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 [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth

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David vs Mackenzie

But if you never try you'll never know, just what you're worth



Avec un long soupir, je bouclai enfin mon sac à dos après une bonne heure de préparation. J’avais vérifié et revérifié que nous n’avions rien oublié pour la journée et enfin, j’avais fermé l’imposant sac qui nous servirait de transporteur pour notre pique-nique. Je me frottai les yeux des deux mains, l’esprit encore embrumé par le sommeil. Il n’était que sept heures du matin, et pourtant, le soleil paraissait déjà haut dans le ciel et la température dépassait facilement les dix degrés Celsius. L’été était clément cette année, surtout pour cette partie de l’Ecosse.
Cela faisait quelques jours que Mackenzie et moi avions élu domicile dans une des maisons de campagne de nos familles, au beau milieu des Highlands écossais. L’idée était de s’aérer l’esprit après la fin de nos années respectives, enfin, nos parents avaient comploté ensemble pour nous envoyer loin de la ville, nous n’avions rien demandé à la base. Mais de toute façon, rien ne nous y retenait, à Edimbourg, pas même le peu d’amis que nous avions à nous deux.
Il fallait préciser aussi que, Mac’ et moi, c’était une amitié assez fusionnelle, et surtout fermée. Nous nous ouvrions qu’à très peu de personnes. Les conséquences de près de sept ans d’amitié.
Nous avions fait connaissance, j’avais onze ans, elle dix, par l’intermédiaire de nos parents, qui rapidement, tissèrent des liens profonds. Il ne fallut pas longtemps pour que leurs enfants uniques fassent de même à leurs tours. Nous passions notre temps chez l’un, chez l’autre, et même si en cours, j’étais au lycée et elle au collège, nous passions toutes nos pauses ensemble, sans exception. Ce manège cessa quand j’entrai en fac de médecine à l’âge de quatorze ans. Mais notre amitié ne fut en rien ébranlé, et voici où nous en étions, désormais.

Enfilant mes chaussures de marche, je fus enfin prêt. Enfin presque. Je me tournai vers le coin de la pièce où, non loin de là, s’était rendormi Mackenzie pendant que je préparais les dernières affaires. La couvant du regard avec un sourire léger au coin des lèvres, je ne pus m’empêcher de penser à quel point elle me faisait penser à une marmotte parfois. Elle n’avait jamais été une lève-tôt et la lever à six heures du matin une heure plus tôt avait déjà été un exploit ! Elle était prête, il me la fallait juste réveillée pour pouvoir partir.
Je m’approchai d’elle lentement et passai le revers de ma main en caressant sa joue pour la réveiller en douceur, murmurant des petits « Hey… Mac’ ? ». Je reçus un « Hmm… » mécontent en réponse et je fus amusé de voir ses sourcils se froncer, les yeux toujours fermés. Décidément, elle n’était pas décidée à venir. Voyant que cela ne marchait pas, je me mis à souffler doucement à deux centimètres de son visage, envoyant valser les quelques cheveux recouvrant son visage. Cette fois-ci, ses yeux papillonnèrent et je fus accueilli par deux orbes chocolat encore endormis.

« Alors la belle-au-bois-dormant, on ne veut plus venir ? demandais-je amusé. »

Un immense sourire fendit mon visage tandis que je n’avais pas bougé, mon visage toujours à quelques centimètres du sien qui commençait enfin à sortir de son sommeil.


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Mackenzie E. Buidhe



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DAVID & MACKENZIE
but if you never try you will never know just what you’re worth


Lorsque le réveil du portable de David avait sonné, j’avais sursauté et, immédiatement, j’avais cherché à comprendre quelle heure il pouvait bien être. L’aube laissait entrer ses doux rayons de soleil à travers les ouvertures des volets de notre maison de campagne. Et puis, je me souvins. Nous devions nous lever pour partir durant toute la journée pour une grande randonnée. C’était bien parce que David me l’avait demandé, sinon je serais restée ici, dans ce lit, pour la journée, voire la semaine entière. Il n’arrêtait jamais de bouger, il était complètement hyperactif, et parfois, je me demandais si William et Caitlyn ne pensaient pas qu’il était malade, genre, réellement atteint. Qui serait assez fou pour se lever à cette heure là pendant les vacances ? A part lui ?! Evidemment que j’avais dit oui, pour l’accompagner. Je ne voulais pas rester ici toute seule, et encore moins être loin de lui. Depuis qu’il était à la fac, on ne se voyait plus beaucoup, et je profitais de tous les moments possibles pour être avec lui. C’était mon meilleur ami, depuis toujours, pour moi, et je ne voulais pas qu’il s’éloigne.

Mon meilleur ami… Oh il était bien plus que cela et ce n’était plus une surprise pour personne. Il n’y avait que lui qui ne voyait pas la vérité en face, et je n’osais rien lui dire. Pourquoi voudrait-il que la situation change entre nous ? J’étais sa meilleure amie, il aimait me protéger et me consoler quand j’en avais besoin, mais il avait sa vie à la faculté, pendant que j’étais encore au lycée, en train de m’accrocher pour réussir. Non, ça c’était faux, j’étais bonne élève. Mais il était vrai que je n’avais pas beaucoup de motivation, sans David à mes côtés. Quand il était encore au lycée, c’était plus facile, mais ça faisait quatre ans qu’il était parti. Et je commençais à saturer de cette école, où tout me le rappelait. J’avais hâte de partir, d’aller moi aussi à la fac et de peut-être pouvoir le voir plus souvent. Mais pour ça, il fallait encore attendre un an, pour que je finisse ces fichus A-Levels qui me gonflaient…

Bref, il était tôt, ce matin-là, trop tôt. Et David, à côté de moi, prit bien tout son temps pour éteindre son réveil. Je m’étais rallongée en posant l’oreiller sur mes oreilles et essayer de redormir. Peut-être que si je lui donnais envie de dormir, David accepterait de repousser le départ à une heure ou deux ? Je n’étais pas capable de me lever aussi tôt, en sachant qu’on avait discuté de plein de choses la veille au soir. David m’avait parlé de la fac de médecine et je l’avais écouté attentivement. Il aurait pu me raconter n’importe quoi, qu’il avait vu un cœur battre directement dans le corps d’un patient que je n’aurais pas bronché. Il avait une telle façon de raconter les histoires que j’étais hypnotisée par sa voix.. ou par ses lèvres… De fait, nous nous étions couchés tard, et je n’avais pas assez dormi, comme d’habitude.

Néanmoins, il réussit à me convaincre de me mettre debout et de me préparer. Nous prîmes tous les deux notre petit-déjeuner, et même si David était surexcité et qu’il ne cessait de parler, moi, j’étais plutôt dans le gaz, et j’avais presque envie de lui dire de la fermer. Susceptible comme il était, il le prendrait mal, alors j’allais me taire, même si je n’en pensais pas moins. Une demi-heure plus tard, j’étais prête et David s’occupait des affaires. Nous devions emporter des sac à dos, et nous allions marcher toute la journée. J’adorais ça habituellement, mais là, j’aurais préféré rester allongée. Peu importait… du moins que j’étais avec lui, ça m’allait. C’était tout ce qui comptait. Cependant, malgré toute ma bonne volonté pour rester éveillée, le fauteuil dans lequel je me trouvais était vraiment moelleux et confortable et ça me donnait encore plus envie de dormir. Et je cédai à mon envie, en me rendormant aussitôt.

Durant ma somnolence et mon demi-sommeil – de trop courte durée – je fis une sorte de rêve dans lequel David et moi étions bien plus que des amis. Ce songe arrivait trop souvent ces derniers temps. C’était à force de penser à tout ça. A ces putains de sentiments que je ne voulais absolument pas montrer, pour ne pas le perdre. Même mon père avait deviné ce qu’il se passait, c’était pour dire. Ma mère le savait depuis longtemps, elle n’était pas idiote… mais mon père !! Pour qu’il le remarque, il fallait vraiment que ça se voit comme le nez au milieu du visage. Alors pourquoi David ne voyait-il rien du tout ? Et surtout, devais-je lui dire ? Ou lui faire comprendre ? Et s’il le prenait mal ? Dans mes rêves, à chaque fois, nous étions main dans la main, nous étions en train de rire tous les deux et il me regardait d’une façon différente de d’habitude. Dans mes rêves, il était amoureux de moi. Ça faisait des semaines que je rêvais de ça, à chaque fois, c’était différent, et en même temps terriblement ressemblant.

Soudain, alors que je m’apprêtais à me laisser me faire embrasser par David, je le vis et l’entendis ouvrir la bouche pour m’appeler. Je serrai plus fort sa main pour le retenir alors qu’il se détachait de moi et reculait, tandis que sa voix se faisait quant à elle plus forte. Quand je compris que ce n’était qu’un rêve et que je fus à moitié réveillée, je fus presque obligée de lui montrer mon mécontentement. Je savais qu’il s’agissait bien de David, mais lui voulait que je me réveille, pour revenir dans notre réalité, dans cette réalité qui me frustrait plus qu’autre chose. Au début, je ne bougeai pas. Il me faudrait plus que ça pour que je bouge. Et puis, soudainement, je sentis du vent sur mon visage. Il me soufflait dessus, ce con ! J’ouvris les yeux, difficilement, et lui lançai un regard furieux, mais pas trop quand même. Il était tout prêt de moi, j’aurais facilement pu tenter quelque chose, mais je savais bien que je ne le ferais jamais. J’étais trop timide pour ça, et pourtant, je n’avais que cela, que ça arrive. Je le désirais plus que tout au monde, plus que tout ! et ça n’arrivait pas. Tout simplement parce que je n’avais pas le cran de lui dire ce qu’il était le seul à ignorer.

« Alors la belle-au-bois-dormant, on ne veut plus venir ?
- Très drôle… »

Je regrettais instantanément mes mots, et mon ton surtout, mais David parut s’en ficher comme de l’an quarante et m’aida à me lever pour que je puisse enfin l’accompagner. Je soupirai et acceptai de prendre sa main pour qu’il me soulève et je fis exprès de peser plus lourd que mon poids pour bien l’embêter. S’il me prenait pour la belle au bois dormant, et qu’il voulait que je me lève plus vite, il n’avait qu’à faire dans le conte et m’embrasser pour me réveiller. Après tout, c’était ce qui allait se passer dans mon rêve, et j’en aurais été très heureuse – et aussi très frustrée en me réveillant !

« Tu as dit qu’on allait où déjà ? »

En parlant, je passai une main dans mes longs cheveux bruns * pour me recoiffer un chouilla. Dans mon demi-sommeil, j’avais dû bouger un peu et me décoiffer. Et malgré le fait que je ne sois qu’en compagnie de David, et qu’il m’avait vue dans des états bien pires qu’au réveil, je voulais toujours être jolie. Je m’étais même maquillée alors que nous étions dans la plus profonde campagne d’Ecosse. Il devait quand même bien se rendre compte que c’était pour lui, et pas pour les moutons que nous allions croiser, puisque ce serait les seuls êtres humains à vingt kilomètres à la ronde ! Et pourtant, je savais qu’il n’y prêterait même pas attention, à mon grand désespoir…

*Oui, Mac est brune jusqu’à ses dix-huit ans. Elle commence à se teindre les cheveux à 18 ans ;) !
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David vs Mackenzie

But if you never try you'll never know, just what you're worth



Les éclairs que me lancèrent ses yeux quand elle fut enfin assez réveillée, je m’y attendais, et je le vais les yeux au ciel, habitué à ses humeurs. Son « Très drôle… » ne m’atteint d’ailleurs même pas et je l’aidai pour la forme à sortir de son fauteuil en lui tendant la main. Elle accepta malgré qu’elle ait toujours la même expression assassine.

« Tu as dit qu’on allait où déjà ? »

J’attrapai ma casquette et la sienne avant de me tourner vers elle avec un sourire en coin. Ne répondant pas tout de suite, je m’approchai à nouveau d’elle, lui mettant sa casquette sur la tête alors qu’elle me fusillait du regard.

« Nulle part ! Je n’ai pas dit où on allait, répondis-je en lui assénant un coup sur le nez avec mon index. C’est une surprise ! ajoutais-je surexcité. »

Je ne savais pas vraiment pourquoi je voulais garder la destination de notre pique-nique secrète. Je savais juste que l’endroit magnifique allait plaire à Mackenzie et que je souhaitais découvrir sa surprise là-bas.
Avec un grognement, elle passa pour la deuxième fois en une minute la main dans ses cheveux et j’observai son manège avec curiosité. Elle s’acharnait rarement sur sa tignasse comme cela, ou du moins, pas quand nous étions que tous les deux comme maintenant. A quoi cela servait de toute manière ? Je l’avais vu à toutes heures de la journée, au coucher, au réveil. Surtout au réveil. Nous dormions généralement dans la même chambre, voir dans le même lit comme cela avait été le cas la nuit précédente. Non vraiment, elle n’avait pas à s’en faire.
N’hésitant pas plus de deux secondes, je sautai sur Mac’ pour lui ébouriffer les cheveux pour la taquiner, la faisant hurler en protestation. Evitant un coup sur l’épaule, je me cachai derrière la table à grands coups d’éclats de rire. Parfois, je me demandais comment elle pouvait me supporter, mais c’était plus fort que moi, il fallait que je l’embête, que je la taquine.
Malheureusement, je vis que ce n’était pas tout à fait l’heure pour la taquiner de la sorte et je m’excusai d’un « Désolé » lâché à mi-voix, baissant les yeux comme un gamin pris en faute.

« Mais tu sais… Tu devrais arrêter de t’en faire avec tes cheveux, je les trouve très bien comme ça. Et puis du coup… commençais-je avant de finir avec un petit sourire satisfait et toujours taquin, l’important c’est ce que je pense, non ? »

Avec ça, je pris nos deux sacs et en tendis un à Mackenzie, qu’elle mit sur son dos. Je fis de même avec le mien tout en mettant ma casquette et, carte et boussole en main, j’ouvris la porte d’entrée et la tins à Mac’ avant de la refermer à clé derrière moi.
Je pris une profonde inspiration, l’air pur de la montagne emplissant instantanément mes poumons. Nous ne pouvions nous trouver plus profondément dans les Highlands et c’est ce que j’aimais dans cette maison familiale. Pas de bruit, pas de pollution, un cadre propice aux tête-à-tête… Je secouai la tête, confus par mes propres pensées. Certes, c’était vrai, mais en rien ça ne nous servirait, à nous deux, enfin, pas dans ce sens. Je passai l’éponge et me mis à regarder la boussole, la carte seule ne nous aiderait pas, les environs étaient bien trop vides.

« Ok... Dooonc, direction nord, nord-ouest. Au moins on n’aura pas le soleil dans les yeux en marchant, remarquais-je en passant. »

Avec un dernier sourire pour Mac’, je me mis en marche, non sans avoir attrapé sa main au passage, car je sentais qu’elle aurait besoin de motivation et qu’on la traine un peu la première heure…


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Mackenzie E. Buidhe



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DAVID & MACKENZIE
but if you never try you will never know just what you’re worth


Avant même de me répondre, la première chose que fit David fut de m’affubler d’une casquette. Je savais que nous n’étions que tous les deux, et qu’il m’avait déjà vue dans des tenues bien pires que cela… mais je haïssais plus que tout au monde les casquettes et elles ne m’allaient pas. Et puis surtout, je venais de me coiffer, alors pourquoi fallait-il que David prenne la peine de m’emmerder à ce point-là ? Ce qu’il pouvait être barbant, parfois ! Il était surexcité, tout ce qu’il voulait, c’était que l’on s’en aille, et moi, bougonne comme je l’étais ce matin-là, je ne supportais même pas une casquette – qui pourtant me serait bien utile par la suite, à n’en pas douter !

« Nulle part ! Je n’ai pas dit où on allait. C’est une surprise ! »

Une surprise ? Là, je tendis l’oreille pour avoir peut-être plus d’informations. J’aimais bien les surprises, surtout quand elles venaient de David. Après tout, peut-être que lui aussi rêvait de moi la nuit comme je le faisais pour lui. J’étais presque à la limite de le dessiner sur mes cours, quand même, il fallait atteindre un certain niveau de dinguerie aiguë pour ça… Alors peut-être qu’il allait me dire qu’il m’aimait, ou bien même me demander en mariage ! Je rêvais de ça depuis toute petite, qu’on me demande en mariage. Ce serait tellement bien si c’était David qui le faisait ! Je rêvais un peu trop évidemment, mais j’espérais du fond du cœur que c’était ça, cette surprise. Pourquoi prendrait-il la peine de ne pas me dire où nous allions si ce n’était pas parce qu’il avait préparé un truc de dingue ? Peut-être qu’il avait dessiné un truc dans les montagnes, une sorte de message rien que pour moi ! Il en serait capable, je le connaissais !

Je redescendis malgré tout rapidement sur terre. Encore une fois, pourquoi ferait-il une chose pareille ? Pourquoi serait-il amoureux de moi ? S’il l’était, il me l’aurait dit. Son comportement aurait changé. Or, rien n’avait changé. Et surtout, il n’avait même pas remarqué que mon comportement avait changé. C’était affreux. Sa surprise, ce serait juste un coin de paysage sympathique, que je trouverais magnifique évidemment, mais qui n’aurait rien de plus à ajouter dans notre relation. Qu’y avait-il de romantique dans les Highlands ? Non pas que je détestais nos montagnes écossaises, je les adorais au contraire, mais j’aurais préféré quelque chose avec moi de … relief !

Puis, soudain, sans crier gare, David me sauta dessus, en passant une main dans mes cheveux et en les frottant sur ma tête. Par surprise et aussi par colère, je lui hurlai d’arrêter, dans un cri suraigu. En deux secondes, il était derrière la table, hilare, et moi, j’étais presque en larmes, parce qu’il venait de gâcher tout ce que j’avais soigneusement mis en place pour qu’il remarque que je me faisais belle pour lui. Sur le moment, je le détestais autant que mon prof de sciences. Et c’était peu, de dire « détester ». En voyant ma soudaine détresse, il me murmura qu’il était désolé. Je me mordis la lèvre, en me rendant compte de son ton réellement désolé et je fondis devant son regard d’excuse. Comment pouvais-je lui en vouloir quand il me faisait cette tête-là ?

