[TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth
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Sujet: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Mar 27 Mai - 22:25
David vs Mackenzie
But if you never try you'll never know, just what you're worth
Avec un long soupir, je bouclai enfin mon sac à dos après une bonne heure de préparation. J’avais vérifié et revérifié que nous n’avions rien oublié pour la journée et enfin, j’avais fermé l’imposant sac qui nous servirait de transporteur pour notre pique-nique. Je me frottai les yeux des deux mains, l’esprit encore embrumé par le sommeil. Il n’était que sept heures du matin, et pourtant, le soleil paraissait déjà haut dans le ciel et la température dépassait facilement les dix degrés Celsius. L’été était clément cette année, surtout pour cette partie de l’Ecosse. Cela faisait quelques jours que Mackenzie et moi avions élu domicile dans une des maisons de campagne de nos familles, au beau milieu des Highlands écossais. L’idée était de s’aérer l’esprit après la fin de nos années respectives, enfin, nos parents avaient comploté ensemble pour nous envoyer loin de la ville, nous n’avions rien demandé à la base. Mais de toute façon, rien ne nous y retenait, à Edimbourg, pas même le peu d’amis que nous avions à nous deux. Il fallait préciser aussi que, Mac’ et moi, c’était une amitié assez fusionnelle, et surtout fermée. Nous nous ouvrions qu’à très peu de personnes. Les conséquences de près de sept ans d’amitié. Nous avions fait connaissance, j’avais onze ans, elle dix, par l’intermédiaire de nos parents, qui rapidement, tissèrent des liens profonds. Il ne fallut pas longtemps pour que leurs enfants uniques fassent de même à leurs tours. Nous passions notre temps chez l’un, chez l’autre, et même si en cours, j’étais au lycée et elle au collège, nous passions toutes nos pauses ensemble, sans exception. Ce manège cessa quand j’entrai en fac de médecine à l’âge de quatorze ans. Mais notre amitié ne fut en rien ébranlé, et voici où nous en étions, désormais.
Enfilant mes chaussures de marche, je fus enfin prêt. Enfin presque. Je me tournai vers le coin de la pièce où, non loin de là, s’était rendormi Mackenzie pendant que je préparais les dernières affaires. La couvant du regard avec un sourire léger au coin des lèvres, je ne pus m’empêcher de penser à quel point elle me faisait penser à une marmotte parfois. Elle n’avait jamais été une lève-tôt et la lever à six heures du matin une heure plus tôt avait déjà été un exploit ! Elle était prête, il me la fallait juste réveillée pour pouvoir partir. Je m’approchai d’elle lentement et passai le revers de ma main en caressant sa joue pour la réveiller en douceur, murmurant des petits « Hey… Mac’ ? ». Je reçus un « Hmm… » mécontent en réponse et je fus amusé de voir ses sourcils se froncer, les yeux toujours fermés. Décidément, elle n’était pas décidée à venir. Voyant que cela ne marchait pas, je me mis à souffler doucement à deux centimètres de son visage, envoyant valser les quelques cheveux recouvrant son visage. Cette fois-ci, ses yeux papillonnèrent et je fus accueilli par deux orbes chocolat encore endormis.
« Alors la belle-au-bois-dormant, on ne veut plus venir ? demandais-je amusé. »
Un immense sourire fendit mon visage tandis que je n’avais pas bougé, mon visage toujours à quelques centimètres du sien qui commençait enfin à sortir de son sommeil.
Sujet: Re: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Mer 28 Mai - 0:56
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Les éclairs que me lancèrent ses yeux quand elle fut enfin assez réveillée, je m’y attendais, et je le vais les yeux au ciel, habitué à ses humeurs. Son « Très drôle… » ne m’atteint d’ailleurs même pas et je l’aidai pour la forme à sortir de son fauteuil en lui tendant la main. Elle accepta malgré qu’elle ait toujours la même expression assassine.
« Tu as dit qu’on allait où déjà ? »
J’attrapai ma casquette et la sienne avant de me tourner vers elle avec un sourire en coin. Ne répondant pas tout de suite, je m’approchai à nouveau d’elle, lui mettant sa casquette sur la tête alors qu’elle me fusillait du regard.
