne pas me casser la gueule, par manque d’équilibre. Puis, je m’installai doucement sur la table d’examen. Il me tournait le dos, et j’eus tout le loisir de l’observer. Je pouvais apercevoir le début de son profil. Son nez n’était pas exactement le même non plus que celui d’Adrian. Plus le temps allait passer, plus j’allais remarquer des différences, ce serait bon signe pour moi. Le tout, c’était de rester discrète. Instinctivement, il se retourna vers moi lorsqu’il comprit que j’étais prête et me fit un sourire chaleureux. Je me sentis rougir, une fois de plus. Ces séances allaient vraiment être très longues si je me sentais gênée à chaque fois. Il tenta de me décoincer en me parlant, et je me prêtai facilement au jeu.

« C’est mon médecin qui m’a dirigée vers vous… enfin.. votre cabinet. Et votre associée n’avait plus de place, alors j’ai pris rendez-vous avec vous… »

Je rougis de plus belle en me rendant compte que ce n’était pas très sympathique de dire ça, on aurait dit que je l’avais pris par dépit… ce qui était un peu le cas, en réalité, parce que j’aurais préféré me retrouver avec une femme, bien entendu. J’allais mieux, niveau psychologique, mais j’avais encore parfois du mal à devoir fréquenter des hommes que je ne connaissais pas. C’était l’effet Connor.

« Excusez moi, c’était pas ce que je voulais dire… dis-je en détournant le regard. J’ai juste un peu de mal avec… enfin… bref… »

Je m’enfonçai, de plus en plus. C’était ridicule, comme situation. Il ne semblait pas s’en préoccuper, comme si ce que j’avais pu lui dire ne le dérangeait pas. Il en avait peut-être l’habitude. Je soupirai avant de le regarder de nouveau.

« Bref, mon médecin travaille probablement souvent avec votre cabinet, parce qu’il m’a recommandé cet endroit les yeux fermés ! »

Et surtout, ça me coûtait moins cher de venir ici, mais j’allais bien me garder de lui dire une chose pareille. S’il était toujours aussi bavard avec ses patients, il l’apprendrait bien vite, probablement, parce que je n’étais pas très douée pour m’empêcher de parler et pour garder ma vie privée, privée.

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Juliet & Luke

Je sens que parler était la bonne solution avec cette jeune femme pour qu’elle se détente. Je l’écoutais attentivement tout en fessant attention à ce que je fessais. Elle me dit alors que c’est son médecin qui à indiquer le cabinet et surtout Eva et qu’elle m’a choisi par dépit. Bon, je ne sais pas trop comment le prendre… mais je peux comprendre qu’une femme préfère un médecin féminin surtout quand il y a des moments tactiles.
Je souris quand elle rougit, elle était si gêné que ça avec les hommes ? Mais qu’est-ce qui lui a bien pu lui arriver pour qu’elle se méfie ainsi des hommes ?
Elle se rattrape en me disant que c’était le cabinet qu’on lui a recommandé avec fiabilité.

- Je vous remercie, ça veut dire qu’on commence a être reconnue pour notre travail, ça fait plaisir.

Eva va vraiment être heureuse d’apprendre ça, elle qui veut agrandir notre cible, et pourquoi pas engagé une autre personne. Mais ça ne se ferra pas tout de suite en tous cas.
Je masse sa jambe pour réanimer en douceur ses muscles, puis je luis dis que je vais fléchir sa jambe à plusieurs reprises, ça me permet de vérifier le tonus de ses muscles.

- Dite moi…. Je sais que je vais être indiscret, mais à qui je vous fais penser ?

Ma curiosité sur une possible famille me donne envie d’en savoir plus sur cette jeune femme, et surtout sur l’homme à qui je lui fais tellement penser. Si il y a une chance que se soit un cousin, ou un demi frère, je ne sais qui, je veux le savoir, je veux le rencontrer et en savoir plus sur mes origines. Je sais qui je suis, je sais qui sont mes parents, mais j’ai besoin d’en savoir plus sur mes ancêtres. J’ai besoin de savoir pour avancer encore plus dans ma vie et combler se manque en moi.

Au vue du silence de ma patiente, je me décide à lui parler un peu plus de moi et de ma raison pour cette question.