« Mais tu sais… Tu devrais arrêter de t’en faire avec tes cheveux, je les trouve très bien comme ça. »

Je ne m’étais même pas rendue compte que je passais encore ma main dans mes cheveux avant qu’il ne me le dise. C’était devenu un geste machinal maintenant, super. Plus ça allait, et plus j’allais passer pour une fille superficielle aux yeux de David, et je ne le voulais pas, mais alors vraiment pas ! C’était tout ce qu’il détestait, je le savais, nous nous moquions bien assez de ce genre de personnes, lui et moi. Je ne devais surtout pas devenir comme elles. C’était proscrit. Interdit. Prohibé. Rien, zéro, nada. Il fallait que j’arrête de me passer la main dans les cheveux.

« Et puis du coup… l’important c’est ce que je pense, non ? »

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, et malgré le fait que je lui en voulais de m’avoir attaquée, je ne pouvais que retomber amoureuse une nouvelle fois. Sans le vouloir, il me rendait folle de lui et il ne se rendait même pas compte de l’effet que me faisaient ses mots. Bien sûr qu’il n’y avait que son avis qui comptait. Mais c’était pour le charmer que je me pâmais de cette façon. Il n’y avait plus que ça à lui faire comprendre pour que, peut-être, un déclic se fasse dans son cerveau.

« Tu as raison… je me fiche de tout le monde, sauf de ton avis ! »

Je n’étais même pas sûre qu’il m’ait entendu, tant il était pressé de partir. Je baissai doucement les yeux mais je fis semblant de rien quand il m’apporta mon sac à dos, qu’il n’avait pas trop rempli pour ne pas me faire mal au dos. Tout attentionné qu’il était, j’avais l’impression d’avoir un vrai petit-ami. Il était vrai que David et moi n’avions jamais eu la relation de meilleurs amis que d’autres pouvaient partager. Je connaissais des personnes qui étaient meilleures amies du monde, et qui riaient de tout, surtout de choses salaces, ou bien qui faisaient des concours tous plus crades les uns que les autres. David et moi, c’était autre chose, tout autre chose, de bien plus mignon, et c’était sûrement pour ça que j’étais amoureuse de lui et que je voulais plus que cela. David était doux, attentionné, gentil, protecteur, aimant, et surtout toujours là pour moi. Il faisait tout pour que je me sente comme la plus jolie des filles et la plus intelligente des femmes. Il m’écoutait quand je parlais, il acquiesçait à mes idées, il riait à mes blagues les plus nulles. Et tout cela sans effort ! Son seul problème, c’était qu’il ne comprenait pas, qu’il ne voyait pas la vérité en face. Et malgré toutes les petites attentions qu’il me donnait, ce n’était pas encore assez pour moi. J’étais égoïste, mais à force de passer tout mon temps libre avec lui pendant sept ans, j’avais eu envie de vraiment tout partager. Tout.

Sans plus de cérémonie, nous sortîmes de la maison de campagne et David me tint la porte, en parfait gentleman. J’avais presque envie qu’il arrête d’être aussi parfait – et pourtant, il ne l’était vraiment pas ! Je devais freiner mes ardeurs, moi aussi. Mes pauvres hormones de débile adolescente ne m’aidaient pas à faire la part des choses. Je devais me calmer, parce que je ne devais pas gâcher le séjour. Il en allait de mon intégrité. Si au début, on aurait pu croire que j’avais mes règles parce que j’étais d’une humeur exécrable, eh bien maintenant, on pourrait croire que j’étais comme une femelle en chaleur qui n’attendait qu’une chose : que son mâle la remarque. En réalité, c’était à peu près ça. Mais je ne recherchais que son amour, rien d’autre. Il remonta à ma hauteur, chargé de son sac, la boussole et notre carte, et en regardant l’horizon et les collines, au loin, il marqua le départ de notre journée de randonnée.

« Ok... Dooonc, direction nord, nord-ouest. Au moins on n’aura pas le soleil dans les yeux en marchant »

Il tourna la tête vers moi, me regarda en souriant et commença à avancer, tout en m’embarquant avec lui, en me prenant la main. En me prenant la main ! Il y avait quelque chose d’étrange dans cette équation. D’habitude, c’était moi qui lui prenais la main. Soit parce que j’étais fatiguée, soit parce que je voulais me montrer proche de lui, soit parce que justement je voulais lui faire passer un message. Mais jamais, au grand jamais, il ne me prenait la même de lui-même, sauf quand j’étais en pleurs parce que quelque chose n’allait pas. Quelque chose avait bel et bien changé alors. Mon espoir repartit en flèche, et c’est avec allégresse que je marchais d’un pas léger en le suivant, sa main toujours dans la mienne. Que c’était bon de savoir que peut-être, tout allait basculer ce jour-là. J’étais de plus en plus sûre que sa surprise serait de tout m’annoncer, au moment du pique-nique. C’était évident. C’était clair comme de l’eau de roche, et c’était surtout très cliché, mais peu importait, du moment que le résultat était là. J’étais aux anges. Tout irait bien, j’en étais sûre. Du coup, comme j’étais de meilleure humeur qu’avant, je m’osais à poser des questions.

« Tu es sûr que tu ne veux rien me dire, Dave ? Comment tu peux être sûr que ça va me plaire, cette surprise ? »

Intentionnellement, je parlais de la surprise. Parce que c’était ce qu’une fille ferait. Et puis, je voulais qu’il me livre d’autres indices, des moyens de savoir ce qu’il comptait faire. S’il comptait me faire la cour ou non. J’imaginais déjà ce qu’il pourrait me dire. Il me faisait déjà des compliments à longueur de temps, et je ne voyais pas ce qu’il lui restait. Je savais néanmoins qu’il trouverait les bons mots.

« Ça m’intrigue, cette histoire, dis-moi ! Je me suis levée pour toi, donne moi un indice ! »

Je lui tirai sur la main en même temps pour le gêner dans sa marche et malheureusement, ça ne semblait pas fonctionner. C’était bien dommage ! Je réfléchissais dans le même temps aux derniers jours passés ensemble. Nous étions arrivés le lundi même, et nous étions mercredi. Deux jours avaient passé, où nous avions tout fait ensemble : dormi ensemble, dans le même lit, mangé ensemble, discuté tous les deux pendant des heures entières, couru l’un après l’autre dans les chemins… de vrais gosses. Mais je n’avais pas eu l’impression que quelque chose de particulier avait changé. Alors il s’était sûrement passé quelque chose durant la soirée, ou durant la nuit. Ou alors… David cachait bien son jeu !
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David vs Mackenzie

But if you never try you'll never know, just what you're worth



Main dans la main, nous démarrâmes notre marche en direction de notre future « aire » de pique-nique qui se trouvait à plusieurs heures de marche d’ici à une allure tranquille. Le plan de notre journée était simple dans ma tête. Nous allions marcher côté à côté, discutant à notre habitude, nous arriverions au lac pour manger, puis ne reviendrions. Une journée bien chargée et quelque peu banale en somme. Sauf qu’elle ne l’était pas vraiment. Je n’avais pas eu la brillante idée d’un pique-nique à près de trois ou quatre heures de marche comme ça sur un coup de tête en regardant une carte.
Durant la journée précédente, j’avais reçu un appel de mon père, William, alors que Mackenzie était en train de prendre une douche. C’était lui qui m’avait parlé de cet endroit magique, perdu dans une vallée abrupte, avec un petit lac aux eaux presque turquoise. L’idée m’enchanta instantanément et je remerciai activement mon père avant qu’il ne m’interrompt avec un rire franc. J’avais alors appris que c’était là que mon père avait amené ma mère, plus jeunes, pour la demander en mariage. Pour lui, l’endroit était parfait pour une randonnée à deux et je l’interrompis bien vite en riant, avant que je ne puisse apprendre que j’avais été conçu ici. Son ton entendu me rendit suspicieux mais je n’en tins pas compte, mon père me connaissait trop bien, j’étais toujours partant pour une aventure. A la sortie de sa douche, j’avais alors sauté sur Mac’ pour lui dire que nous partions le lendemain, en randonnée.
Et nous y étions, ma bonne humeur n’aurait pu disparaitre. Même l’humeur bougonne de ma meilleure amie à mes côtés n'aurait pu entacher cette humeur. J’avais d’ailleurs quelques idées pour que ça aille mieux, pour qu’elle puisse profiter elle aussi de la journée. Prendre sa main avait été une des premières choses auxquelles je pensais. Je la connaissais, ça la stimulait. Et c’est ce dont elle avait besoin, de la stimulation. Elle aurait fini par la prendre ma main de toute façon, je ne faisais qu’anticiper, n’est-ce-pas ?

Après quelques mètres, je me tournai vers Mac’ pour voir si elle ronchonnait encore ou non et je fus accueilli par un grand sourire. Que je lui rendis à mon tour, complètement ravi. Il lui fallut peu de temps pour se remettre de son réveil et… de moi ! Et remise, elle l’était bien, puisqu’elle m’attaqua avec des questions en rafale, j’avais piqué sa curiosité.

« Tu es sûr que tu ne veux rien me dire, Dave ? »

Sûr et certain. Je souriais énigmatiquement. J’allais sûrement lui taper sur le système d’ici midi à éluder ses questions, mais je voulais vraiment qu’elle ait la surprise, et surtout, j’adorais la taquiner, sa moue était tout bonnement adorable et craquante… Craquante ? Depuis quand je trouvais Mac’ craquante… ? Je ne disais pas qu’elle n’était pas magnifique, enfin, elle l’était, mais… Je trouvais étrange les associations d’idées que mon cerveau faisait depuis ma conversation avec mon père…

«  Comment tu peux être sûr que ça va me plaire, cette surprise ? Ça m’intrigue, cette histoire, dis-moi ! Je me suis levée pour toi, donne moi un indice ! »

Toujours dans son élan, elle avait continué à essayer de me corrompre pour me soutirer des informations. Je levai les yeux au ciel quand elle essaya même de me ralentir dans ma marche en tirant sur mon bras. Je rigolai mais continuai de l’ignorer, je n’allais pas céder si facilement. Il en faudrait plus. Beaucoup plus. Mais même là, ça ne marcherait pas. J’avais une patience à toutes épreuves, surtout avec elle.
Seulement dix minutes après et elle n’avait toujours pas renoncé à me faire cracher le morceau et si elle continuait à mettre toute son énergie là-dedans, elle n’irait pas très loin.

« En fait, ton objectif de la journée, c’est d’être trop crevée pour marcher au bout de trente minutes pour que je te porte, c’est ça ? remarquais-je avec un léger sourire et les sourcils haussés. »

J’avais un peu ralenti, cédant presque à ses tentatives de me faire arrêter. Parfois, j’avais du ma à la suivre. Pourquoi vouloir absolument savoir la destination ? Ce n’était pas comme si les environs laissaient beaucoup de choix pour l’endroit où aller. Nous étions entourés de champs verts et de montagnes et lacs à des kilomètres à la ronde. Et même si elle n’aimait pas ne pas savoir, je me demandai ce qu’elle pouvait attendre d’autre, qui puisse la rendre ainsi. Mais je ne trouvai pas…

« Pour ton indice, tu l’as déjà… Il est dans le mot pique-nique, lui annonçais-je en insistant bien sur le dernier mot. C’est un endroit spécial pour pique-niquer, voilà. »

Je sentais que je lui avais déjà dit pas mal, mais bien sûr, jamais elle ne devinerait que cet endroit était l’endroit de mon père, et que maintenant, ça allait être le mien, en quelque sorte. J’avais l’impression qu’en m’ayant renseigné l’emplacement, il me l’avait alors en quelque sorte légué, et je ne pouvais pas attendre avant de pouvoir le voir, et surtout de le partager avec Mac’.

« Bon, je ne sais pas exactement combien de temps il faut pour y aller, mon père n’a pas été très clair… dis-je gêné en me triturant l’oreille. Du coup… On peut y être dans deux heures comme dans quatre heures. C’est pour ça que j’ai voulu partir tôt… »

Je fis une petite grimace en voyant la tête que fit la brune. J’avais eu l’audace de la sortir du lit tôt et elle avait compris qu’au final, il n’y en aurait peut-être pas eu besoin. J’enchaînais les bourdes depuis ce matin. Avant qu’elle ne commence à rouspéter, je bégayai un « Non mais, j’ai pris une couette, et, et, on pourra s’allonger et faire une sieste toi qui aime dormir et, et, on aurait le temps de faire ce qu’on veut, manger, discuter, enfin, tu vois… » partant dans mon éternel monologue de quand j’étais gêné ou en position inconfortable.



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DAVID & MACKENZIE
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Inlassablement, je continuai de le questionner, sans arrêt. Je me fichais du reste, mais je voulais avoir des réponses. Et surtout, je voulais savoir pourquoi il gardait  la surprise. C'était intriguant, et également grisant de se dire que peut être ma vie allait basculer à ce moment là. Il était clair que si ça arrivait, je serais la fille la plus heureuse du monde. Mais tous les signes étaient là, non ? La surprise, les taquineries, les compliments, et il m'avait pris la main en premier. Ça ne pouvait qu'être un signe... Il allait faire quelque chose !

A cette pensée, je revivais les grands moments de notre belle amitié. De notre premier jour ensemble, où nous étions tous les deux un peu distants, à aujourd'hui. Très rapidement, alors que nos parents se voyaient tous les week end, nous nous étions rapprochés et David était devenu mon meilleur ami, et la seule véritable personne qui comptait pour moi. J'avais dix ans et lui onze. Par la suite, rien ni personne n'avait pu nous séparer. Malgré l'intelligence de David, et le fait qu'il aurait pu me trouver trop simple par rapport à lui, notre amitié avait tenu bon. Il n'y avait aucun jugement de valeur entre nous et David m'appréciait pour ce que j'étais. Nous n'étions que des enfants, alors. Puis, nous avions grandi et mes hormones en ébullition avaient pris le dessus. A quinze ans, alors que mon meilleur ami commençait à devenir un homme, j'avais commencé à le trouver de plus en plus attirant. Il était devenu beau, charmant et aguicheur, sans même le vouloir. Alors que je me trouvais hideuse. David devenait magnifique. Et je le voyais aller à la faculté de médecine en étant beau comme ça, alors que je restais toujours dans cet établissement qui me donnait la gerbe sans lui. Et j'étais jalouse.  De toutes celles qu'il pouvait rencontrer et dont il pourrait tomber amoureux. A chaque fois que l'on se voyait, David me parlait de ses cours, de sa vie à la fac ... mais jamais des filles ! Et je nourrissais une jalousie ardente contre n'importe qui. Quiconque s'approchait de David était en danger de mort. Et pourtant, il ne s'était jamais rendu compte de rien.

A présent, ça faisait deux ans que je cachais mes sentiments pour lui, pour ne pas le perdre, pour calmer mes ardeurs pour ne pas tout foutre en l'air. J'essayais de sortir avec d'autres garçons, pour l'oublier, mais tout le monde me trouvait moche et un peu bizarre. Il était vrai que lorsque David était là, je ne trainais qu'avec lui. Les autres garçons ne voulaient donc pas de moi. David, quant à lui, était toujours là pour me consoler. Je pouvais toujours compter sur lui, et mes sentiments se décuplaient dans le même temps. Je sus dès lors que seul David pourrait me convenir, et de fait, je n'avais plus osé regarder les autres garçons de mon lycée. Cependant, dans le même temps, j'essayais de faire comprendre la situation à David, par des petits gestes, des petits mots, des petites attentions. Ça ne marchait pas, bien entendu... et je désespérais. Jusqu'à aujourd'hui ! Où tout allait peut-être changer... Pour l'heure, j'étais encore en train d'essayer de tirer les vers du nez de David. Il devait me le dire maintenant, je refuserais d'avancer. Et il me connaissait, il savait pertinemment que j'allais le faire.

« En fait, ton objectif de la journée, c’est d’être trop crevée pour marcher au bout de trente minutes pour que je te porte, c’est ça ? »

Avec un grand sourire, je faillis lui répondre que oui, il allait me porter. Je devais bien dire que l'idée m'enchantait, mais David ne pourrait jamais me porter. Il était trop maigrichon et j'étais trop grosse. C'était la seule chose que je n'arrivais pas à améliorer chez moi : mon poids. J'avais beau tout essayer, je ne pouvais pas éliminer mes formes. Et je ne savais pas si David les aimait ou non... De fait, nous n'abordions jamais la question, mais il n'empêchait que je détestais une bonne partie de mon corps : mes cuisses trop larges, mes fesses trop grosses, mes seins trop petits par rapport au reste de mon corps, mes cheveux qui n'étaient pas de la bonne couleur, et mon ventre beaucoup trop proéminent... J'étais absolument complexée et tant que David ne m'aimerait pas comme je le voulais, je resterais complexée.

« Tu sais très bien que tu ne pourrais pas me porter pendant tout le trajet… »

Même pas sûre et certaine que David ait relevé le fait que je lui ai répondu, je remarquai qu’il avait ralenti l’allure. A mon grand plaisir, il semblait réfléchir à quelque chose, et il semblait préoccupé par quelque chose. Je croisais les doigts pour que ce soit une bonne nouvelle pour moi : peut-être qu’il réfléchissait à ce qu’il devait faire ou non pour pouvoir me faire venir jusqu’au bout, jusqu’au point où il voulait que j’aille. Je le suivrais jusque dans l’espace rien que pour être avec lui. Il était la seule personne qui me supportait autant, autre que mes parents, et je ne pouvais tout simplement pas être loin de lui.