- J’ai été adopté de ce fait, je ne connais pas mes parents biologiques, j’ai peut-être des cousins dans se monde, ou même des frères et sœurs….

Je ne sais pas si ça me plairait ça, j’ai déjà les jumeaux je les adore, on a une histoire un peu commune et puis je les aime tant, je ne sais pas si je pourrais avoir autant d’amour a redonner à quelqu’un d’autre.

nightgaunt

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ju & luke

Luke, puisque c’était son prénom, semblait très content que je lui dise que mon médecin m’avait envoyée ici. Le bouche à oreille était important pour un commerce, ou un cabinet de ce genre. Il fallait que les clients viennent et soient heureux de venir, pour conseiller l’endroit à d’autres personnes, qui feraient de même. C’était ainsi que cela marchait pour le magasin de chaussures où je travaillais, alors je me doutais que ce cabinet, qui semblait tout récent, en avait grandement besoin. D’ailleurs, il approuva mes pensées, et m’expliqua que ça lui faisait vraiment plaisir de voir que de nouveaux patients pouvaient arriver. Je ne sus que répondre : peut-être qu’il avait peur que son entreprise fasse faillite, et je préférais ne pas lui dire quoi que ce soit. Si je l’encourageais trop, peut-être qu’il serait déçu à la fin. Si je le décourageais, alors cela ferait de moi une personne abominable. Non vraiment, je préférais me taire. Surtout qu’il avait ses mains sur les jambes, là, tout de suite.

Je faillis m’étouffer lorsqu’il me demanda à ce que je pensais quand je le regardais. Il dut sentir que la question me crispait, car ma jambe redevint raide comme du bois, et il prit son temps pour la masser de nouveau avant de la fléchir. J’avais honte. J’étais rouge de honte. Mais ce n’était pas de ma faute s’il lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. A lui, à Adrian, l’homme que je connaissais sous toutes les coutures, mais qui m’avait caché tant de choses.. Toute cette histoire était folle. Une fois que ma jambe irait mieux et que je n’aurais pas besoin de séances de kinésithérapie, je ferais en sorte de ne plus jamais avoir à le revoir. Plus jamais. Il m’expliqua qu’il avait été en réalité adopté, et qu’il cherchait à se connaître, à découvrir des parts de lui inconnues. Et en effet, si je lui faisais penser à quelqu’un, alors peut-être que c’était parce que ce quelqu’un était de sa famille, proche ou non. Mais c’était peut-être juste une simple coïncidence. Adrian était quelqu’un de plutôt banal, avec sa barbe que tous les hommes de la trentaine arboraient, ses fringues basiques, sa coupe de cheveux à la mode… ce n’était pas forcément quelqu’un de sa famille… du moins, j’espérais qu’ils ne soient pas parents.

« C’était… mon ex-fiancé… finis-je par avouer, toute honteuse et le regard fuyant. Vous allez croire que je vais vous sauter dessus du coup, c’est faux… J’ai un petit-ami… »

Pourquoi me justifiais-je ainsi ? Je n’en avais pas besoin et pourtant, j’avais senti qu’il valait mieux pour moi que je le fasse, c’était ridicule. Il n’allait pas faire quoi que ce soit, j’étais sa patiente. De toute façon, peu importait sa réaction, je ne pourrais pas bouger de sa table d’examen.

« Il s’appelle Adrian, il vous ressemble vraiment beaucoup. A ma connaissance, il n’avait pas de frère, mais je ne connais pas sa famille… en réalité… il m’a menti sur bien des aspects, alors je ne connais pas grand chose d’autre que ce qu’il a bien voulu me raconter… et même ça, je ne sais pas si c’est la vérité… »

Je soupirai, tristement. Cette impression d’avoir été bernée, menée en bateau durant des années, ne m’avait jamais quittée et ne partirait probablement jamais. J’avais honte, mais plus encore, j’étais en colère. En colère contre cet homme qui avait fui ses responsabilités, qui m’avait abandonnée, deux fois. Je ne voulais plus jamais le voir.