« Pour ton indice, tu l’as déjà… Il est dans le mot pique-nique. C’est un endroit spécial pour pique-niquer, voilà.
- C’est pas un indice ça ! »

En continuant de marcher à côté de lui, je posai les mains sur mes hanches, bien au-dessus de ma taille, comme les mannequins des magazines et regardai David en fronçant les sourcils. J’avais compris que nous allions pique-niquer, mais ce n’était qu’un repas ça ! Et puis, en plus, il l’avait préparé devant moi, alors je savais déjà ce que nous allions manger, ça ne pouvait être ça la surprise ! Je soupirai ostensiblement pour l’énerver un peu. David ne se laissa pas faire pour autant et repartit sur une toute autre chose :

« Bon, je ne sais pas exactement combien de temps il faut pour y aller, mon père n’a pas été très clair… Du coup… On peut y être dans deux heures comme dans quatre heures. C’est pour ça que j’ai voulu partir tôt… »

D’un seul coup, je m’arrêtai net. David n’osait plus me regarder dans les yeux, et moi, je crus que j’allais le tuer. Il était sept heures et demi du matin, et il me disait que, peut-être, nous aurions pu nous lever plus tard ! J’étais partagée entre l’envie de pleurer pour mon sommeil perdu à jamais, ou bien le pousser dans l’herbe et l’étrangler – avant de lui faire du bouche à bouche pour le réanimer ! David se grattait l’oreille, qui devint rapidement rouge, signe qu’il était gêné. Il pouvait l’être oui. Ce n’était pas parce que j’étais sa meilleure amie qu’il devait m’épuiser comme ça ! Il savait que j’étais gentille, que je lui disais oui à tout, mais il savait aussi que j’adorais dormir, et que pendant les vacances, j’aimais bien dormir. Je savais que c’était son père qui lui avait conseillé d’y aller, et David ne m’avait d’ailleurs pas expliqué pourquoi. William n’avait définitivement pas le compas dans l’œil, et bien sûr, David ne pouvait pas deviner combien de temps ça prendrait. Mais il y avait de quoi de si spécial cet endroit ? Etions-nous obligés d’y aller ? Je voulus ouvrir la bouche pour lui demander si nous ne pouvions pas simplement rentrer et manger à la maison… mais d’une, je n’eus pas le temps, parce que David serait déçu de mon comportement, et de deux, il parla avant que je puisse le faire.

« Non mais, j’ai pris une couette, et, et, on pourra s’allonger et faire une sieste toi qui aime dormir et, et, on aurait le temps de faire ce qu’on veut, manger, discuter, enfin, tu vois…
- Stop ! »

David m’écouta immédiatement et arrêta de bafouiller des excuses. Je savais qu’il fallait le faire taire avant qu’il ne perde les pédales et se mette à faire un monologue de trois heures. J’avais posé ma main sur sa bouche, et en me rendant compte de mon geste, je rougis, sans pouvoir m’en empêcher. Depuis quand je rougissais quand je touchais David ? Je le lâchais instantanément, comme brûlée ou électrisée, et je faillis perdre ce que j’avais en tête à lui dire.

« C’est à combien de kilomètres exactement ? Tu te rends compte qu’on devra rentrer après ? Tu es sûr que c’est faisable ? Je te fais confiance, Dave, tu le sais bien »

J’avais baissé les yeux pour regarder mes chaussures de randonnée. J’étais capable de marcher pendant de longues distances, mais si nous étions fatigués, ce qui serait mon cas, le retour serait difficile, voire très difficile. Peut-être que l’adrénaline m’aiderait à avancer… J’avais envie de tenter l’aventure, je ne devais pas gâcher sa surprise, et surtout si ça faisait arriver d’excellentes choses par la suite…

« Je te suis, peu importe combien de temps ça dure. Emmène-moi là-bas. Je veux voir ! »

Je changeais d’avis comme de chemise, et je me doutais qu’il allait me prendre pour une dingue, à toujours être lunatique comme ça. Mais j’étais impatiente, et je voulais vraiment savoir ce que c’était cette fichue surprise… J’y croyais ! J’y croyais vraiment et David avait l’air tellement étrange que j’étais presque sûre de mon coup.
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David vs Mackenzie

But if you never try you'll never know, just what you're worth



Alors que j’allais partir dans un monologue interminable pour elle comme pour moi, Mackenzie cria un « Stop ! » tonitruant tout en me sautant dessus pour me mettre une main sur la bouche. Je m’arrêtai net, un peu abasourdi. Au moins, sa méthode était efficace. Louchant un peu, j’observai la main de Mac’ couvrant ma bouche et je sentis mes entrailles se tordre agréablement. Je ne comprenais pas pourquoi je réagissais ainsi, et encore moins pourquoi face à moi, ma meilleure amie prit une couleur rouge pivoine avant de s’écarter vivement de moi.
Je déglutis difficilement, mes oreilles et mes joues chauffant à leur tour. Nous étions habitués à une certaine proximité, elle et moi, et jamais elle n’avait réagit comme ça auparavant. Enfin, pas que je sache. Pas que je l’ai remarqué. Soudain, je fixai Mac’ d’un œil nouveau. Et si… Et si ? … Et si je n’avais pas été assez attentif à Mac’ ces derniers temps ? Soudainement honteux, je repensai à quelques minutes auparavant, et aussi ce matin, quand elle m’avait répondu, et où je l’avais ignoré, trop pris dans ma taquinerie pour l’écouter…
A mon tour, je me remis en question. M’étais-je ignoré moi-même ? Depuis hier soir, je repensais sans cesse à ce que m’avait dit mon père, quand il avait impliqué que nous allions avoir notre tête-à-tête… J’avais balayé les implications mais… Mon père était loin d’être aveugle, et je ne cessais de penser qu’il avait pu voir quelque chose que je n’avais pas vu…

« C’est à combien de kilomètres exactement ? Tu te rends compte qu’on devra rentrer après ? Tu es sûr que c’est faisable ? Je te fais confiance, Dave, tu le sais bien »

Mac’ s’était vite reprise avant de vite baissé les yeux, et du coup, mes doutes étaient passés inaperçus. Elle était en droit de douter de nos capacités. J’étais loin d’être le plus sportif des garçons, j’étais même plutôt maigrichon. Et même si aucunes filles ne m’intéressaient vraiment, parfois, je me disais que je pourrais être plus musclés, au moins pour ce genre de journée, pour Mac’.

« Je te suis, peu importe combien de temps ça dure. Emmène-moi là-bas. Je veux voir ! »

Je souris, amusé que pour la énième fois, elle se ramenait à ma décision. C’était souvent comme ça. Nous n’étions pas d’accord, et au final, pour me faire plaisir, elle allait dans mon sens.

« Il y a environ 5 kilomètres, et le dernier est en pente, du coup on verra bien, lui assurais-je. »

Elle acquiesça et je me rapprochai d’elle sans m’en rendre compte. Je jouais maintenant avec les cordons de mon sac. Nous marchions désormais à vitesse normale.

« Et je sais que c’est faisable, c’est parce que mon père l’a déjà fait en y amenant ma mère, continuais-je pour la rassurer même si au final je vendais un peu la surprise... »

Cette fois-ci, je passai mon bras par-dessus ses épaules, comme deux meilleurs amis le font habituellement, sans ambigüité, mais cependant, je ressentis à nouveau cette sensation bizarre dans le creux de mon ventre. Ce qui me déstabilisa, ce qui fut que plus je m’en rendais compte, plus la sensation s’amplifiait, et je ne savais plus quoi faire. Ça m’était totalement étranger. Sans mon père à proximité pour lui poser des questions, il faudrait que je comprenne seul ce qui m’arrivait.

« Promis, après cette journée, j’arrête de t’embêter, on fera ce que tu voudras... lui dis-je pour finir. »

La connaissant, elle voudrait rester allongée au moins jusqu’après-demain et je pourrai alors utiliser ce temps pour collecter mes pensées et réfléchir plus sérieusement à ce qu’il m’arrivait.




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DAVID & MACKENZIE
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A tout prix, je souhaitais éviter le regard de David. J’avais honte d’avoir réagi aussi vivement. Pourquoi j’avais rougi ? La honte… vraiment la honte ! Au lieu de rester silencieuse, j’avais préféré lui poser des questions plus techniques, pour tuer dans l’œuf notre angoisse. J’avais la chance de pouvoir réagir très rapidement et de pouvoir passer à autre chose. C’était ce dont nous avions le plus besoin, tous les deux. Néanmoins, je continuais de réfléchir à tout cela. C’était une première, que je rougisse. Alors que David était mon meilleur ami. Nous partagions tout depuis sept ans. Pas plus tard que le matin même, nous dormions dans le même lit ; nous pouvions partager nos verres et nos couverts sans aucune gêne. Notre amitié n’avait jamais eu de limite, jusqu’alors.

« Il y a environ 5 kilomètres, et le dernier est en pente, du coup on verra bien. »

La voix de David à mes oreilles me fit sursauter. Il était plus proche de moi qu’avant, si proche que j’en eus des frissons. J’avais tout à coup très envie d’arriver à l’endroit de la surprise. Cinq kilomètres… ce n’était pas si long, mais nous n’étions pas à Edimbourg. Ici, il y avait des côtes, des pentes… David pouvait bien me dire que le dernier kilomètre était en pente, si les quatre précédents étaient en côte, nous allions nous amuser… Sans m’en rendre compte, toutefois, j’avais accéléré la cadence, et nous marchions normalement, côte à côte.

« Et je sais que c’est faisable, c’est parce que mon père l’a déjà fait en y amenant ma mère. »

Au fond de moi, je sentis mon cœur tomber dans ma poitrine. J’étais sous le choc. Je connaissais cette histoire, peut-être même mieux que David. Sa mère, Caitlyn, me l’avait racontée lorsque j’attendais David chez lui, un soir où il terminait plus tard. Elle m’avait tenu compagnie et je lui avais innocemment demandé comment William et elle avaient commencé à se voir en tant que couple. Je me disais alors que William et David étaient similaires, et qu’en lui demandant, ça pourrait me donner quelques idées. Caitlyn m’avait raconté que Will l’avait emmenée dans les Highlands pour la demander en mariage, parce que c’était aussi dans cette région qu’ils avaient commencé leur histoire, vieille de plus de vingt ans. Pour eux, tout tournait autour de ces montagnes, qui d’un coup, me paraissaient bien plus belles. Je ne doutais plus cette fois. David allait tout m’avouer. Si cet endroit était déjà le précurseur des relations entre ses parents, alors ça pouvait être pareil pour nous. Inconsciemment, j’allongeai de nouveau le pas, me sentant plus légère qu’une plume, pour une fois.

Lorsque David passa un bras autour de mes épaules, je tournai légèrement la tête vers lui pour mieux le regarder. Il avait les joues rouges lui aussi et il semblait tout gêné et patraque. Je n’osais rien dire et posai ma main sur la sienne pour garder son emprise sur moi serrée.

« Promis, après cette journée, j’arrête de t’embêter, on fera ce que tu voudras... »

Pour toute réponse, je l’embrassai sur la joue, comme j’avais toujours eu l’habitude de le faire. Je le vis rougir encore plus, mais je n’ajoutai rien, faisant semblant de ne pas l’avoir remarqué. Il ne fallait pas qu’il soit mal-à-l’aise. Bien vite cependant, la position qu’il avait adoptée pour marcher se révéla plutôt embêtante pour marcher. En riant, comme s’il ne s’était rien passé auparavant, nous nous détachâmes l’un de l’autre, sans nous séparer puisque je gardais sa main dans la mienne, pour le reste du trajet. Nous restions bien silencieux, hormis lorsque David me demandait si j’allais bien, ou quand on voyait quelque chose de remarquable dans les environs.

Deux heures plus tard, David, d’une pression sur ma main, me fit comprendre que nous n’allions plus tarder. Il commençait à avoir les mains moites, de transpiration et aussi d’angoisse. Je le sentais un peu inquiet quant à notre arrivée : il se rongeait les ongles et plus même, il était complètement ailleurs, dans un autre monde. Et je n’osais même pas lui parler pour ne pas le déranger. Seulement, au bout d’un moment, il commençait à me faire peur et je passai un main devant ses yeux, ce qui le ramena sur terre.

« Dave ? On est bientôt arrivés, non ? C’est bientôt ma surprise ?! »

J’étais comme une petite fille, je le faisais exprès pour qu’il craque un peu plus. Je voulais graver ces moments dans ma mémoire et j’avais hâte qu’il me dise tout !
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David vs Mackenzie

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Apparemment, la perspective que je la laisse choisir le programme du reste de notre séjour parut lui plaire puisqu’elle m’embrassa sur la joue pour toute réponse. Et sans que je ne puisse l’empêcher, je sentis mes joues chauffer encore plus si ça avait été possible. Je voulus me frapper de honte tellement je devais être rouge. Mais qu’est-ce qu’il m’arrivait d’un coup ? Jamais je n’avais réagi comme ça par le passé, pas avec une fille, et encore moins avec Mac’. J’avais dix-huit ans, certainement que l’on pourrait s’attendre à ce que j’ai de l’expérience de ce côté, ou tout du moins un peu. Sauf que ce n’était pas du tout le cas. J’avais toujours refusé les avances des autres filles, que ce soit au lycée ou maintenant à la fac. Pas qu’elles ne m’attirent pas bien sûr. Je n’avais juste jamais eu l’envie de m’engager dans une quelconque relation… Être avec quelqu’un dans le but de coucher avec, ou juste pour avoir quelqu’un, je n’en voulais pas… En fait, ce que je cherchais, c’était une relation fusionnelle, comme avec Mackenzie. Sauf que je savais pertinemment que je ne retrouverais jamais ça.
Mais au final, voulais-je vraiment retrouver une telle relation avec quelqu’un d’autre… ? Tout en retirant mon bras de par-dessus les épaules, bras qui nous gênait franchement à la fin, je me mis à regarder Mac’, sans gêne, alors qu’elle me prenait la main pour que l’on continue la marche. C’était la première fois que j’osais la détailler physiquement et j’avais l’impression de découvrir une autre facette de ma meilleure amie. Cela faisait six ans que l’on se voyait continuellement, je l’avais vu changer, devenir une femme, mais je n’avais jamais osé ne serait-ce penser d’elle autrement que comme ma meilleure amie, une femme inaccessible. Pourtant je sus en cet instant que j’avais raté quelque chose…

Avec plusieurs battements des yeux, je mis fin à mon train de penser qui devenait hors-de-contrôle. Il ne fallait pas que je m’aventure sur un terrain dangereux. Aimer Mac’ comme je l’aimais, la personne la plus importante à mes yeux, ça j’arrivais parfaitement à le contrôler, c’était normal, j’étais son meilleur ami. Mais ajoutez-y de l’attirance physique… Et je n’étais pas sûr qu’il y ait un ticket retour. Cependant, à cet instant, je sus que c’était perdu d’avance. Les signes apparaissaient, un à un, sans que je ne puisse rien y faire.
Fouillant dans ma mémoire, je cherchai ce qui avait pu changer chez moi, à part mon apparente prise de conscience, mais je ne trouvai rien. Seulement l’évidence qui me tombait dessus. Soupirant en faisant passer cela pour une grande expiration, je commençai à réfléchir à comment j’allais gérer tout cela.
Déjà, vis-à-vis de Mac’. Comment continuer notre relation amicale sans qu’elle ne le remarque ? C’était purement impossible. Je n’arrivais pas à lui mentir, j’étais trop honnête avec elle. En cet instant, je me maudis, moi et mon père par la même occasion, de m’avoir fait remarqué qu’il y avait quelque chose dans mon comportement. Sans cette histoire de tête-à-tête et de demande en mariage, je ne me serais pas monté la tête.
Ensuite, vis-à-vis de moi. Devais-je changer ? Un changement de comportement se verrait forcément, mais je ne pouvais pas me permettre de me mortifier à chaque fois que j’étais tactile avec elle comme à mon habitude. Déjà que j’étais plus que conscient maintenant du contact de la peau douce de Mac’ sur la mienne en cet instant…

Plus le temps passa, plus toutes ces pensées se croisèrent et s’entrechoquèrent dans ma tête, me laissant de plus en plus choqué par mon idiotie, et surtout mon inattention… Comment toutes ces années j’avais pu passer à côté d’un truc aussi gros ? Jurant intérieurement, je priais pour que mon état actuel ne se remarque pas et je continuai à être le plus normal possible avec Mackenzie, lui demandant de temps en temps comment ça allait ou m’émerveillant devant le paysage. Cependant, le temps seul avec mes pensées restaient conséquent et je ne pensais plus que Mac’, Mac’ et encore Mac’. Un flot interminable de pensées était tourné vers elle et j’avais comme l’impression que c’était comme si d’un coup, j’avais déverrouillé une porte cachée au fond de mon subconscient, libérant ainsi ce qui était enfermé depuis si longtemps…

Voyant enfin le bout de la grande pente dont mon père m’avait parlé, je serrai un peu la main de Mac’ en souriant de façon absente, ma tête toujours pleine. Je n’avais qu’une hâte, penser à autre choses, ce qui était et serait impossible dès à présent… Cependant mon absence ne passa pas inaperçue et Mac’ passa une main devant mes yeux, s’exclamant telle une petite fille un matin de Noël.

« Dave ? On est bientôt arrivés, non ? C’est bientôt ma surprise ?! »

Je la regardai en souriant, croisant soudainement les doigts pour que le paysage lui plaise. La décevoir n’était certainement pas dans mes plans de la journée.

« Normalement, c’est juste au bout de ce sentier, viens ! m’écriais-je excité. »

Sans crier gare, je me tournai vers elle avec un grand sourire et la sommai de courir avec moi jusqu’en haut. La fatigue se fit sentir et pour épargner à Mac’ une courses épuisante, nous ne fîmes que trotter jusqu’en haut. La vue qui nous accueillît fut au-delà de toutes nos espérances.
Plus bas dans la vallée, un petit lac reposait, coincé entre les petites collines vertes dû à la végétation luxuriante. Son eau presque turquoise reflétait les quelques nuages passant paresseusement au-dessus de nous. Quelques oiseaux se désaltéraient, chantant joyeusement. Mis à part cela, nous étions seules, au milieu de nulle part et je sentis une joie incommensurable monter en moi à la vue de ce petit coin de paradis. Ni une ni deux, nous descendîmes, choisissant en petit carré d’herbe plat où nous pourrions nous installer. Je tendis la couverture à Mac’ qui m’aida à l’étendre par terre, et sans tarder, nous nous allongeâmes dessus, côte à côte.
Lui prenant la main, je tournai ma tête vers elle en souriant.

« Alors ? Tu en penses quoi ? Ça valait le coup de marcher ? lui demandais-je en faisant un clin d’œil. »

Une certaine nervosité me prit alors. Ce n’était que nous deux, personne d’autre, et je ne devrais pas. Pourtant c’était là, et il me faudrait du temps pour apprivoiser ces nouveaux sentiments…


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DAVID & MACKENZIE
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Immédiatement, David revint sur Terre, avec moi et hochai frénétiquement la tête. Il était aussi surexcité que moi, et je me rendais compte que la découverte de cet endroit allait aussi être une surprise pour lui. Il faudrait que je pense à remercier son père de lui en avoir parlé, peut-être que sans ça, David ne m’aurait jamais emmenée ici et peut-être même qu’il n’aurait jamais rien tenté. Parce que j’étais toujours persuadée que ça allait arriver. Il n’y avait aucun doute à avoir. Il était tout bizarre depuis que nous étions partis, le matin même. Ça ne pouvait rien présager d’autre, et il ne devait pas se douter que j’avais deviné ce qui allait se passer. Il ne pouvait pas savoir que sa mère m’avait raconté la mythologie de cet endroit. Nous n’en avions jamais parlé, et de fait, il croyait que je ne savais rien.

« Normalement, c’est juste au bout de ce sentier, viens ! »

Après un regard vers moi, et un sourire à mon intention, il me tira par la main qu’il tenait toujours pour m’emmener plus rapidement à l’endroit qu’il voulait me montrer. Je le suivis avec plaisir, en courant à demi, en me laissant presque porter par ma bonne humeur et mon impatience. Il avait raison de courir, moi aussi je voulais que l’on connaisse la suite de tout cela. Autant que lui, voire plus. Je me demandais bien comment il allait amener le sujet. Et en même temps, je ne voulais pas trop l’imaginer, pour garder l’effet de surprise et mes émotions tout à fait naturelles.

Très vite, nous nous retrouvâmes en haut de la petite colline qui nous cachait le paysage. Et David s’arrêta en même temps que moi une fois en haut, et j’ouvris de grands yeux en voyant la beauté du spectacle. Je ne m’attendais vraiment pas à ça, et même malgré mon imagination débordante, je n’aurais pas pensé à cela. C’était possible d’avoir des trucs aussi beaux dans ce coin paumé ? Je tournai à demi la tête vers David, qui était aussi émerveillé que moi et regardai de nouveau le lac, et les collines alentours. On se serait cru dans un rêve, ou même dans un jeu vidéo. Je ne pensais pas que l’Ecosse était capable de nous fournir de si beaux paysages. Je me trompais. J’étais surprise, il fallait bien le dire, et David, rien qu’en me montrant cet endroit, m’avait conquise pour de bon cette fois. Son père avait bien fait de lui parler de cet endroit, et maintenant je comprenais mieux pourquoi Caitlyn avait accepté la demande en mariage de William ici. C’était un cadre parfait !

« C’est… magnifique ! »

Définitivement, ça valait le coup de s’être levés tôt et d’avoir marché pendant deux heures. D’un regard, nous dévalâmes la colline pour nous retrouver en bas de celle-ci, près du lac, assez loin pour ne pas subir les galets et assez près pour tout de même réussir à entendre le clapotis de l’eau contre ceux-ci. David sortit de son sac la couette dont il m’avait parlé et je l’aidai à la déployer par terre, avant de m’allonger dessus en soupirant bruyamment, ce qui m’amena un éclat de rire. David ne tarda pas à me rejoindre et je pris sa main doucement, en le regardant du coin de l’œil. Il tourna la tête vers moi.

« Alors ? Tu en penses quoi ? Ça valait le coup de marcher ? »

Je plongeai mon regard dans le sien en souriant, et hochai difficilement la tête en position allongée. Ça valait le coup de marcher, mais ce n’était pas fini, de toutes façons. Nous allions rester là pour manger, et ensuite, David me dirait tout. Ou bien avant. Pourquoi il ne le faisait pas maintenant, d’ailleurs ? Nous étions au calme, allongés sur cette couette, et je n’attendais que ça. Pourtant, rien ne vint, et je décidai de ne pas tirer de conclusions hâtives. Le connaissant par cœur, j’imaginais aisément qu’il ait pu avoir des idées pour le faire et qu’il préférait attendre un moment spécial durant notre journée. Nous n’étions pas pressés. Ça faisait des mois maintenant que j’attendais ça.. et je n’étais plus à une heure près.

« Evidemment que ça valait le coup ! C’était une bonne idée de venir ici… je te pardonne pour m’avoir réveillée ce matin ! »

Bizarrement, j’aurais voulu lui demander si c’était cela ma surprise. Cependant, les mots n’arrivèrent pas à sortir de ma bouche. J’avais peur de ce qu’il pourrait me répondre. D’habitude, je n’hésitais pas à lui demander les choses, même si c’était idiot, même si c’était évident. Mais là, ça concernait quelque chose de bien plus grand, de bien plus fort… et je n’osais pas. Je n’y arrivais pas, c’était tout bonnement impossible. Et j’avais peut-être raison de me taire… pour ne pas le brusquer, ou lui faire peur.

« Du coup il est encore tôt ! Tu viens, on va marcher autour du lac ? »

Le lac paraissait grand, nous n’aurions pas à le contourner en entier, je voulais juste voir l’eau de plus près. Elle était pure, pas polluée comme quand on allait à la mer. C’était joli, tout bleu et ce n’était pas très profond. David aurait dû me dire qu’on irait au bord d’un lac, j’aurais pu prendre un maillot de bain… J’étais paradoxale, en réalité, parce que j’adorais me baigner et bronzer, mais je détestais mon corps. Mais c’était David, ce n’était pas pareil. Il me connaissait par cœur, et il ne se moquait pas de moi. Nous étions tous seuls, et voir ce lac, avec la chaleur actuelle, ça me donnait envie. Tant pis. Nous pourrions revenir, ce serait sympa !

Toujours la main dans celle de David, je l’entraînai à ma suite vers le lac, et nous marchâmes calmement pendant de longues minutes, en regardant la faune et la flore des environs. C’était très calme, très paisible. Je n’étais plus habituée à ce genre de silence naturel. Édimbourg était une ville très peuplée, qui ne dormait véritablement jamais, il y avait toujours quelque chose à faire, quelque chose à voir… Ici, c’était comme une autre planète !

Nous nous promenâmes pendant une bonne demi-heure, sans trop nous éloigner des affaires. Nous n’avions pas peur de nous faire voler, il n’y avait absolument personne dans les environs, mais j’avais peur de nous aventurer trop loin. Au bout d’un moment, les arbres reprenaient leurs droits autour du lac et si on voulait aller plus loin, il fallait s’enfoncer entre leurs branches. Sans carte et surtout sans boussole, c’était presque effrayant d’y penser. Donc, au lieu de nous perdre dans la forêt, nous rebroussâmes chemin pour retourner près des sacs à dos et pour, plus tard, manger. Il était encore tôt.

Le temps de revenir aux sacs et de préparer les assiettes et les plats que David avait préparé, finalement, l’heure avança rapidement et mon estomac décida à notre place qu’il était temps de manger. David me taquina une fois de plus en me disant que j’étais un estomac sur pattes. Mortifiée, je faillis lui dire que je ne mangerais pas, mais je dus me contenir. Ce n’était pas le moment de faire la complexée, même si je l’étais. Néanmoins, je me renfrognais un peu, sans perdre mon sourire. Mon meilleur ami avait parfois de gros manques au niveau du tact. Enfin… c’était sûrement parce que justement il était mon meilleur ami et rien de plus. Je commençais à réellement douter de la suite des événements, en pensant à cela. S’il me faisait des remarques comme ça, c’était qu’il ne concevait pas changer la nature de notre relation. Mon appétit se coupa légèrement, rien qu’à cette éventualité. Je ne voulais vraiment pas qu’il me considère comme sa sœur, sa meilleure amie ou je ne savais quoi d’autre. Il ne fallait pas que ce soit ça !
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David vs Mackenzie

But if you never try you'll never know, just what you're worth



Plongeant ses yeux dans les miens, elle acquiesça tout en souriant de toutes ses dents et ma nervosité s’envola un peu. Une part de moi était toujours sur le qui-vive et j’aurais aimé que ça ne soit pas le cas, que je puisse pleinement profiter de l’instant présent. Nous n’avions pas eu l’occasion de partager un moment comme celui-ci depuis des mois. J’avais étudié dur pour mes examens de fin d’année et bien sûr, Mackenzie avait compris pourquoi on se voyait moins. Cependant, ça ne nous avait pas empêché d’échanger beaucoup par textos.

« Evidemment que ça valait le coup ! C’était une bonne idée de venir ici… je te pardonne pour m’avoir réveillée ce matin ! »

Pour qu’elle me pardonne pour l’avoir réveillée si tôt, c’était que ça devait plus que lui plaire énormément et je me détendis encore plus, profitant de la sensation de la couverture sous moi, du vent sur mon visage et du soleil nous réchauffant.

« Du coup il est encore tôt ! Tu viens, on va marcher autour du lac ? »

Je rouvris les yeux seulement quelques instants après les avoir fermé, souriant devant l’idée. Il n’était que dix heures du matin et nous avions tout le temps du monde désormais. Me levant à sa suite, main dans la main, je la suivis en direction du lac. Cette fois-ci, nous marchâmes côté à côté, lentement, profitant du paysage et de l’autre. Du coin de l’œil, je vis Mac’ se mordre la lèvre tout en regardant longuement le lac et je devinai qu’elle avait une furieuse envie de piquer une tête. Je gardai l’idée dans un coin de ma tête pour plus tard, quand il fera trop chaud pour rester allongés.
Nous nous promenâmes pendant une trentaine de minutes en silence, ne parlant que pour commenter ci et là une plante que nous trouvions particulièrement belle. Cependant, par peur de nous perdre, nous retournâmes vite près de nos affaires. Je n’oserais pas emmener Mac’ trop loin sans aucunes affaires telles une carte ou une boussole. Il n’y avait vraiment rien dans les environs et nous perdre serait catastrophique.

Il était un peu plus de onze heures quand nous atteignîmes nos affaire et je me mis à sortir tout ce que j’avais préparé, des salades surtout. Il faisait bien trop chaud pour manger autre chose. Je tournai la tête en rigolant quand soudain on entendit un bruyant gargouillement venant de Mackenzie et je la taquinai gentiment, décidant qu’il était temps de manger.
Parfois quand je la taquinais, je sentais que comme ce matin, ça l’énervait plus qu’autre chose, mais c’était plus fort que moi. C’était ma façon à moi de lui montrer à quel point je tenais à elle, à quel point j’étais proche d’elle. Avec les autres, j’étais plus distant, plus modéré, je ne me laissais pas aller comme je le faisais habituellement avec elle.
Nous finîmes rapidement nos repas, nous chamaillant de temps en temps, nous piquant chacun notre tour des trucs dans nos assiettes et râlant gentiment quand ça arrivait. Vers la fin, quand elle me piqua ma banane que j’avais pour dessert, je lui fis des yeux de chatons tout en sortant des « Alleeeez s’il te plait » pathétique. Voyant que ça ne marchait pas, je m’approchai pour lui faire un petit smack sur la joue et je profitai de la distraction pour reprendre ce qui était mien. Avec un sourire triomphant, je mordis dedans tandis qu’elle secouait la tête devant ma gaminerie…

Par la suite, nous nous allongeâmes côte à côté et je sortis la crème solaire. Le soleil tapait fort. Je retirai mon haut et je tendis la bouteille à Mac’ pour qu’elle m’en mette dans le dos. Ses mains fraîches me firent frissonner tandis qu’elle appliquait la lotion avec application. Quand elle eut fini, je la remerciai d’un baiser sur la tempe avant de finir de m’appliquer la crème sur le reste de mon corps. A son tour, elle appliqua la lotion mais ne retira pas son haut, prétextant qu’elle n’avait pas de maillot de bain. Je levai les yeux au ciel, comme si ça allait m’arrêter de la mettre dans l’eau plus tard…
Une heure plus tard, je décidai que nous avions assez digéré, je ne voulais pas risquer une hydrocution, l’eau du lac paraissait déjà assez fraîche, et je me mis donc à retirer mon pantacourt, me laissant dans mon petit boxer noir. Mac’ m’observa faire d’un œil curieux mais ne dit rien. Puis, sans prévenir, je me mis à courir en direction du lac, riant aux éclats. Un énorme frisson me parcourut quand l’eau froide toucha ma peau mais je m’immergeai tout de même entièrement, avant de réapparaître à la surface.
Au loin, Mackenzie me regardait en riant et d’un geste de la main, je l’invitai à me rejoindre. Elle refusa une première fois mais j’insistai plus fort, lui rappelant que nous n’étions que les deux. Doucement, elle se débarrassa de ses habits, la laissant en sous-vêtements, et après avoir mis de la crème, elle me rejoignit enfin. Je sentis mon cœur battre contre mes tempes en la voyant comme cela. Puis quand elle fut dans l’eau, ne voulant apparemment pas mouiller ses cheveux pour le moment, la seule chose idiote que mon cerveau put penser, c’était de l’attraper et de la couler avec moi…


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Mackenzie E. Buidhe



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DAVID & MACKENZIE
but if you never try you will never know just what you’re worth


Le repas, préparé par les soins de David, se déroula le plus normalement possible. Comme d’habitude, nous n’étions que deux gamins, qui se chamaillaient et s’amusaient à piquer la nourriture de l’un ou de l’autre. Pour la première fois depuis ce matin-là, j’avais l’impression que notre relation était redevenue celle que nous avions toujours eu : une amitié profonde et sincère. Ce que je ne voulais plus. Ça m’attristait autant que ça me rendait heureuse. Après tout, je préférais tout de même que l’on soit comme ça plutôt que l’on devienne des étrangers l’un pour l’autre. C’était peut-être pour cette raison que David ne tentait rien. Peut-être qu’il avait peur que je le prenne mal et que je ne veuille plus le voir, par la suite. S’il savait…

En tout cas, c’était évident qu’il y avait quelque chose. Je le sentais, et je ne pouvais pas affabuler à ce point-là, si ? En fait, c’était complexe de se rendre compte pleinement de la situation. Lorsque je lui volai sa banane, il tenta par tous les moyens de la récupérer. Et par tous les moyens, j’entendais également le fait qu’il allait me prendre par les sentiments. Il ne trouva rien de mieux que de m’embrasser sur la joue pour faire diversion. Evidemment que ça marchait, cette technique, mais parce que je pensais qu’il allait faire autre chose, alors qu’il voulait simplement récupérer son dessert. Ma déception ne se voyait peut-être pas, parce que j’étais bonne actrice, mais elle était bien présente, et j’avais beaucoup de mal à ne pas faire la tête. Alors qu’il éclatait de rire, je secouai la tête pour toute réponse, dégoûtée. Mais malgré tout, je ne pouvais pas lui en vouloir longtemps. C’était David… et il était handicapé avec les émotions, et tous ces trucs-là, comme tous les garçons. Pourquoi m’en faisais-je après tout ? Ça allait venir. J’en étais sûre et certaine.

Après le repas, David décida de retirer son t-shirt et je sentis le rouge me monter aux joues une fois de plus. Je détestais mes hormones, qui avaient décidé sans m’en parler au préalable qu’elles allaient jouer avec moi. Ce n’était pas la première fois que je voyais David torse nu, ça arrivait presque tout le temps, à chaque fois que nous dormions ensemble, déjà, et en été, lorsqu’il faisait chaud, c’était une habitude chez lui. Ce n’était pas comme si c’était une surprise… En jetant son t-shirt sur le sac, il récupéra la crème solaire et me la tendit avec un petit sourire entendu, sans remarquer ma gêne. Je compris directement qu’il voulait que je lui en mette dans le dos et je me relevai, à genoux, pour venir me placer derrière lui et lui appliquer.  Avec douceur, je frottai mes mains ensemble pour le recouvrir uniformément de crème. Je pris tout mon temps pour le masser avec la crème et je le sentis frissonner sous mes doigts, et je ne sus pas exactement si c’était la crème froide qui lui faisait ça, ou bien le fait que ce soit mes mains qui le touchaient. Je profitais pleinement de pouvoir le toucher comme je le voulais. J’aurais pu aller plus loin, lui faire comprendre ce que je voulais, mais je me retins. Ce n’était pas à moi de faire ça. C’était lui qui m’avait amenée ici, c’était lui qui devait s’occuper de ça…

Lorsque j’eus fini, je me penchai au-dessus de son épaule, et pour me remercier, David m’embrassa la tempe. Je trouvais qu’il y avait beaucoup de tendresse ce midi-là, et ça cachait quelque chose. Nous y étions presque, et j’étais aussi nerveuse que surexcitée. J’avais peur de ne pas être à la hauteur. Je me replaçai de mon côté de la couette, alors que David terminait de se badigeonner de crème solaire. Il me tendit ensuite le flacon, et je le pris simplement pour m’en mettre sur les bras. Je n’avais pas du tout l’intention de me découvrir et même si David semblait surpris que je ne le fasse pas, j’avais l’excuse parfaite : je n’avais pas de maillot de bain, et je ne voulais pas me montrer. Si le début de mon excuse, je l’expliquai tout haut, la seconde partie, je la gardais pour moi. Pas la peine que David me fasse des remarques, ou la morale. Je ne voulais rien entendre là-dessus.

Une heure passa, et alors que je commençais à m’endormir au soleil, la fatigue de la matinée commençant à se faire ressentir, je sentis David bouger à côté de moi. Sans rien dire, il enleva son pantacourt, et laissa apparaître ses cuisses et son boxer. Je rougis de nouveau avant de détourner rapidement les yeux, non sans avoir bien regardé avant. Je dus respirer calmement pour faire passer mes rougeurs et je dus penser à autre chose aussi, quelque chose de bien moins beau que ça. David ne dit rien de plus, et en quelques secondes, il était parti en courant vers le lac. Je le regardai faire en riant en même temps que lui et lorsqu’il toucha l’eau, il cria un peu, sûrement parce qu’elle était froide. Il plongea la tête la première dans l’eau et je hurlai de rire lorsqu’il remonta à la surface en sautillant sur place.