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Juliet & Luke

Je suis patient, mais en temps je voulais en savoir d’avantage sur la personne à qui je ressemble. Il était peut être une bonne personne et qui sait, il serait peut-être encline à me rencontrer et on pourrait parler lui et moi. Ca serai tellement inespéré… Cependant, je ne devais pas mettre la pression à ma patiente, et mes questions la rend vraiment tendu, c’était peut-être une mauvaise expérience enfin de compte.
Sa voix fend le silence pour le dire que c’était son ex-fiancé. Ah ! Ca commence plutôt mal. Si c’était un ex c’est souvent mauvais signe. Bon j’en ai un tas d’exs et je m’entends assez bien avec la plupart. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Perdu dans mes pensées en quelques secondes, je reviens à ce qu’elle me dit quand j’entends le mot petit ami. A ce que je comprends elle n’était pas libre, mais ce n’était pas non plus un problème si elle voulait me sauter dessus.

Je me sens triste pour elle quand elle me dit que cet Adrian, cet homme à qui je ressemblais était un vrai menteur né. Ca n’a pas dut être facile de vivre avec un homme comme ça. Comment faire confiance à un homme qui nous ment ? Non, c’était impossible.
Mais si j’avais bien tout compris, elle était avec quelqu’un aujourd’hui, ça voulait dire qu’elle avait réussit à faire confiance à une personne.

- Je lui ressemble à quel point ? Juste un petit air ? Ou un truc en commun comme la bouche ou le nez ?

Je voulais savoir un peu plus, je suis vraiment très curieux et puis je ne sais pas pourquoi mais je sens qu’il fallait que je creuse cette ressemblance avec cet Adrian.

nightgaunt

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ju & luke

Parler d’Adrian était quelque chose de très étrange. Cela faisait tout de même quelques temps que je n’avais pas prononcé son nom. Je ne le faisais jamais devant Elliott pour ne pas le vexer, et je ne parlais pas vraiment de lui à Ella ou aux autres. C’était du passé, et je commençais à l’accepter. Alors, à présent que je devais parler de cet homme à mon kinésithérapeute que je ne connaissais que depuis quelques minutes, c’était tout de même un peu oppressant et j’avais presque du mal à respirer. Mais il avait le droit de savoir, afin de comprendre mes réactions, qui était Adrian, pourquoi je réagissais ainsi, et ce qu’il s’était à peu près passé, sans rentrer dans les détails. Il me demanda soudainement à quel point il lui ressemblait, pensant naïvement que ce n’était qu’une petite ressemblance au niveau du nez, de la bouche, d’un trait en particulier. Je secouai la tête en riant nerveusement.

« Non, c’est pas juste une petite ressemblance ! »

Je devais avoir l’air un peu folle à rire ainsi, mais je perdais un peu pied dans la conversation. L’effet des antidépresseurs que je prenais encore un peu, sans doute.

« Vous vous ressemblez comme deux gouttes d’eau, comme si vous étiez son frère jumeau… »

C’était dit, et vu son regard, j’avais peut-être été trop loin. Je n’aurais pas dû parler de « frère jumeau » alors qu’il avait justement été adopté. Je ne voyais pas comment il pourrait être de la même famille qu’Adrian, parce qu’ils ne venaient sûrement pas du tout du même endroit. En tout cas, les Etats Unis étaient grands et ce serait vraiment la plus grosse des coïncidences.

« Désolée, je n’aurais pas dû dire ça, mais c’est vrai que vous lui ressemblez énormément… avec quelques différences, bien sûr, mais… c’est fou… »

Je me perdis dans son regard quelques secondes. C’était vraiment très étrange, comme sensation, parce que j’avais bel et bien l’impression de voir Adrian, et tout ceci n’avait aucun sens.

(c) DΛNDELION

**Luke Wright** **DISCUSSIONS** : 72 **CREDIT** : moi

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Juliet & Luke

Je monte mon regard sur son visage quand j’entends son petit rire. Je commence à me dire tellement de chose dans ma tête que je l’angoisse commence prendre part de moi. Alors que ce n’est pas du tout mon style, je prend souvent la vie comme elle vient et sans pression. Mon coeur s’accélère quand elle me dit que ce n’est pas qu’une simple ressemblance. Je commence à avoir peur, j’ai peur de sa réponse et en même temps je n’attends que ça. Alors qu’elle me dit qu’on pourrait être jumeaux, mon coeur fait un saut dans ma poitrine. Est-ce que ça se pouvait ? Je pouvais avoir un frère ? Et jumeaux qui plus est ? Alors il pouvait avoir des informations sur nos parents, nos ancêtres ? Quand Juliet ajoute qu’on a des différences, je reviens un peu plus sur terre et un peu plus dans la réalité. Nous pouvions être de simple sosie.