Cependant, il dut m’entendre rire, ou alors il s’intéressa tout simplement à moi, et il me fit des signes pour que je vienne le rejoindre. Bien sûr, je crevais d’envie pour que ça arrive. Je voulais le rejoindre, mais si lui ça ne le dérangeait pas de se baigner en boxer noir, ce n’était pas mon cas. Je ne savais même plus ce que j’avais pris comme sous-vêtements le matin-même. Il était tôt, et j’étais mal réveillée, alors j’avais pu prendre tout et n’importe quoi… La honte ! David résista et me cria que nous n’étions que tous les deux. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Il avait raison, nous n’étions que tous les deux, il m’avait déjà vue comme ça, alors ce n’était pas grave. Et puis, si c’était ça le signal ? Je devais venir avec lui, il le fallait !

Alors que je me relevais doucement, David s’arrêta de crier et me regarda avec attention et je me débarrassai de mon t-shirt en le passant au dessus de ma tête le plus rapidement possible. Je regardai directement ma poitrine et eus un léger sursaut. Blanc. Merde. En me passant de la crème solaire, je dus réfléchir intensément. Si je ne me mouillais pas au-dessus du nombril, tout irait bien, je n’aurais pas de problèmes de transparence. Je priais maintenant pour que le bas ne soit pas blanc lui aussi… Une fois la crème passée, je retins mon souffle en baissant mon pantalon. Violet. Je soupirai de soulagement. Tout allait bien, c’était du violet, il allait foncer avec l’eau, on ne verrait rien.

Je pris mon temps pour rejoindre David dans l’eau. Déjà, je ne voulais pas courir. Parce que si lui courait comme un dieu, moi j’étais plutôt un éléphant. Et en plus, les galets m’auraient défoncé les pieds. Lorsque je touchai l’eau, je frissonnai. Elle était glaciale, comparée à la température extérieure. David voulait me tuer, c’était impossible autrement ! Et en plus, pour arriver jusqu’à lui, il fallait presque que je m’immerge entièrement. Il était loin dans le lac, et j’avais peur de ce que pourrait faire mon soutien-gorge, quand je ressortirais de l’eau.

« Elle est trop froide !! »

Il rit de nouveau, et m’intima de venir quand même, parce que soi-disant, elle était meilleure quand on avait plongé dedans. Je secouai la tête mais avançai un peu encore, laissant l’eau arriver jusqu’à mon soutien-gorge. A partir du moment où je la sentis à la lisière du tissu, je m’arrêtai net, en disant que je n’irais pas plus loin. Si David voulait être proche de moi, il n’avait qu’à me rejoindre. Ce qu’il commença à faire en souriant. Il avait une idée derrière la tête. Je le savais parce qu’il avec haussé les sourcils en commençant à marcher vers moi. Je me mordis la lèvre, discrètement. Il s’approcha de moi, jusqu’à pouvoir me prendre par les hanches, et je rougis une fois de plus. C’en était presque lassant de rougir autant. J’attendis patiemment mais au bout de quelques secondes, je le sentis faire tout autre chose. Il s’accrocha à moi et, avec force, il me tira avec lui vers l’arrière, pour que je finisse sous l’eau. Je criai, avant de m’accrocher à son cou, afin de ne pas me noyer. Par chance, je savais nager, mais David ne me lâcha pas d’un pouce et me fit remonter à la surface, hilare.

« McCoy, tu es le pire des petits cons qui existent !! »

J’avais hurlé ces mots, qui firent redoubler l’hilarité de David, qui ne voyait pas que je n’avais aucune envie de rire, mais plutôt de pleurer comme une petite fille. J’étais toujours accrochée à son cou, j’étais trempée, mes cheveux étaient collés sur mon visage et forcément, mon soutien-gorge était tout mouillé. Tout ce que je ne voulais pas, finalement. En essayant de me poser sur le sol du lac, je remarquai que je n’avais plus pied, et, paniquée, je m’accrochais encore plus au corps de David, cette fois en cherchant à nouer mes jambes autour des siennes. En réalité, c’était lui qui me tenait, qui réussissait à me soulever et me garder contre lui. Mais sous l’eau, le poids n’est pas pareil… si nous étions sur la rive, il n’aurait jamais réussi à faire ça !

Alors qu’il se calmait  et qu’il n’était plus aussi mort de rire, il se rendit compte que j’étais tout à fait sérieuse et il plongea son regard dans le mien. J’étais déçue, parce que je croyais vraiment qu’il allait faire quelque chose d’inattendu, quelque chose qui allait me plaire. Au lieu de quoi, il me rendait encore plus gênée, et il ne semblait même pas s’en rendre compte. Je compris alors que si je voulais quelque chose, il fallait que je me batte pour l’obtenir. Et puis, merde, il fallait bien que je prenne mon courage à deux mains, non ? Toujours énervée par son comportement de gamin, et déçue par le fait qu’il n’avait certainement pas du tout prévu de changer aujourd’hui, je me penchai vers lui et l’embrassai.

C’était une sensation particulièrement étrange, en réalité. Je ne m’attendais pas à ça. Ce n’était pas la première fois que j’embrassai un garçon, mais c’était la première fois que j’aimais vraiment ce garçon. Les autres fois, c’était plutôt pour essayer, pour voir ce que c’était, et puis, parce que je voulais rendre David jaloux. Ça n’avait jamais marché, bien sûr. Là, c’était plus doux, mais dans le même temps plus passionné. De mon côté, seulement, parce que David ne semblait pas du tout enclin à ça. J’ouvris brusquement les yeux, et je vis les siens me regarder avec une surprise non-feinte. Sans réfléchir, je me détachai de lui, entièrement, et tout ce qui me retint vers lui, ce fut ses deux mains sur mes hanches. Il me tenait toujours, sous le choc, et je ne savais plus où me mettre. Décidément, j’avais tout faux, ce jour-là. Sa surprise, ce n’était pas du tout de m’avouer tout ce qu’il ressentait pour moi, c’était simplement de m’emmener ici. Je m’étais trompée sur toute la ligne, et je n’avais rien vu venir. A ce moment-là, précisément, je me sentis tellement honteuse que j’aurais voulu mourir sur le champ. David était aussi rouge que moi, sûrement et de toutes façons, je n’osais plus le regarder. Pourquoi j’avais fait ça ? Pourquoi j’étais aussi sûre de moi ? Je venais de tout gâcher, sans doutes.

« Désolée. Désolée… je… désolée. »

Je voulus m’éloigner encore plus, revenir sur la rive et pouvoir éviter de croiser son regard, mais il me retint encore, et je ne savais plus quoi faire. J’étais piégée dans ses bras, alors que je n’avais rien à y faire, désormais. Je risquai un regard vers lui, et ses yeux me demandaient la raison, pourquoi j’avais fait ça, pourquoi j’avais osé, pourquoi j’étais aussi stupide. Je n’y voulais que de la déception également, et même si ce n’était pas ça qui trônait dans son regard, c’était ce que je voyais. Je sentis les larmes me monter aux yeux, et alors que je tentais une fois de plus de me dégager de son emprise, David tint bon et me garda près de lui.

« Lâche-moi, s’il te plait… »

Qui étais-je pour croire qu’il allait m’obéir ? En repensant à ce que je venais de faire, je laissai échapper une larme de l’un de mes yeux, et tentai de me calmer de sorte que je puisse parler.

« La vérité c’est que… »

Ma voix se brisa, une boule se forma dans ma gorge, et je fondis en larmes dans ses bras, en ressentant enfin le poids entier de tous ces mois à essayer de comprendre ce qu’il m’arrivait, puis à essayer de faire changer ça, ou alors de lui montrer. Ça avait été tellement difficile de supporter ça, sans pouvoir rien faire. J’avais cru que j’allais devenir folle, et maintenant que je devais raconter tout cela à David, sous peine de ne jamais sortir de ce lac sinon, j’avais encore plus de mal à mettre des mots sur ce qu’il s’était passé. Pourquoi c’était si difficile de mettre des mots sur mes pensées ?

David fut patient avec moi et caressa mes cheveux pour me calmer, afin que je puisse continuer de parler. Ce que je fis, avec difficultés, alors que lui n’avait toujours pas prononcé un mot :

« Le truc, c’est que ça fait des mois que je pense tout le temps à toi David. Je suis amoureuse de toi, et t’as rien vu, t’as jamais rien vu. Pour toi, je suis toujours la meilleure amie que t’as toujours eue. J’avais pensé que ça aurait changé, que tu aurais changé, que peut-être tu aurais voulu plus, comme moi ! J’ai cru que si tu m’emmenais ici, c’était pour me dire que tu étais amoureux aussi, que cette surprise, ça allait être quelque chose d’énorme, et que ça allait enfin changer… J’ai été stupide de croire que ça pourrait être ça… Je sais très bien que tu ne veux pas de moi. Je suis juste ta meilleure amie. Mais je veux plus, et je vois pas pourquoi c’est toi qui aurais toujours raison et qui aurais tous les droits ! Tu vois David, là tout de suite, je t’aime autant que je te déteste ! Et crois-moi ça fait beaucoup ! »

Toute tremblante dans ses bras,  je n’arrivais pas à croire que j’avais pu lui dire tout ça. Et ce n’était qu’une infime partie de ce que je ressentais. J’avais encore tellement de choses à lui dire… je ne savais même pas par où commencer.

« Tu as toujours été là pour moi, toujours, et à chaque fois, tu me soutenais. Tu n’as même pas remarqué tout ce que j’ai fait pour que tu remarques encore plus. J’ai essayé de changer de vêtements, de m’habiller d’une façon plus féminine, et de me maquiller, et aussi de changer de coupe de cheveux, et t’as rien vu !! Tu croyais que c’était pour les autres garçons, au lycée, que je faisais ça, peut-être, mais c’était pour moi, espèce de débile !!! T’as jamais été capable de voir que je t’aimais plus qu’en tant que meilleure amie. Et je sais même pas pourquoi je te raconte tout ça, parce que ça ne changera rien… »

J’avais prononcé cette dernière phrase en murmurant, pas certaine de vouloir que David l’entende. J’étais épuisée, fatiguée de me battre pour qu’il comprenne. Je ne pouvais rien faire de plus, et de toutes façons, maintenant qu’il savait tout, qu’y avait-il d’autre à faire ? Rien. Je soupirai, et lui demandai une nouvelle fois de me lâcher, cette fois avec succès. Je pus rejoindre un endroit où j’avais pied, et me cacher un peu avec mes bras, toujours sensible à son regard… Je ne savais pas s’il était déçu ou non, j’imaginais que oui, et je pensais également que notre séjour serait écourté, très vraisemblablement. Je ne méritais que ça, pour avoir été aussi idiote…
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David vs Mackenzie

But if you never try you'll never know, just what you're worth



Je l’observais avancer doucement dans l’eau, frissonnante. Son désir de rester au bord de la berge pas trop loin pour avoir pied me fit doucement rire tandis que je vis qu’elle ne voulait pas non plus mouiller le haut du corps. Avec une petite brasse, je pris donc l’initiative de la rejoindre là où elle était avec des intentions pas tout à fait innocentes. Arrivé à sa hauteur, je pris doucement sa taille entre mes mains pour ne pas qu’elle devine mes intentions puis, d’un coup, je l’attrapai et je la tirai avec moi en arrière vers le fond de l’eau. Par réflexe, elle passa ses bras autour de mon coup, si bien que nous finîmes tous les deux sous l’eau. Quelques secondes plus tard, nous remontâmes tous les deux à la surface et je m’esclaffai, hilare.

« McCoy, tu es le pire des petits cons qui existent !! »

Elle n’était apparemment pas du tout heureuse puisqu’elle s’époumona contre moi. Mais comme je m’y attendais, ça ne fit qu’empirer mon hilarité et je sentais presque des larmes couler tellement je riais. Toujours accrochée à mon cou, quand elle se rendit compte qu’elle n’avait plus pied mais moi si, je sentis qu’elle s’accrochait plus fortement, passant ses jambes derrière les miennes en ramenant son bassin et le haut de son corps contre le mien. Je déglutis un peu en remarquant la proximité de son corps et je me calmai un peu, mon rire s’arrêtant progressivement.
Quand je croisai le regard de Mac’, ça stoppa net mon hilarité et je plongeai mon regard dans le sien, me rendant compte que j’avais été une fois de plus trop loin. Pourquoi je ne pouvais pas m’arrêter quand il le fallait ? Pourquoi je n’étais pas foutu de voir les signes avant-coureurs ? Elle n’avait déjà pas été chaude à venir dans l’eau, elle m’avait dit qu’elle la trouvait froide, et moi qu’est-ce que je faisais ? je la coulais avec moi. Très spirituel Dave, très intelligent…

Alors que nous nous fixions depuis d’interminables secondes, Mackenzie, toujours accrochée à mon cou, fit quelque chose que je n’aurais jamais parié… Elle s’avança et posa ses lèvres sur les miennes. Sous le choc, je me pétrifiai, ne sachant absolument pas quoi faire. Je n’avais jamais embrassé de fille par le passé, j’avais toujours soigneusement évité de me mettre dans des situations où ça aurait pu m’arriver. Et à côté de cela, c’était Mac’ ! Devant mon impassibilité presque gênante, Mac’ rouvrit les yeux et fixa mes yeux encore grand ouvert sous l’effet de la surprise. La déception et la tristesse y étaient perceptibles et je me sentis mal.
Après le baiser, Mac’ voulut se détacher de moi mais elle ne parvint pas à se défaire de mon emprise, tandis que je ne m’étais toujours pas remis de ce qu’elle avait fait. J’étais perdu. Je ressentais toutes sortes de sentiments contradictoires. De l’interrogation mais également, de l’envie. Mon estomac s’était transformé en gelé de la même manière que plus tôt dans la journée, comme si des papillons avaient élu domicile dans mon ventre, en plus intense et je compris enfin la nature de tout ceci… Ça ne pouvait signifier qu’une chose, et même si ça tombait des nus pour moi, au final, certainement que ça n’était pas apparu en une journée…

« Désolée. Désolée… je… désolée. »

Sa voix me ramena parmi nous et me permit de la retenir alors qu’elle chercha à nouveau à s’échapper. Je ne voulais pas qu’elle s’éloigne, car en cet instant, j’avais peur de la perdre. Sa détresse était parfaitement palpable et même si j’étais incapable de faire quoique ce soir en ce moment, je ne voulais pas qu’elle parte. Mais tandis qu’elle se risqua de me regarder dans les yeux, je vis les larmes arriver tout doucement et mon cœur se serra à cette vue. Une nouvelle fois, elle essaya de partir. Mais une nouvelle fois, je la retins.

« Lâche-moi, s’il te plait… »

Cette fois-ci, je vis bien parfaitement la larme qui s’échappa du coin de son œil et je compris que ce baiser, pour elle, il signifiait beaucoup, et qu’en ne réciproquant pas, je l’avais blessé, au plus profond d’elle.

« La vérité c’est que… »

Sa voix se brisa alors qu’elle se mit à sangloter, brisant ainsi mon cœur en mille morceaux. Elle devait tellement me détester à cet instant, et moi, j’étais là, ne réagissant pas. La vérité était que j’avais peur. Se rendre compte de sentiments et devoir les réciproquer, tout cela en une journée, c’était effrayant. Et avec elle dans mes bras pleurant, mes sentiments en ébullition, j’essayai de la réconforter pour qu’elle me dise ce qu’elle avait sur le cœur, elle le méritait.

« Le truc, c’est que ça fait des mois que je pense tout le temps à toi David. Je suis amoureuse de toi, et t’as rien vu, t’as jamais rien vu. Pour toi, je suis toujours la meilleure amie que t’as toujours eue. J’avais pensé que ça aurait changé, que tu aurais changé, que peut-être tu aurais voulu plus, comme moi ! J’ai cru que si tu m’emmenais ici, c’était pour me dire que tu étais amoureux aussi, que cette surprise, ça allait être quelque chose d’énorme, et que ça allait enfin changer… J’ai été stupide de croire que ça pourrait être ça… Je sais très bien que tu ne veux pas de moi. Je suis juste ta meilleure amie. Mais je veux plus, et je vois pas pourquoi c’est toi qui aurais toujours raison et qui aurais tous les droits ! Tu vois David, là tout de suite, je t’aime autant que je te déteste ! Et crois-moi ça fait beaucoup ! »

Honteux, je détournai le regard. Des mois qu’elle m’aimait… Et j’avais été un gros con trop aveugle pour remarquer quoi que ce soit ! Je me maudissais, encore et encore tandis qu’elle continua son monologue, déversant ce trop plein qu’elle avait par ma faute.

« Tu as toujours été là pour moi, toujours, et à chaque fois, tu me soutenais. Tu n’as même pas remarqué tout ce que j’ai fait pour que tu remarques encore plus. J’ai essayé de changer de vêtements, de m’habiller d’une façon plus féminine, et de me maquiller, et aussi de changer de coupe de cheveux, et t’as rien vu !! Tu croyais que c’était pour les autres garçons, au lycée, que je faisais ça, peut-être, mais c’était pour toi, espèce de débile !!! T’as jamais été capable de voir que je t’aimais plus qu’en tant que meilleure amie. Et je sais même pas pourquoi je te raconte tout ça, parce que ça ne changera rien… »

Complètement mortifié par ma propre imbécilité et trop abasourdi par sa déclaration, cette fois-ci, je lâchai Mackenzie quand elle me le demanda. La regardant s’éloigner, une certaine panique me prit. J’étais en train de perdre Mackenzie, un de mes pires cauchemars devenait réalité. Il fallait que je réagisse et vite.
Mac’, c’était ma meilleure amie, à n’en point douter. Mais pour moi, est-ce que c’était plus ? Mon subconscient me murmura un petit « oui » et d’un coup, toutes mes petites attentions, mon désir qu’elle soit toujours bien, ma façon d’être, tout prit un sens. Même ma réaction déconcertante le matin même, enfin, surtout ce qu’il s’était passé le matin même. Ce n’était pas seulement l’amour pour une meilleure amie mélangé avec une attirance physique comme je l’avais sottement imaginé, mais quelque chose de plus profond…

Mes entrailles se serrant de tristesse, je fis un pas en avant, ou plutôt, je nageai en direction de Mac’ et ce fut pire quand je la vis reculer en même temps que moi. Piteusement, je sortis un « Non attends… » qui était sensé l’arrêter mais j’échouai lamentablement. Elle devait sûrement croire je ne savais quoi, sa déception était palpable et je m’en voulais à mort. Si j’avais su…
Avec deux nouvelles brasses rapides, cette fois je réussis à combler la distance entre nous avant qu’elle ne sorte de l’eau et je lui attrapai le bras pour l’empêcher de fuir. Plongeant mon regard dans le sien, les mots restèrent coincés un moment. Quand je trouvai enfin quoi dire, cette fois je pris son deuxième bras de mon autre main pour ne pas qu’elle se détourne de moi…

« Qu’est-ce qu’un imbécile aveugle peut faire pour se faire pardonner ? demandais-je avec espoir, ne sachant pas trop comment aborder la question. »

Voyant des larmes perler à nouveau du coin de ses yeux et ces mêmes yeux se baisser, je compris qu’à l’instant présent, il n’y avait rien à faire pour elle. Mais je ne voulais pas abandonner si facilement, je passai alors ma main sous son menton pour relever son visage. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire par la suite, me laissant guider par la situation et mes sentiments.