Je fixe toujours ma patiente, c’était vraiment très étrange la sensation que je ressentais à ce moment précis. Une sensation que je n’ai jamais ressentit, la sensation que je connaissais cette femme. Mais c’était simplement impossible. Je viens de la rencontrer. Tout ça n’a aucun sens.
Je reprend mes massages tout en réfléchissant et gardant le silence. Puis après de très longues minutes, je m’arrête de masser et de faire quelques exercices, la séance était déjà fini. Je lui dis qu’elle peut se rhabiller et je l’invite au bureau.
Je parle du côté médical, puis je fini par plonger mes yeux dans les siens.

- Mademoiselle Carlson…. Je peux vous demandez une faveur ?

On ne se connaît pas et pourtant c’était la première fois qu’on se voyait, mais c’était aussi la première fois que j’étais proche d’en savoir un peu plus sur mon passé et je ne pouvais pas laissé passer cette chance.

nightgaunt

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ju & luke

Nous nous fixâmes de longs instants, mais tout me parut très rapide. Le temps semblait néanmoins s’être arrêté, le temps de cet échange. Je ne savais que penser de tout cela. J’aurais mieux fait de m’enfuir en courant quand je l’avais vu, mais je n’aurais pas pu aller bien loin avec ma jambe folle… et j’étais là pour me faire soigner cette jambe, justement, pas pour découvrir une éventuelle famille d’Adrian. Je n’en voulais pas de toute façon, je ne voulais plus rien avoir à faire avec ce type. Jamais de la vie. Il m’avait assez brisée comme cela.

Intérieurement, je remerciai le praticien de ne pas me poser plus de questions. Il repris le massage de ma jambe et m’expliqua les petits exercices que nous devions faire ensemble et que je pouvais éventuellement pratiquer à la maison. Une fois la séance terminée, il m’invita à remettre mon pantalon et à le rejoindre au bureau, une fois que je serais prête. Je pris mon temps pour ne pas me faire mal et enfilai le jean avec douceur, avant de le reboutonner. Puis, j’avançai précautionneusement au bureau, plutôt satisfaite de la douce chaleur qui rayonnait dans ma cuisse. Je me sentais déjà mieux, mais je savais que la douleur allait probablement revenir rapidement, jusqu’à la prochaine séance. Il m’expliqua alors que j’allais en effet revenir la semaine suivante, le même jour à la même heure et qu’il verrait ensuite au coup par coup combien de séances j’allais devoir faire et si c’était vraiment utile. Puis, la conversation redevint beaucoup plus personnelle, lorsqu’il me demanda une faveur. Je rougis, avant de hocher la tête.

« Bien sûr… ajoutai-je. J’imagine que c’est par rapport à Adrian. Je n’ai plus son numéro… »

Je baissai les yeux. J’avais jeté toutes ses affaires, j’avais brûlé ses papiers, je ne voulais vraiment plus rien lui appartenant entre mes mains.

« … mais je le connais encore par coeur, si c’est ce que vous voulez.. »

Peut-être que je me trompais, mais que voudrait-il d’autre ? Ce n’était pas moi qui l’intéressais, c’était sa potentielle famille, mais il allait vite déchanter s’il rencontrait Adrian. J’espérais, au fond de moi, qu’il le déteste aussi fort que je pouvais le faire.

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Juliet & Luke

Elle était mignonne de rougir, mais ce que j’allais lui demandé n’était pas facile et je doute qu’elle accepte. Pourtant elle hoche tout de suite la tête, alors que je ne lui ai encore rien demandé.
Elle ajoute rapidement qu’elle n’a plus son numéro.
Ah c’était ça qu’elle pensait que ça serai ma faveur ? Pourtant c’était loin de ce que je pensais lui dire. Elle ajoute rapidement qu’elle le connaît pourtant encore par coeur. Elle a dut vraiment être très encline de lui. Ca a dut être bien compliqué pour elle de l’oublier.