« Sèche tes larmes, j’aime pas te voir triste, et encore moins si c’est de ma faute… commençais-je doucement. Comme je n’aime pas quand tu es loin de moi, ou quand tu ne me parles pas. Quand tu me boudes, ou quand tu m’ignores… Je suis peut-être aveugle ou con, appelle-moi comme tu veux, mais les faits sont là… »

Stressé comme je l’étais, je m’étais mis à tripoter mon oreille pendant que je parlais, la boule au ventre. La tension était palpable et désormais, aucun de nous deux n’osait respirer. Prenant mon courage à deux mains, je continuai alors mon monologue.

« Tu sais, hier, quand mon père m’a appelé, il a clairement appelé notre petite excursion un tête-à-tête, et je sais pas, j’ai eu un déclic... Mais tu me connais, je suis un lâche, et, et, je sais pas, j’ai pas envie d’en être un, mais là, je suis mortifié. »

J’avais dit cela tout d’une traite sans respirer tout en bafouillant, mes joues chauffaient maintenant et je devais être aussi rouge qu’une pivoine. Cependant, en croisant pour la énième fois le regard de Mac’, cette fois-ci, je vis que ses larmes avaient cessé de couler, mais surtout, j’y vis de l’espoir.
Prenant une profonde inspiration, je fermai les yeux et me penchai sur Mac’, la ramenant contre mon corps alors que nos lèvres se rencontraient pour la deuxième fois en quelques minutes. Le vol de papillon revint et cette fois, je me laissai aller pour la première fois dans ma vie. Contre moi, je sentis le sourire immense de Mackenzie tandis qu’elle répondit avec ferveur à mon baiser. Passant à nouveau ses bras autour de mon cou, nous approfondîmes le baiser et je gouttai cette sensation nouvelle souriant à mon tour.
A bout de souffle, nous nous séparâmes et je vis dans mes bras une jeune femme plus rayonnante que jamais et satisfaite d’elle-même. Elle avait de quoi, elle avait eu le mérite de me secouer les puces. Baissant la tête, je murmurai un « Désolé… » plein de sens et elle comprit instantanément que je m’excusais pour tous ces précédents mois et non pour ce baiser que je venais de lui donner…



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DAVID & MACKENZIE
but if you never try you will never know just what you’re worth


Le fait que David m’ait lâchée, ça me faisait l’effet d’un coup de poignard dans le ventre. S’il m’avait lâchée, c’était parce qu’il était dégoûté de moi, non ? Après tout, pourquoi je lui avais fait un coup comme ça ? Je ne pouvais pas simplement rester sa meilleure amie ? Tout aurait été tellement plus simple comme ça ! Pourquoi il fallait forcément que mes sentiments prennent le dessus ? Et surtout pourquoi je n’étais pas capable de vivre sans rien lui dire ? Plein de gens faisaient ça. Pourquoi pas moi ? Pourquoi la seule personne qui pouvait me rendre heureuse était mon meilleur ami, hein ? Qui avait décidé de ça ?

Surtout, le plus difficile, ce fut de sortir de l’eau dignement, parce qu’en réalité, je n’avais plus aucune dignité. Pendant des semaines, des mois, j’avais fait tout ce que David avait voulu, même quand ça ne me plaisait pas, j’avais tenté par toutes les façons de lui montrer ce qu’il en était, et ça n’avait jamais marché. J’avais été une sorte de petit chien qui obéissait et qui n’avait plus de personnalité. J’avais changé des choses pour lui, et encore une fois, je l’avais laissé l’humilier. Alors la dignité, ce n’était plus trop ça. Je reniflais bruyamment, ne me souciant même pas de David. Tout ce que je voulais maintenant, c’était rentrer à Edimbourg, ou peu importe où, du moment que je pouvais m’éloigner de cet endroit, et aussi de David. J’avais croisé mes bras sur ma poitrine, complètement gênée par ma quasi-nudité. Je commençais à reculer alors que David nageait dans ma direction pour me rattraper. Même si je ne voulais absolument pas l’entendre, je me demandais bien quelle pirouette il utiliserait pour s’en sortir, cette fois !

Je me débattis un peu lorsqu’il attrapa mon bras, mais bien sûr, il était beaucoup trop fort pour moi, et encore plus étant donné que j’étais complètement amorphe, détruite par ce que je venais d’oser faire et par la réaction de mon meilleur ami. Il m’immobilisa rapidement et se ficha complètement du reste : de ma tenue, comme de me faire mal. Encore une fois, il ne pensait qu’à lui, mais j’avais l’habitude maintenant. Et puis… ce qu’il me demanda par la suite rectifia un peu le tir :

« Qu’est-ce qu’un imbécile aveugle peut faire pour se faire pardonner ? »

J’avais cru que peut-être, il réussirait à trouver les bons mots, mais comme d’habitude, il ne trouvait rien de particulier à dire, il n’était vraiment pas doué, et je sentis mes larmes redoubler d’intensité. Comment pouvait-il se faire pardonner ? A part me dire qu’il était aussi amoureux de moi que je l’aimais, sinon, c’était impossible ! Tout bonnement impossible. Lorsqu’il me toucha le menton pour me relever le visage vers le sien, je frissonnai, sans le vouloir bien sûr. Lui montrer des signes d’affection, voire de désir était vraiment une mauvaise idée, pas après ce que nous venions de vivre.

« Sèche tes larmes, j’aime pas te voir triste, et encore moins si c’est de ma faute… Comme je n’aime pas quand tu es loin de moi, ou quand tu ne me parles pas. Quand tu me boudes, ou quand tu m’ignores… Je suis peut-être aveugle ou con, appelle-moi comme tu veux, mais les faits sont là… »

Comment pouvait-il oser me demander d’arrêter de pleurer alors qu’il venait carrément de me briser le cœur ? Il avait détruit tous mes espoirs, et il pensait que j’aurais le sourire après ça ?! Qu’est-ce qu’on lui apprenait dans sa fac de médecine ? Les émotions et les sentiments n’étaient pas des jouets ! Si je pouvais éviter de pleurer, je le ferais, mais c’était bien de sa faute… Cependant, la deuxième partie de sa tirade me fit comprendre autre chose. De quels faits parlaient-ils ? Est-ce que le fait qu’il n’aimait pas me voir bouder ou être triste était une sorte de révélation pour lui ? Non, c’était tout simplement le fait qu’en tant que meilleur ami, il se préoccupait un peu de moi, quand même ! Ce n’était pas aimer quelqu’un de ne pas aimer le voir souffrir. Aimer quelqu’un, c’était souffrir avec lui, sans pouvoir rien faire pour s’empêcher de souffrir. Et je savais bien ce que je disais. David, lui par contre, c’était clair que non. Une envie de le gifler et de lui hurler dessus arriva, mais je ne fis rien. Pas la peine d’envenimer les choses… elles n’avaient pas besoin de ça pour être déjà bien venimeuses !

« Tu sais, hier, quand mon père m’a appelé, il a clairement appelé notre petite excursion un tête-à-tête, et je sais pas, j’ai eu un déclic... Mais tu me connais, je suis un lâche, et, et, je sais pas, j’ai pas envie d’en être un, mais là, je suis mortifié. »

Alors c’était peut-être avec William que je devrais parler, et pas David ! Je n’arrivais pas à croire qu’à dix-huit ans, David ne soit pas capable de se débrouiller sans son père. Mon petit génie avait un réel manque à ce niveau-là. Il était peut-être brillant, mais qu’est-ce qu’il pouvait être idiot. Et pourtant… je l’aimais bien pour une raison. Et ce n’était certainement pas son intelligence qui faisait que je l’aimais. Non, c’était autre chose… la totalité de son être, sa présence, son humour, son rire, toutes les autres choses… Ce que je ne comprenais pas du tout, c’était la raison pour laquelle il avait eu ce déclic. Est-ce que William, lui aussi, avait vu ce qu’il se passait dans ma tête, comme mes parents ? Ce n’était pas difficile à deviner, évidemment, sauf pour David. Et dans ce cas, il avait voulu m’aider ! Et j’avais gâché sa précieuse aide.

Plus David parlait, et plus je le voyais redevenir rouge écarlate. Il était gêné de parler de ça, il peinait à trouver ses mots, il bégayait. Je l’aurais trouvé craquant si je n’avais pas été aussi triste. Mais en même temps, ne disait-il pas qu’il avait eu un déclic ? Alors ça voulait dire que lui aussi développait des sentiments, non ? Et il ne voulait pas être un lâche, ça voulait bien dire ce que ça voulait dire ! Il n’avait qu’à agir, au lieu de parler. Perdue dans mes pensées, je le vis se pencher vers moi et quelques secondes plus tard, je sentis de nouveau ses lèvres sur les miennes.

Cette fois, ce fut à mon tour de rester stoïque, au début seulement. Je ne m’attendais pas à ce qu’il le fasse de lui-même. Et en même temps, j’étais ravie. Je n’avais pas pris l’initiative. C’était lui qui me tenait, c’était lui qui m’embrassait. Et il avait même dégagé mes bras pour passer ses mains dans mon dos et me coller contre lui. Mon cœur et mon estomac firent des bonds de cabri, tournoyant dans mon torse comme jamais. Je n’aurais jamais imaginé que ça se passe comme ça. Je repris très vite du poil de la bête en nouant mes bras autour de son cou et en approfondissant le baiser du mieux que je pouvais. En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’était que David n’était pas doué du tout, et j’aurais presque ri, si la situation n’avait pas été si décisive. Quoi qu’il en soit, il semblait apprécier le moment, et ça me rendait fière, même si je ne comprenais pas vraiment ce qu’il venait de se passer. J’étais passée de la déception à la tristesse, et de la tristesse à la joie, en moins de dix minutes. C’était puissant et surtout destructeur. Mon ascenseur émotionnel n’était pas aussi dur avec moi, d’habitude…

Quand David s’écarta de moi, je gardais mes bras autour de son cou, et il m’observa d’un œil nouveau, en me détaillant. Ses yeux parcoururent simplement mon visage et je vis qu’il passait lui aussi à travers différentes émotions. Lorsqu’il baissa la tête et que je l’entendis murmurer un simple « désolé », je faillis fondre en larmes de nouveau. Je comprenais aisément qu’il s’excusait pour toute cette attente, pour tout ce qu’il m’avait fait endurer sans le savoir. Je le serrai contre moi sans rien dire. Que pouvais-je faire de plus pour qu’il comprenne ? Il était toujours rouge écrevisse et je me doutais que ce n’était pas un moment facile à passer pour lui, au contraire. Et je décrétai alors que mieux valait le laisser tranquille pour le moment.

Toujours pour éviter qu’il ne me voit entièrement, toute trempée que j’étais pour l’instant, je me retournai en un éclair, et je pris sa main dans la mienne pour finalement avancer vers la rive et pouvoir sortir du lac, qui commençait vraiment à me donner froid, maintenant que j’avais été entièrement immergée, par la faute de mon meilleur ami. Je frissonnai, j’avais la chair de poule, même si je ne savais pour quelle raison précise c’était : le froid, ou les événements qui venaient de se dérouler ? Un peu des deux sûrement ! J’avais envie de parler, et en même temps, j’avais peur de trop en dire, et de lui faire du mal. C’est pourquoi j’attendis que l’on soit de nouveau près de nos affaires pour commencer. Au moins, il pourrait faire semblant de ne pas m’avoir entendue…

« Ça fait un sacré bout de temps que je rêve de ce moment. J’ai jamais cru que ça arriverait. Tu sais au début je m’en suis voulue. Parce que c’était pas normal de vouloir plus que ça avec son meilleur ami. Alors j’ai rien dit. Mais plus ça allait, et plus je m’enfonçais dans ce mensonge, alors qu’en réalité… je crevais d’envie de te le dire tous les jours, même quand t’étais pas là ! »

Finalement, nous nous étions allongés tous les deux. Au départ, c’était David qui s’était laissé tomber sur la couette, complètement dépassé par les événements, et puis, je l’avais rejoint, en me collant à lui, sur le ventre, toujours pour éviter son regard.

« J’imagine que je vais devoir remercier ton père pour t’avoir donné l’idée de cet endroit… »

J’émis un petit rire nerveux rien qu’à cette idée. Pourquoi c’était William qui était à l’origine de tout cela ? Je crois que j’en voudrais à David pour toujours de ne pas avoir fait le premier pas. Mais il fallait bien qu’il y en ait un qui le fasse. Sans William, je ne l’aurais pas fait. Maintenant, il n’y avait plus qu’à espérer pour que notre potentielle relation soit aussi longue que celle de ses parents.

« J’en ai eu marre d’attendre… »

Ces mots étaient les plus sincères et les plus vrais possibles. Ils représentaient exactement ce que je pouvais penser à l’instant. J’en avais réellement eu marre de passer en second plan, de devoir laisser mes sentiments de côté, de ne pas réussir à séduire David. J’avais énormément complexé à cause de lui, et je le faisais encore d’ailleurs. Le problème, c’était qu’en arrivant au lycée, j’avais commencé à manger n’importe quoi et j’avais pris du poids, ceci ajouté à mes règles, c’était devenu très rapidement un calvaire. Mais pourtant, je n’avais rien lâché. J’avais voulu me faire plus belle qu’avant, comme je lui avais dit… j’en avais marre qu’il ne me remarque pas pour ce que j’étais : une fille ; une femme plutôt qu’une meilleure amie. Et surtout, je n’étais plus la petite fille qu’il avait connue, mais j’avais grandi en même temps que lui…Maintenant qu’il était au courant, je voulais qu’il ne remarque que moi, qu’il me regarde entièrement et qu’il voit tout ce que je m’étais tuée à faire pour lui !
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David vs Mackenzie

But if you never try you'll never know, just what you're worth



Mackenzie resta dans mes bras immobile, silencieuse, et je la remerciai intérieurement pour ça. J’étais encore toute chose par notre baiser et mon rougissement ne semblait pas vouloir partir. Cependant je ne regrettai pas. Il me faudrait juste un peu de temps pour m’y habituer, pour apprivoiser la situation, mais surtout mes propres sentiments. Mon teint cramoisi me vendait déjà bien assez de toute façon…
Soudain, Mac’ s’échappa, et sans que je n’arrive à suivre ce qu’elle faisait, elle prit ma main et m’entraîna à sa suite hors de l’eau où nous étions toujours. Un vent léger s’était levé et la brise sur ma peau mouillée me fit frissonner. Mais malgré cela, Mac’ ne ralentit pas, décidée à atteindre nos affaires un peu plus loin. Nous allions y arriver quand elle prit la parole.

« Ça fait un sacré bout de temps que je rêve de ce moment. J’ai jamais cru que ça arriverait. Tu sais au début je m’en suis voulue. Parce que c’était pas normal de vouloir plus que ça avec son meilleur ami. Alors j’ai rien dit. Mais plus ça allait, et plus je m’enfonçais dans ce mensonge, alors qu’en réalité… je crevais d’envie de te le dire tous les jours, même quand t’étais pas là ! »

Je découvrais l’ampleur de ses sentiments pour moi, petit à petit, et surtout le temps qu’elle avait passé à essayer d’attirer mon attention. Et je n’avais rien vu. Absolument rien. Je pensais qu’elle changeait pour ces garçons qui lui tournaient autour au lycée, elle avait raison.
Durant son monologue, je m’étais laissé tomber sur la couverture en me prenant le visage entre mes mains, retirant pas la même occasion les dernières gouttes qui coulaient. Mac’ m’avait alors rejoins, se blottissant contre moi. En soi, cette position ne nous était pas anodine, elle prenait juste un tout autre sens maintenant.
Au final, plus j’y réfléchissais, plus je me rendais compte que nous avions toujours eu un comportement plutôt ambigüe. J’avais toujours été comme cela avec Mackenzie, de façon inconsciente. Ce qui allait changer maintenant, c’était que j’étais conscient, complètement, de ce que je faisais et ce qu’elle faisait. Notre relation resterait la même, il n’y aurait que des plus, côté physique par exemple… A cette pensée, je piquai un nouveau fard mais Mac’ ne le vit pas, trop occupée à fixer ailleurs.

« J’imagine que je vais devoir remercier ton père pour t’avoir donné l’idée de cet endroit… »

Elle eut un rire un peu nerveux. Je devrais le faire, également, ainsi qu’engueuler mon père pour ne pas avoir été plus explicite avec moi. Je n’étais pas une fille, bon sang ! Je n’étais pas né avec un traducteur incorporé où je ne savais quoi qui permettait aux femmes d’être clairvoyantes au sujet des sentiments. Franchement, je me savais désespérant, mais un peu d’aide n’aurait pas été de refus.