- Heu… ce n’était pas vraiment ça que je voulais vous demandez mais je veux bien.

Je lui fais un sourire, c’était vraiment une situation étrange et embarrassante.

- Je voulais juste que vous me parliez de lui, de ce que vous savez de lui, pour que j’essaie de comprendre le passé. Mais si je pouvais l’avoir au téléphone, c’est sur que je gagnerai du temps.

C’était vraiment une situation très bizarre, moi qui est en temps normal très à l’aise avec les gens, je me sent très gêné.

- Je me doute bien que c’est compliqué pour vous de repenser à votre ex. Je vois bien qu’il vous a fait du mal…. Je suis vraiment désolé. Ma demande est égoïste.

Mais ça fait tellement longtemps que j’essaie de trouver quelques chose sur les raisons de mon adoption, sur ma famille biologique qu’à cet instant je ne pensais qu’à une chose, trouver des réponses. Je sens que je suis proche de trouver quelques chose, d’avancer enfin sur mes recherches et la clé de tout ça, c’est Juliet Carlson.

Mais comment je pouvais me servir d’elle alors qu’elle est loin d’être bien rien qu’en parlant de cet homme, de cet Adrian…

- Je suis désolé de vous demandez ça…. Vraiment, oublié.

J’étais prêt à faire une croix sur le fait de connaître enfin la raison de mon abandon pour qu’elle ne souffre pas de repenser à cette période compliqué de sa vie. Je pouvais le sentir, je pouvais le lire sur son visage et je ne suis pas ce genre d’homme. Faire souffrir les autres ce n’était pas ce que je veux et encore moins faire du mal à une jeune femme aussi belle qu’elle.

- On se voit la semaine prochaine si vous le voulez bien… sinon je m’arrangerai avec ma collègue.

En aucun cas je voulais l’embrasser encore plus qu’aujourd’hui, même si je demanderai à Eva de questionner Juliet sur le sujet. Au final je n’ai pas vraiment envie de lâcher le morceau. Juliet était la clé de tout et je pouvais le sentir.

nightgaunt

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ju & luke

Le regard que Luke me lança m’indiqua que je n’avais pas vu juste. Alors ce n’était pas le numéro d’Adrian qu’il souhaitait ? Mais quoi d’autre ? C’était le meilleur moyen pour qu’il ait toutes les infos qu’il souhaitait… A moins qu’Adrian ait changé son numéro, et le connaissant, c’était bien possible qu’il ait, une fois de plus, effacé toutes les traces de son passage. Il était ainsi… et je ne m’en portais pas plus mal, du coup.

Cependant, j’ouvris de grands yeux surpris lorsqu’il me demanda si je pouvais lui parler de lui, d’Adrian. N’avait-il pas compris combien j’avais souffert à cause de lui ? Des larmes me montèrent aux yeux, et je dus baisser la tête pour ne plus avoir à soutenir son regard. J’avais presque honte de ne pas pouvoir lui en dire davantage, mais j’allais finir en véritable fontaine si je prononçais le moindre mot. Il n’imaginait même pas combien c’était difficile pour moi. Mais c’était normal qu’il ne l’imagine pas, en réalité, comment le pourrait-il ? Il ne connaissait rien de cette histoire, et tout ce qu’il savait, c’était que c’était mon ex, et qu’il était a priori un menteur, selon mes dires. Alors ce n’était pas suffisant pour se faire une opinion. Néanmoins, je ne pouvais tout simplement pas imaginer lui parler de cet homme sans faire la pire des rechutes.

Il sembla comprendre que ce n’était pas la meilleure idée qu’il avait pu avoir, de me demander une chose pareille, et s’excusa rapidement, d’un air tout à fait sincère. Je hochai la tête en ravalant mes larmes. Toutefois, je savais qu’il avait forcément envie d’en apprendre davantage sur lui, même si je doutais toujours du fait qu’il puisse être son frère, ou un quelconque membre de sa famille. C’était impossible que ses parents aient eu un deuxième enfant sans qu’Adrian ne l’ait su… à moins que… enfin sa mère était morte alors qu’il avait dix ans, c’était suffisant pour qu’elle ait eu un autre fils… Je haussai les épaules, avant de soupirer. Je ne connaissais vraiment rien de lui, peut-être que l’histoire de ses parents étaient des bobards aussi.

Luke m’invita alors à quitter son cabinet, en m’indiquant que nous nous reverrions la semaine suivante, et, si je n’en avais pas envie, alors il s’arrangerait pour que je vois son associée. Je ne savais que penser de cette proposition, parce que j’avais en effet très envie d’aller avec sa consœur et ne plus avoir à subir son allure ni ses questions… mais je ne voulais pas ne plus le voir non plus, bizarrement. Je me relevai en remettant mon manteau pour affronter le froid de l’extérieur.

« On se verra la semaine prochaine, Monsieur Wright, lui promis-je, en tentant de sourire. »

Puis, j’avançai vers la sortie du cabinet, et il m’ouvrit gentiment la porte pour me faciliter la tâche. Je lui souris un peu plus chaleureusement, mais m’arrêtai net sur le seuil de la porte. Il ne me fallut que quelques secondes pour prendre ma décision et je me tournai vers lui.

« Adrian avait un job de serveur, quand on était ensemble. Il m’a dit toujours dit qu’il venait de Californie… de San Francisco, je crois. Sa mère est morte quand il avait dix ans, toujours selon lui. Il a été marié à une femme, Mathilde, et a eu deux enfants avec elle… ils doivent être grands maintenant. A ce moment là, il vivait à Denver, c’était juste avant d’arriver à Toronto. »

J’avais tout sorti d’une traite, sans reprendre ma respiration, comme si le dire plus vite allait m’aider à ne pas souffrir. Je ne savais même pas pourquoi je lui racontais toutes ces anecdotes. Peut-être que cela l’aiderait, mais je n’en étais même pas sûre. Je ne savais pas quoi dire d’autre, parce que tout me paraissait anecdotique, par rapport à la véritable histoire de l’homme qui avait été celui que j’aurais aimé toute ma vie, s’il n’avait pas été un vrai lâche.

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Juliet & Luke

J’ai peur d’avoir mis part terre toutes mes chances de trouver des réponses sur ma famille biologique. Mais je ne pouvais aucunement lui faire du mal. Déjà que la rééducation n’était as de tout repos. Non, t’en pis, je me débrouillerai seul encore une fois.
Malgré, tout je suis déçu, j’étais à quelques pas d’avoir de réelle réponse. Mais c’était déjà un pas, grâce à miss Carlson, je savais que j’avais un frère, ou un sosie dans le pire des cas.

Je souris quand elle me dit à la semaine prochaine. Elle voulait bien de moi alors, enfin de mes compétences en tout cas. Et puis, je me retiendrais de lui parler de cet Adrian qui lui a fait beaucoup de mal. Alors qu’elle allait partir elle s’arrête et me fait alors face.
Elle me dit alors tout ce qu’elle savait ou croit savoir sur lui. Je fais alors une liste de toutes les informations : - serveur ; - Californie ; - Mère décédé ; - Marié à Mathilde avec deux enfants ; - Denver….
Si il y avait la moindre chance qu’une chose soit vraie, je pourrais enfin avancé…. Et avec ces quelques informations j’allais pouvoir avancer et si j’économise assez j’allais pouvoir peut-être me procurer les services d’un privé….

-Je…. Merci. Merci beaucoup !

Je ne sais pas comment je pourrais la remercier, c’était inespéré qu’elle me dise tout ça. Que ça soit vraie ou non, mais j’avais enfin des pistes.
Dans un élan de bonheur, je prends dans mes bras Juliet. Mais je fais un pas en arrière quand je me rends compte de ce que je venais de faire. Mon pas était tellement grand que je me cogne contre l’encadrement de la porte.

- Ouïe…

Je me frotte le derrière de la tête tout en grimaçant. Du coup, ça fait rire Juliet et je préfère ça, parce qu’au vue de la tête qu’elle a fait quand je l’ai enlacé ce n’était pas une bonne idée.

- Je peux vous remercier comment ?

Je ne pouvais pas la laisser sans un remercie digne de se nom.