« J’en ai eu marre d’attendre… »

La sincérité de ses mots m’alla droit au cœur et celui-ci se serra en imaginant ses mois de calvaires pour elle. Le matin même, je paniquais en imaginant comment ça serait difficile de lui cacher car elle remarquait tout, mais pour elle, ça avait été tout le contraire. Et je n’avais pas eu à gérer tout cela bien longtemps, une journée, rien non plus comparé à ces derniers mois.
Resserrant mon étreinte sur elle, j’y mis tout mon amour pour elle pour la réconforter, lui signifier que j’étais bien là, que je ne disparaîtrais pas. J’étais un lâche, c’était un fait, mais même si parfois je fuyais à la première occasion, il suffisait qu’on me rattrape pour que j’arrête de courir…

« C’est fini maintenant… Tu m’as, aussi longtemps que tu voudras bien de moi, murmurais-je soudain, autant pour elle que pour moi. »

Avec ma main droite, je me mis à caresser ses cheveux encore trempés tout en la pressant encore plus contre mon corps. La sensation de plénitude qui en découlait était enivrante et je me demandai comment j’avais pu entraver des sentiments si purs, si beaux au plus profond de moi.

« Tu sais, je tiens à toi, ça a toujours été le cas, et au fond de moi, je sais que ça ne changera pas, je suis juste un grand gamin, tu as été la première à le supporter, et, tu vois, enfin, un jour, il faut apprendre à voir la vérité en face, et ce jour, pour moi c’est aujourd’hui, fis-je d’une traite tandis que Mac’ avait relevé la tête pour me regarder. Tu as le droit de vouloir me frapper, c’est légitime, tu dois en mourir d’envie d’ailleurs, à ta place je me serais déjà frapper, ne serait-ce qu’avant dans l’eau et… »

La voix de Mac’ m’interrompant d’un ton brusque m’arrêta tandis qu’elle me sommait d’en venir aux faits et je me concentrai à nouveau pour ne pas dériver comme je l’avais fait avant.

« Ce que je veux dire, c’est que maintenant que je sais que je t’aime, plus que comme un meilleur ami, je ne ferai plus l’idiotie de t’ignorer et je te le montrerai, incessamment, tellement que tu me supplieras de te laisser respirer quelques secondes, finis-je cette fois-ci aussi sûr de moi que j’aurais pu l’être dans ma vie. »

Pour appuyer mes propos, je nous fis rouler de telle sorte que je me retrouvai sur elle, ma confiance gagnant en force petit à petit même si la situation entière me paraissait encore très alien. Faisant attention à ne pas l’écraser de mon poids, je restai appuyé sur mes coudes et tout doucement, je me laissai glisser le long de son corps pour avoir ma tête à hauteur de la sienne. Puis, avec toute la douceur dont j’étais capable, j’embrassai Mackenzie pour celer mes mots.



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DAVID & MACKENZIE
but if you never try you will never know just what you’re worth


Mon problème, bien souvent, c’était que j’en disais trop. Je parlais trop. Je n’étais jamais capable de la fermer, sauf en présence de David. Toutes mes copines de lycée – même si je ne les appréciais pas plus que ça, et qu’à la fac, je ne les reverrais plus – étaient au courant du combat que je menais contre moi-même pour ne rien dire à mon meilleur ami. Même les professeurs devaient le savoir tellement j’étais pipelette. Je ne comprenais même pas comment j’avais pu rester aussi discrète en présence de David, mais je crois qu’il n’aurait rien compris du tout s’il en avait entendu parler. Alors, certes, je lui avais tout dit d’une traite, sans m’arrêter… mais peut-être que je n’aurais pas dû lui donner les détails. Après tout, c’était assez difficile à entendre, pour un garçon non ? Qui plus est… il ne s’en doutait pas du tout, apparemment. J’aurais dû le ménager, et pourtant, ça me faisait tellement de bien de tout lui raconter, enfin !

Lorsqu’il me serra dans ses bras, je compris qu’il ne m’en voulait pas, au contraire. Il semblait plutôt bien prendre la chose. J’étais rassurée, mais seulement à moitié. Je n’avais aucune idée de comment la suite arriverait. Enfin… David était à la fac, j’étais encore au lycée, nous étions sensés être les meilleurs amis du monde… comment tout le monde réagirait ? Certes, nos parents n’étaient pas dupes et savaient tout ce que je ressentais pour lui, réellement, mais les autres ? J’avais peur des réactions des gens. Et je les écoutais beaucoup, les autres. Je me disais qu’ils n’avaient rien à voir là-dedans, et qu’ils ne devaient pas interférer dans notre relation, mais néanmoins, ce n’était pas aussi facile que cela, sinon ça se saurait. Cependant, je n’eus pas plus le temps d’y réfléchir. Sous ma tête, je sentis battre le cœur de David plus vite et plus fort, et je l’entendis prendre une grande inspiration, signe qu’il allait parler.

« C’est fini maintenant… Tu m’as, aussi longtemps que tu voudras bien de moi. »

C’était comme si David lisait en moi. En réalité, c’était un peu simple. Il me connaissait par cœur, il savait bien tout ce que j’aimais ou non, tout ce que je pouvais penser ou non, rien qu’à une expression de mon visage. Mais c’était tout nouveau pour lui, de devoir cohabiter avec ces sentiments qu’il n’avait probablement jamais ressenti et je trouvais qu’il s’en sortait plutôt bien. D’ailleurs, ça me faisait tout drôle qu’il les accepte aussi facilement. Je pensais que ce serait un obstacle de plus à surmonter, et pourtant, c’était comme si son cerveau avait dit « oui » à tout, sans même réfléchir et s’en rendre compte. C’était plutôt bien, en fait ! Parce que du coup, je me retrouvais dans ses bras, et pendant qu’il parlait, il me caressait les cheveux et se montrait tendre avec moi, et c’était justement ce qu’il me manquait le plus depuis un certain bout de temps.

Par la suite, David continua sa tirade, et je sentis qu’il partait dans un discours encore tout étoilé, qui allait mener nulle part, et qu’il fallait encore que je l’arrête pour le remettre dans le droit chemin. C’était une chose qui ne changerait probablement jamais, ça. Quand il était mal-à-l’aise, mon meilleur ami était le pro pour raconter tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi. Et lorsqu’il parla de se frapper lui-même, je sus qu’il était temps que je l’arrête. Une fois de plus, mais sans lui mettre une main sur la bouche, je lui intimai de se taire, ou bien de continuer ce qu’il voulait dire, de façon courte et claire. Nous n’avions pas toute la journée !

« David, tu recommences ! Exprimes-toi, c’est tout ! »

Comment pourrait-il faire un bon médecin s’il n’était pas capable de dire les choses telles qu’elles étaient ? Personne ne voulait passer par des détours interminables pour arriver à la destination finale. Le plus court, le mieux ! Mais c’était quelque chose qu’il n’avait pas encore compris, visiblement.

« Ce que je veux dire, c’est que maintenant que je sais que je t’aime, plus que comme un meilleur ami, je ne ferai plus l’idiotie de t’ignorer et je te le montrerai, incessamment, tellement que tu me supplieras de te laisser respirer quelques secondes. »

Cette fois-ci, je me tus, en me mordant la lèvre légèrement. J’aimais entendre des choses comme ça, encore plus quand c’était David qui les disait, forcément. Je ne demandais qu’à voir le traitement qu’il m’infligerait dans ce cas ! Il m’avait déjà ignorée bien trop longtemps à mon goût, et nous avions des heures à rattraper. Bien sûr que ce n’était pas facile avec ses études, et je le savais, mais c’était les vacances. Et j’allais rester collée à lui pendant deux longs mois, c’était certain. Il n’aurait qu’à me prouver ce qu’il avançait.

Et bien sûr, je réfléchissais beaucoup trop vite par rapport à lui. Mon cerveau surentraîné était capable de construire des scénarios à mille à l’heure, comparé au sien, et c’était normal. Mais ce qu’il fit alors me surprit. Je ne m’y attendais pas, c’était la dernière chose que j’aurais cru qu’il ferait. Avec habileté, il passa ses mains sur mes hanches et me fit tourner pour que, finalement, il se retrouve au-dessus de moi. Ebahie par son geste et gênée par sa proximité, tout contre mon corps, je rougis de nouveau, mais lui n’était pas mieux que moi. Sans perdre la face, toutefois, il s’approcha de mes lèvres et m’embrassa de nouveau. Même dans mes rêves les plus dingues ça n’aurait jamais arrivé. Pas comme ça. Et pourtant, la réalité était pour une fois vraiment meilleure que les rêves.

Je profitai du moment à fond, je me disais que peut-être ça ne durerait pas. Qui pouvait savoir ce que l’avenir nous réservait ? Peut-être que David, une fois rentré à Edimbourg, ne verrait pas le futur du même œil que moi et qu’il ne voudrait pas de moi.. je devais me préparer à cette éventualité, et pourtant, je n’y croyais pas une seule seconde. Même en tant que meilleure amie, j’étais la seule fille qui comptait pour lui. Il n’y avait personne d’autre, personne, qui pouvait me dépasser dans son estime, je le savais parce que c’était pareil de mon côté. Mais tout de même, j’avais des frayeurs qui n’avaient pas lieu d’être et qui m’encourageaient à foncer avec lui, pour l’instant. Je les remercierais plus tard, certainement !

Alors que les lèvres de David emprisonnaient les miennes, et ce, depuis quelques longues secondes maintenant, j’osai prendre le risque de poser mes mains sur son corps. Evidemment que j’avais peur de ses réactions, mais comme on dit : qui ne tente rien n’a rien. Et ses réactions ne furent pas aussi mauvaises que j’aurais pu le croire. Il frissonna en sentant mes mains froides sur ses côtes, puis dans son dos. Je fis rouler mes ongles sur sa peau, jouant avec les gouttes d’eau qui coulaient encore sur celle-ci. Puis, je remontai jusqu’à sa nuque, où je tordis doucement les petits cheveux qui s’y trouvaient. En réponse, il me chatouilla légèrement. Avec un sourire malicieux, je posai ma main droite sur le bas de son dos, juste à la frontière entre son dos et ses fesses. Je le sentis se tordre pour enlever ma main, mais je tins bon et pire encore pour lui, je baissai ma main pour toucher ses fesses, par-dessus son boxer encore trempé et je le sentis sursauter. Il détacha ses lèvres des miennes et me regarda d’un air perdu, comme un petit chien qui ne saurait pas quel chemin prendre. Je n’étais pas plus assurée que lui, je ne savais pas comment ça devait se passer normalement.

Mais au lieu de parler ou de le laisser parler, et de casser la magie du moment, je m’avançai vers son visage pour récupérer la douceur de ses lèvres et pour lui donner envie d’avancer. Consciente que ma main sur ses fesses le gênait, je l’enlevai pour nouer mes bras autour de son cou et de le serrer contre moi encore plus qu’il ne l’était avant. Je voulais le sentir plus proche de moi que jamais, et c’était bien le cas pour l’instant, en tout cas. Rien qu’avec cela, j’étais heureuse et j’aurais pu rester toute la journée comme ça. Alors que je bougeais un peu pour être plus à l’aise, ma cuisse effleura son entre-jambe et je sentis une douce chaleur m’envahir petit-à-petit, quelque chose que je n’avais encore jamais ressenti, ainsi qu’un bonheur incommensurable. David était dans le même état que moi, je n’avais pas rêvé et ça me ravissait. Arrivée à ce point, je regrettais presque que David soit le premier garçon avec qui je décidais de coucher. J’aurais voulu avoir quelqu’un d’autre avant lui pour l’impressionner en lui montrant ce qu’il fallait faire et pourtant, j’aurais été malheureuse de devoir le faire passer après quelqu’un, parce qu’il n’y avait que lui qui comptait.

J’avais oublié où nous étions. J’avais oublié que nous étions au bord d’un lac, en plein dans les Highlands, et que n’importe qui, passant à proximité, pourrait nous voir. J’avais oublié que ce n’était pas légal de faire ce genre de choses en public et dehors. J’avais oublié même jusqu’à mon prénom. Et pourtant, je m’en fichais, du moment que David était là, avec moi et qu’il continuait de ne plus m’ignorer, comme il le disait si bien. Je n’osais plus rien tenter, parce que je voulais que David le fasse de lui-même. De nous deux, c’était lui qui était le moins bien préparé à cela. Il devait décider de la suite des événements, moi, j’avais l’intention de rester un peu passive, malgré mes envies…
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David vs Mackenzie

But if you never try you'll never know, just what you're worth



La douceur de ses lèvres sous les miennes, la proximité de son corps sous le mien, tout était nouveau pour moi, et même si ma gêne était palpable et que j’étais à nouveau rouge pivoine, jamais je n’aurais voulu que ça s’arrête. La sensation était enivrante, captivante, et j’aurais pu prévoir de faire cela pour le reste de la journée tellement je me sentais bien.
Alors que je m’afférais à m’occuper des lèvres de Mac’ avec le plus de soin possible, je sentis soudainement ses mains attraper ma cage thoracique et je frissonnai à la fois à cause du froid et du contact. Continuant ce que je faisais, ses mains quant à elles continuèrent leur voyage et atterrirent dans mon dos avant qu’elle ne commence à me caresser puis remonter dans ma nuque. Il m’était de plus en plus difficile de me concentrer, jamais on ne me m’avait touché de la sorte par le passé. Je découvris par ailleurs que j’aurais pu ronronner si j’avais été un chat quand elle joua avec la base de mes cheveux, et pour ne pas perdre pied, je me mis à la distraire en la chatouillant pour qu’elle arrête…
Bien sûr, en contrepartie, à son tour, elle me regarda et je compris directement qu’elle allait tenter un truc. Truc qui arriva rapidement puisqu'elle posa une de ses mains dans le bas de mon dos. Mon cœur me tapant dans les tempes et une chaleur étrangère me prenant le ventre, par réflexe j’essayai de me débarrasser de cette main qui me gênait un peu. J’avais un peu ralenti le rythme de nos baisers mais elle ne parut pas s’en offusquer, je continuai alors. Cependant, un sursaut plus tard, je me détachai contre mon gré d’elle, alors qu’elle avait carrément posé sa main sur mes fesses. Sa main n’était séparée de ma peau que par un simple tissu très fin et je sentis une sorte de vertige me prendre et à ce rythme, j’allais très rapidement, trop rapidement, me retrouver devant le fait accompli.

Perdu, je la regardai, ne sachant pas si je devais m’arrêter ou continuer. Je ne savais même pas si elle voulait aller plus loin, ou ne serait-ce que moi. Je n’avais jamais touché une fille, et rien qu’embrasser Mac’ de cette façon, aussi passionnément, c’était une grande première qui me donnait des petites bouffées  de chaleurs. J’imaginais que c’était le genre de chose que l’on expérimentait à treize ou quatorze ans. Cependant, nous avions dix-sept et dix-huit ans, et même si elle ne l’avait pas explicité, je devais m’attendre à ce que Mac’ veuille plus de moi, elle réfléchissait à la question depuis des mois, quoi de plus normal donc…
Taisant mes doutes d’un baiser, Mackenzie récupéra mes lèvres et passa ses bras autour de mon cou, me rapprochant encore plus d’elle. J’avais l’impression que mon cœur allait s’échapper de ma cage thoracique tellement il battait vite et fort et j’étais presque certain qu’elle le sentait contre elle. Et alors que je pensais qu’il avait atteint un rythme maximal, mon cœur cessa de battre, pour reprendre de plus belle quand je sentis sa cuisse frotter contre mon sexe, qui je me rendais maintenant compte, était maintenant en érection. Mais cette fois-ci, plutôt que de piquer un fard, je fermai les yeux sous l’intensité du courant électrique qui en découla et qui me traversa de part en part. Quand je les rouvris, je vis les yeux de Mac’ voilé avec ce je ne sais quoi de spécial, peut-être du désir, vue qui fit hérisser les poils de mes bras et de ma nuque.

Mes sens étaient en ébullition, je bouillonnais de l’intérieur, avec cette sensation nouvelle, et j’avais l’impression que je pouvais imploser à n’importe quel moment, tellement la journée n’avait été qu’une grande accumulation de nouveaux sentiments. Et alors que je les apprivoisais un à un, un nouveau s’ajouta à la longue liste de la journée. Le désir. J’étais un homme et bien sûr que j’avais déjà ressenti du désir et une profonde attirance pour une jolie femme, même si je ne les regardais pas forcément. Mais cette fois-ci, c’était entièrement et indubitablement différent. L’objet de mon désir se trouvait sous moi, m’étant presque offerte. Cette constatation me rendit presque fou mais je me repris vite, ce n’était pas le moment de laisser des instincts idiots prendre le dessus. Un combat intérieur se déclencha et je pesai le pour et le contre, essayant de contrôler à la fois mon désir et ma peur de l’inconnu. Car oui, une première fois, c’était un peu effrayant, et j’avais peur de mal faire. Ce n’était pas seulement ma première fois, mais celle de Mac’ également, et je savais à quel point ça serait important pour elle.
Prenant une courte inspiration rapide, je me donnai du courage, me disant que de toute manière, si mes pensées décrivaient déjà ce qu’il se passait actuellement comme une première fois, c’est que je ne pourrai jamais être plus prêt qu’à ce moment. Prenant mon courage à deux mains, je me reculai un peu pour pouvoir observer à mon aise le corps de ma désormais meilleure petite amie. Je n’avais pas fait attention à ce qu’elle portait et quand je vis son soutien-gorge trempée montrant absolument tout en dessous, j’eus une absence courte, avant de me reprendre et de prendre l’initiative de passer mon bras droit sous elle, avant d’y ajouter mon gauche, l’attache me résistant avec une seule main. Je rougis un peu devant ma maladresse mais me repris, en lui faisant un petit smack alors que je l’aidais à retirer son sous-vêtement. Son rougissement léger me fit sourire, puis je m’arrêtai net, n’osant pas continuer. Je déglutis un peu en jetant des coups d’œil vers les deux derniers morceaux de tissus qu’il nous restait et elle parut le remarquer puisque, tout doucement, elle passa ses mains sous l’élastique de mon boxer, cherchant du regard mon approbation. D’un petit hochement de la tête, je lui donnai, et rapidement, je me retrouvai nu, au plus grand plaisir de ses yeux sûrement…
Un peu pudique pour la première fois de ma vie, je rougis, puis, décrétant que nous n’étions pas sur un pied d’égalité, à mon tour, je retirai le dernier sous-vêtement de Mackenzie après son feu vert… Et cette fois-ci, nous étions nus tous les deux. Pour la première fois, je la vis sans vêtement, et ce que j’y vis ne me déplut absolument pas. Ses hanches, ses cuisses, ses seins, toutes ces formes féminines qui me firent tourner la tête. D’un geste hésitant, je posai alors ma main droite dans le creux de ses reins tandis que mon bras gauche reposa à côté de sa tête. D’un regard, je compris que nous y étions et sans plus de ménagement, je me positionnai de façon à ce qu’avec un coup de rein, je puisse entrer en elle. Cependant, j’hésitai, freinant ce désir qui me consumait. Cette fois, j’avais peur de lui faire mal. Encore quelque chose que j’ignorais et qui me fit douter. Mais avec un sourire encourageant et une main ainsi qu’une jambe sur mon bassin, Mac’ me donna le signe que j’avais besoin et j’entrai en elle avec le plus de douceur dont j’étais capable à ce moment-là.