- Un dîner ? Un massage gratuit ? Dite moi ?!

nightgaunt

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ju & luke

Vu le regard que me lançait Luke, j’avais touché ma cible, et il avait l’air vraiment très content que j’aie fait cet effort. Il était considérable, d’ailleurs, j’espérais qu’il s’en rende bien compte, mais il m’était avis qu’il avait bien remarqué que je souffrais à cause de cette histoire. Il n’avait pas l’air idiot, c’était même tout l’inverse ! Il me remercia chaleureusement, peut-être même un peu trop à mon goût, et lorsqu’il m’enlaça, j’eus un sursaut vraiment fort, qu’il dut sentir puisqu’il se recula presque immédiatement. De mon côté, j’avais eu peur, bien sûr, parce que c’était un homme inconnu, et que je ne voulais vraiment pas qu’un homme me touche de cette manière. Je l’avais bien sûr laissé me manipuler la jambe, parce que c’était son métier, mais ce câlin n’était vraiment pas le bienvenu… quand bien même l’homme était sexy. Et puis je ne devais pas penser à cela, parce que j’avais Elliott !

J’avais tout de même eu le temps de remarquer qu’il sentait très bon. Un parfum boisé, un peu de cèdre, le genre d’odeur que j’avais toujours adoré, qui me rappelait de très bons souvenirs. Aussi, je n’eus pas trop de mal à me remettre de mes émotions. Il fallait dire que ma thérapie avait plutôt fonctionné aussi, et que le fait que je sois avec Elliott désormais, me faisait du bien. J’acceptais beaucoup plus facilement le contact humain, même physique, et également avec des hommes. J’étais sûre que de voir un kinésithérapeute masculin allait forcément m’aider sur le plan psychologique aussi, sauf s’il continuait à me bassiner avec Adrian.

« Me remercier ? répétai-je, surprise. Ce ne sont que des informations dans le vent, comme ça, je ne suis même plus sûre qu’elles sont vraies… »

Il avait l’air déterminé, tout de même, et je sus qu’il n’allait pas lâcher l’affaire tant que je ne lui avais pas répondu par la positive. J’étais bien tentée par le massage gratuit, mais je n’étais pas prête à ce genre de choses. Je ne payais déjà pas mes consultations alors je n’allais pas abuser non plus.

« Un café, si vous y tenez tant, ce sera parfait ! »

Son sourire en dit long sur ses pensées et je ne pus que répondre à celui-ci, tant il était communicatif. J’étais contente qu’il soit si heureux de mes informations, mais je trouvais ça tellement bizarre, comme situation. Au fond, j’espérais pour lui qu’Adrian n’était pas vraiment son frère. Il serait vraiment déçu d’avoir un frère aussi nul.

« A bientôt, alors… ? »

Il avait l’air perdu dans ses pensées, et je lui tendis la main pour qu’il la serre, mettant ainsi fin à la conversation que nous avions. Je voulais rentrer chez moi, me pelotonner sous un plaid devant la télévision et ne plus en bouger de la soirée.

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Juliet & Luke

Je suis vraiment maladroit parfois, j’avais bien sentit qu’elle était très tendu face à moi. Et dans l’élan de bonheur, j’ai fait une erreur de la prendre dans mes bras. Mais je suis comme ça, légèrement impulsif et très tactile.

Je crois que ma proposition de la remercier la destabilise, pourtant ça me semble tellement normalement. Informations vraie ou fausse, je vais avoir un début de recherche, je vais enfin savoir où chercher. Et c’était bien ça le plus important.

- Un café ! Très bien !

Je lui fais un grand sourire, un café, ce n’était rien par rapport à ce qu’elle m’avait donné. Peut-être que ça ne donnera rien, mais peut-être que c’était le début de tout.
Je me perdais dans son regard, mais surtout dans mes pensées, je m’imaginais déjà toutes les choses que je devais faire, où je pouvais aller demander des informations. J’avais déjà des plans en tête.

Je reviens à la réalité quand j’entends la vois de Juliet, tout en remarquant qu’elle me tend la main. Je la lui serre alors, toujours en souriant.

- Oui, à très bientôt Miss Carlson.

Je la laisse alors partir, tout en me disant, que j’allais très bientôt lui donner rendez-vous.
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