La sensation que me procura ce premier coup de rein était sans pareil dans toute ma vie et je crus que mon cerveau allait exploser sous l’overdose de d’hormones qui affluaient partout dans mon corps. Je m’étais pourtant arrêté quand j’avais senti que j’avais un peu forcé pour entrer, l’inquiétude se peignant sur mon visage. Puis, quand elle me le dit, je commençai mes va-et-vient, doucement d’abord, puis de plus en plus vite, sans que je puisse m’en empêcher, mon corps cherchant à tout prix à se soulager.
Nos respirations s’étaient emballés et sous moi, je commençai à percevoir le son de la voix de Mac’ qui commençait tout doucement à gémir, presque timidement, tandis que je poussais des petits râles rauques qui partaient en écho dans la vallée autour de nous. Aucuns autres sons ne parvenaient à mes oreilles, nous étions presque seul au monde, et la Terre aurait pu se fendre en deux que j’aurais continué à faire l’amour à celle que j’aimais.
Après quelques minutes plutôt intenses, je sentis soudainement les muscles de Mackenzie se contracter et je paniquai légèrement avant que je ne me rende compte qu’elle gémissait bruyamment de plaisir, ce qui déclencha mon propre orgasme dont je me débarrassai au bout de quelques coups de reins.

Épuisé, contenté, je me retirai d’elle, en me laissant rouler à côté d’elle, mon esprit encore dans les nuages. Je venais d’expérimenter la chose la plus intense de toute ma vie et j’étais à bout de souffle. A côté de moi, Mackenzie n’était pas vraiment mieux, et je la vie frissonner alors qu’une nouvelle brise se levait et que nous étions encore un peu mouillés. Me rapprochant à nouveau, je la pris dans mes bras dans le but dans la réchauffer et j’en profitai pour lui déposer un baiser sur la tempe, mais je ne parlai pas, aucuns mots ne pourraient égaler ce que je ressentais à cet instant. Ou plutôt, un seul. Remontant ma main de ses hanches vers son visage, je lui caressai tendrement la joue avant de l’embrasser tout en chuchotant un « Je t’aime » sincère…


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Mackenzie E. Buidhe



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DAVID & MACKENZIE
but if you never try you will never know just what you’re worth


Nous nous regardions tous les deux avec un œil nouveau. La force de notre échange n’était pas quelque chose dont nous avions l’habitude, lui et moi. L’intensité de son regard m’apprenait beaucoup de choses à notre sujet. Et à cet instant précis, il m’apprenait que David me désirait. Et rien n’aurait pu me rendre plus heureuse que cela. Ses yeux brûlaient et j’avais presque peur de la suite. Peur qu’il soit aveuglé et qu’il ne fasse pas attention à moi. C’était légitime que j’aie peur, et j’aurais eu peur avec n’importe qui, que ce soit David ou un autre garçon. Pourtant, je sentais que je pouvais être confiante. Même s’il m’avait longtemps ignorée pour ce que j’étais, David avait toujours fait attention à moi. Il savait quand je n’étais pas d’accord avec lui, quand j’étais triste, quand j’allais mal. Ça n’avait pas changé en deux minutes !

Lorsque David se recula doucement de mon visage pour nous laisser de la place à tous les deux et faire avancer la situation, je frissonnai. Je ne voulais plus jamais que son corps ne me laisse. C’était comme si j’avais pris l’habitude qu’il soit sur moi, en quelques instants. Mais c’était tellement bon… et puis j’avais attendu longtemps pour pouvoir vivre ça. Alors désormais, je n’avais plus envie que ça change ! Alors que je rouvrais les yeux pour regarder ce que faisait David, je remarquai qu’il avait baissé les yeux vers ma poitrine et cette fois, je me mordis la joue en sentant que j’étais gênée. Je rougissais comme une adolescente parce qu’il voyait mes seins, c’était ridicule, mais en même temps, c’était la première fois. Ce n’était pas parce que nous dormions souvent ensemble dans le même lit que nous étions aussi impudiques. Et notre nudité était quelque chose que l’on respectait lui et moi. Nous n’en avions jamais parlé, mais nous n’avions pas besoin de l’expliquer, c’était ainsi. Alors pour cette première fois, j’étais gênée, très gênée, mais également satisfaite. Ça prouvait bien que nous allions autre part, dans une direction que j’appréciais énormément. Je n’aurais plus à être jalouse de toutes les filles du monde, puisqu’il savait que j’étais là.

Avec délicatesse et aussi maladresse, il réussit à m’aider à enlever mon soutien-gorge, qui ne servait pas vraiment à grand-chose, maintenant qu’il était trempé, et qui me tenait plus froid qu’autre chose. Et je fus à demi-nue devant lui, toute frissonnante et rougissante. Il m’observait encore et semblait apprécier ce qu’il voyait. Je ne comprenais pas pourquoi, parce que j’étais loin d’avoir le corps des filles de rêves qu’on pouvait voir dans les magazines. J’imaginais clairement que c’était parce que j’étais la première fille que David voyait vraiment. Ma jalousie repartit en flèche, alors que je m’étais dit que ça ne servait plus à rien pourtant… mais c’était comme ça, et je serais comme ça pendant un bout de temps, certainement. Pour me donner une contenance, je décidai de prendre les choses en main, et je glissai mes mains jusqu’au bassin de David, pour accrocher l’élastique de son boxer. D’un regard, je lui demandai la permission, qu’il m’accorda et je fis doucement glisser le tissu mouillé. Il semblait mortifié, lui aussi, et même si ça me rendait folle et que je rougissais de plus belle, je ne pouvais m’empêcher de le regarder. Encore une fois, j’eus peur. C’était idiot, bien sûr, mais mon cerveau commençait à être ivre de désir, et ne savait plus réfléchir correctement. Comment pourrait-il entrer entièrement en moi sans que j’aie horriblement mal ? C’était impossible ! Je ne mesurais pas la capacité de mon bas-ventre, mais j’étais persuadée que c’était infaisable… et pourtant !

David marmonna quelque chose dans sa barbe en baissant les yeux vers ma petite culotte, et je compris qu’il voulait me l’enlever. Si je n’étais pas aussi terrorisée, j’aurais ri en voyant sa gêne. Mais j’étais dans le même état que lui après tout. Alors au lieu de cela, je hochai la tête et le laissai me déshabiller entièrement. Nous n’avions plus de remparts, désormais, et David aurait pu faire ce qu’il voulait de moi, j’avais l’impression que tout mon corps s’était transformé en gelée. Son regard glissa sur moi avec un sourire, et je le laissai faire, quand bien même je détestais cela. Je passai mes mains dans son dos pour le faire réagir, et il changea de position pour se placer au-dessus de moi. Habilement, il plaça ses mains de parts et d’autres de moi, l’une sur ma hanche, l’autre à côté de ma tête et à mon tour, je laissai glisser l’une des miennes sur son bassin pour le guider, et je réussis à sortir une jambe pour l’accrocher autour de sa taille. Et enfin, nous ne fîmes plus qu’un.

La première sensation que je ressentis, ce fut une vive douleur dans l’abdomen, qui dura trois secondes. Ce n’était pas trop douloureux, c’était simplement inattendu. Et pourtant, on m’avait prévenue, en me disant que les premières fois n’étaient pas spécialement agréables, mais plutôt douloureuses, et qu’ainsi, il ne fallait pas que je m’attende à des miracles. Pourtant, une fois la douleur passée – et ce n’était pas plus douloureux qu’avoir ses règles, ou alors les autres filles étaient vraiment des chochottes ! – je ressentis une nouvelle sensation, beaucoup plus complète, beaucoup plus agréable qu’avant. David s’était arrêté en sentant mon hymen se briser, et sans le regarder, je pressai la peau que ma main sur son bassin tenait, et je l’incitai à continuer, à aller et venir en moi sans s’arrêter.

J’avais l’impression que ce moment était ce pourquoi j’avais attendu toute ma vie. Et même si je n’avais pas franchement de sensations particulièrement intenses au début, je compris que c’était parce que je ne savais pas à quoi m’attendre et comment pouvoir ressentir les choses. Et puis, finalement, au fur et à mesure, les émotions arrivèrent, alors que David accélérait. C’était impressionnant. J’étais partagée entre deux côtés : l’un, celui du plaisir que je ressentais évidemment et l’autre, celui de la douleur invisible et sourde malgré tout. C’était comme si j’étais un vélo rouillé, et qu’on m’utilisait alors que je n’étais pas en état de fonctionner. Je compris alors que c’était parce que je n’avais pas l’habitude et qu’il fallait que nous pratiquions, avec David. Ce qui me semblait être une perspective tout à fait exaltante et agréable !

Et puis, au bout d’un court moment, je sentis enfin le plaisir arriver et me submerger par petites vagues, en fonction de ce que faisait David. J’avais chaud, je brûlais de l’intérieur, et je transpirai, alors que David au dessus de moi s’activait à finir ce que nous avions entrepris. Consciente qu’il n’avait plus besoin de mon aide, je gardais simplement ma jambe autour de son bassin, et remontai mes mains au niveau de ses cheveux pour les caresser et les tirer doucement. J’essayais de me concentrer pour ne sentir que le plaisir et non la douleur et le résultat fut plutôt convaincant, puisque bien vite, je perdis pied et me laissai complètement aller dans ses bras, préférant m’abandonner à lui et reprendre pleinement connaissance lorsque ce serait terminé. Bien vite, cependant, mon corps arriva à bout de ses capacités et je me crispai alors que David était encore en moi. Je m’entendis gémir et je n’arrivais même pas à comprendre d’où me venait ce bruit si inconnu. C’était bien moi qui l’avais poussé pourtant ! En face de moi, David était encore dans son monde, et il ne tarda pas à me rejoindre sur Terre, en gémissant à son tour, d’une façon très virile, plus virile que je ne l’aurais pensé, et qui me rendit une nouvelle fois folle.

Je grimaçai alors qu’il se retirait de moi, tant par la sensation de solitude que j’éprouvais alors, que par la douleur qui s’installa en moi. Les frottements de nos deux corps lorsqu’il s’écarta me tirèrent un nouveau gémissement et je le regardai s’écrouler à côté de moi, avant que je tourne ma tête vers le ciel, toujours bleu. Rien n’avait changé, pendant notre acte, et pourtant, j’avais l’impression que des heures avaient passées. Au final, il s’agissait de quoi ? De dix minutes, d’un quart d’heure peut-être ?! A la pensée que j’avais peut-être perdu la notion du temps, je frissonnai, en même temps que je sentis le vent sur ma peau. Avec David au-dessus de moi, au moins, je ne sentais rien et j’avais chaud. Maintenant, j’avais l’impression d’avoir été abandonnée. C’est alors que mon meilleur ami – et que devais-je dire maintenant d’ailleurs ? petit-ami ? – me prit de nouveau contre lui pour me tenir chaud. Son corps à lui était brûlant, tout comme le mien et je m’y sentis en sécurité instantanément. Je tournai de nouveau la tête vers lui quand il caressa doucement ma joue.

Ma première réaction, quand il me murmura qu’il m’aimait, ce fut de le regarder béatement. C’était exactement comme ça que je le voyais me dire ça, et pourtant, je fus surprise. C’était tôt pour qu’il me le dise et pourtant, le moment n’aurait pas pu être mieux choisi. Je compris en réalité qu’il le pensait réellement, et que en même pas une demi-heure, il avait accepté la vérité, sans rechigner. Et ça me rendait réellement heureuse. Ma seconde réaction fut de pleurer. De soulagement et de bonheur bien sûr. Et son regard hébété quand je tombais dans ses bras me fit sourire, alors que les larmes dévalaient mes joues. Il n’avait certainement pas l’intention de me faire pleurer, bien sûr, mais c’était plus fort que moi. C’était dû au cocktail vraiment étrange de toutes les sensations qui s’éparpillaient en moi. Un mélange d’amour, de bonheur, de soulagement, de joie et de surprise. Ça ne pouvait pas mener à un simple sourire, pour moi. Mes hormones étaient trop en émoi pour ça.

« Je t’aime aussi, David… »

J’avais soufflé ses mots en pleurant, et franchement, j’aurais pu mourir à cet instant précis, ça ne m’aurait pas dérangée, du moment que je mourrais dans ses bras. J’étais enfin heureuse, et pour cause, je n’avais plus à me cacher et à attendre. C’était fait, et c’était partagé, surtout. Je n’aurais jamais cru que ça serait aussi facile et pourtant, pour moi, ça avait été un véritable vertige émotionnel, que je ne voulais plus jamais ressentir. Plus jamais ! Et si David venait à m’abandonner, je le tuerais de mes mains, parce qu’il savait très bien maintenant tout ce que j’avais ressenti et tout ce que j’avais fait pour que ça arrive. En me collant un peu plus à lui, je l’embrassai de nouveau, en mordillant doucement ses lèvres, juste pour le taquiner et le remercier un peu aussi. Je ne savais pas s’il était approprié que l’on parle de ce que nous venions de faire. J’imaginais que ce serait normal de l’évoquer.. mais en même temps, j’éprouvais encore une certaine gêne à le faire. Mais dans le même temps, je voulais savoir ce qu’il avait ressenti, si c’était la même chose que moi. Alors je pris mon courage à deux mains, et je lui demandai :

« Est-ce que… tu… enfin… t’as trouvé ça comment ? »

Me sentant de nouveau devenir rouge écrevisse, j’enfouis ma tête dans son torse, sous son menton, pour ne plus sentir son regard sur moi. J’étais ridicule, parce que nous serions amenés à en parler de nouveau, de plus en plus au fil du temps. Mais la gêne s’estomperait, sans doute. Et là, ce serait plus facile… Vivement que le temps passe !
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David vs Mackenzie

But if you never try you'll never know, just what you're worth



Mon « je t’aime » eut apparemment l’effet d’une bombe, laissant Mackenzie plutôt hébétée. Elle n’avait pas l’air de s’attendre particulièrement à ce que je lui dise… Pourtant, je croyais avoir été clair déjà avant, quand je lui avais dit que je ne la laisserais plus partir. Puis sans signe précurseur, elle se mit à pleurer en me tombant dans les bras. Surpris, je ne fis que la fixer, la consolant par réflexe en lui caressant les cheveux. Je ne comprenais pas vraiment ce qui lui arrivait. Je pensais qu’elle était heureuse ? Nous venions même de faire l’amour…
Quand elle releva la tête, je fus soulagé de voir sur son visage un sourire resplendissant. Ce n’était donc que des larmes de joies, et d’un geste du pouce, je lui retirai au fur et à mesure qu’elles tombaient.

« Je t’aime aussi, David… »

Dans un souffle, elle m’avait murmuré ces mots, et je sentis mon cœur s’emplir d’une joie intense tandis que je le serrai encore plus fort contre moi. Je ne voulais plus jamais la laisser partir. Seul la mort nous séparerait, et je ne comptais pas qu’elle arrive de si tôt bien sûr ! Je la protégerai, elle sera la prunelle de mes yeux. Et si avant, je faisais déjà en sorte qu’elle se sente bien, en confiance, et sûre d’elle, maintenant, je ferai en sorte qu’elle se sente la plus belle des femmes, à travers mes yeux. Car c’était ce qu’elle était. D’un œil appréciateur, j’en profitai d’ailleurs pour regarder son corps nu pressé contre le mien.
Avec un baiser, elle se rapprocha par la suite encore plus de moi, si c’était possible, et elle en profita pour me mordiller la lèvre, et je me mis à sourire devant son humeur taquine. En réponse, je lui mordillai à mon tour en riant légèrement. Puis, elle se recula, pris une inspiration, et prit la parole.

« Est-ce que… tu… enfin… t’as trouvé ça comment ? »

Dès qu’elle eut fini sa phrase, elle se cacha sous mon menton, de sorte que je ne vois pas sa tête. Pourtant, j’avais vu sa teinte rouge, teinte qui ne devait pas être bien différente de la mienne. Qu’est-ce que je pouvais bien lui dire sans passer pour un lourd ? Tout en lui caressant ses hanches de façon absente, je repensai à ce que nous venions de faire, avant de me dire que c’était une mauvaise idée, sinon j’aurais envie de lui resauter dessus aussi sec…

« Génial… Si j’avais su… Tu sais… Toi. Et moi. On va rattraper le temps perdu, ok ? Je suis un idiot. »

Avec un baiser dans les cheveux, je scellais ma promesse. Et ce n’était pas demain la veille qu’on nous l’empêcherait. Notre amitié fusionnelle combinée avec nos sentiments ? Rien ne pourra nous arrêter.
Nous passâmes le reste de l’après-midi, dans les bras l’un de l’autre, nous laissant sécher au soleil alors que celui-ci tapait encore fort. Et quand vint l’heure de repartir, cette fois, je ne me gênai pas pour lui voler quelques baisers ci et là pendant que nous rangions, avant que nous ne partions main dans la main en direction du cotage. Ces prochains jours, mois, années ! promettaient d’être très prometteurs.



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