« Nulle part ! Je n’ai pas dit où on allait, répondis-je en lui assénant un coup sur le nez avec mon index. C’est une surprise ! ajoutais-je surexcité. »
Je ne savais pas vraiment pourquoi je voulais garder la destination de notre pique-nique secrète. Je savais juste que l’endroit magnifique allait plaire à Mackenzie et que je souhaitais découvrir sa surprise là-bas. Avec un grognement, elle passa pour la deuxième fois en une minute la main dans ses cheveux et j’observai son manège avec curiosité. Elle s’acharnait rarement sur sa tignasse comme cela, ou du moins, pas quand nous étions que tous les deux comme maintenant. A quoi cela servait de toute manière ? Je l’avais vu à toutes heures de la journée, au coucher, au réveil. Surtout au réveil. Nous dormions généralement dans la même chambre, voir dans le même lit comme cela avait été le cas la nuit précédente. Non vraiment, elle n’avait pas à s’en faire. N’hésitant pas plus de deux secondes, je sautai sur Mac’ pour lui ébouriffer les cheveux pour la taquiner, la faisant hurler en protestation. Evitant un coup sur l’épaule, je me cachai derrière la table à grands coups d’éclats de rire. Parfois, je me demandais comment elle pouvait me supporter, mais c’était plus fort que moi, il fallait que je l’embête, que je la taquine. Malheureusement, je vis que ce n’était pas tout à fait l’heure pour la taquiner de la sorte et je m’excusai d’un « Désolé » lâché à mi-voix, baissant les yeux comme un gamin pris en faute.
« Mais tu sais… Tu devrais arrêter de t’en faire avec tes cheveux, je les trouve très bien comme ça. Et puis du coup… commençais-je avant de finir avec un petit sourire satisfait et toujours taquin, l’important c’est ce que je pense, non ? »
Avec ça, je pris nos deux sacs et en tendis un à Mackenzie, qu’elle mit sur son dos. Je fis de même avec le mien tout en mettant ma casquette et, carte et boussole en main, j’ouvris la porte d’entrée et la tins à Mac’ avant de la refermer à clé derrière moi. Je pris une profonde inspiration, l’air pur de la montagne emplissant instantanément mes poumons. Nous ne pouvions nous trouver plus profondément dans les Highlands et c’est ce que j’aimais dans cette maison familiale. Pas de bruit, pas de pollution, un cadre propice aux tête-à-tête… Je secouai la tête, confus par mes propres pensées. Certes, c’était vrai, mais en rien ça ne nous servirait, à nous deux, enfin, pas dans ce sens. Je passai l’éponge et me mis à regarder la boussole, la carte seule ne nous aiderait pas, les environs étaient bien trop vides.
« Ok... Dooonc, direction nord, nord-ouest. Au moins on n’aura pas le soleil dans les yeux en marchant, remarquais-je en passant. »
Avec un dernier sourire pour Mac’, je me mis en marche, non sans avoir attrapé sa main au passage, car je sentais qu’elle aurait besoin de motivation et qu’on la traine un peu la première heure…
Sujet: Re: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Mer 28 Mai - 22:26
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Main dans la main, nous démarrâmes notre marche en direction de notre future « aire » de pique-nique qui se trouvait à plusieurs heures de marche d’ici à une allure tranquille. Le plan de notre journée était simple dans ma tête. Nous allions marcher côté à côté, discutant à notre habitude, nous arriverions au lac pour manger, puis ne reviendrions. Une journée bien chargée et quelque peu banale en somme. Sauf qu’elle ne l’était pas vraiment. Je n’avais pas eu la brillante idée d’un pique-nique à près de trois ou quatre heures de marche comme ça sur un coup de tête en regardant une carte. Durant la journée précédente, j’avais reçu un appel de mon père, William, alors que Mackenzie était en train de prendre une douche. C’était lui qui m’avait parlé de cet endroit magique, perdu dans une vallée abrupte, avec un petit lac aux eaux presque turquoise. L’idée m’enchanta instantanément et je remerciai activement mon père avant qu’il ne m’interrompt avec un rire franc. J’avais alors appris que c’était là que mon père avait amené ma mère, plus jeunes, pour la demander en mariage. Pour lui, l’endroit était parfait pour une randonnée à deux et je l’interrompis bien vite en riant, avant que je ne puisse apprendre que j’avais été conçu ici. Son ton entendu me rendit suspicieux mais je n’en tins pas compte, mon père me connaissait trop bien, j’étais toujours partant pour une aventure. A la sortie de sa douche, j’avais alors sauté sur Mac’ pour lui dire que nous partions le lendemain, en randonnée. Et nous y étions, ma bonne humeur n’aurait pu disparaitre. Même l’humeur bougonne de ma meilleure amie à mes côtés n'aurait pu entacher cette humeur. J’avais d’ailleurs quelques idées pour que ça aille mieux, pour qu’elle puisse profiter elle aussi de la journée. Prendre sa main avait été une des premières choses auxquelles je pensais. Je la connaissais, ça la stimulait. Et c’est ce dont elle avait besoin, de la stimulation. Elle aurait fini par la prendre ma main de toute façon, je ne faisais qu’anticiper, n’est-ce-pas ?
Après quelques mètres, je me tournai vers Mac’ pour voir si elle ronchonnait encore ou non et je fus accueilli par un grand sourire. Que je lui rendis à mon tour, complètement ravi. Il lui fallut peu de temps pour se remettre de son réveil et… de moi ! Et remise, elle l’était bien, puisqu’elle m’attaqua avec des questions en rafale, j’avais piqué sa curiosité.
« Tu es sûr que tu ne veux rien me dire, Dave ? »
Sûr et certain. Je souriais énigmatiquement. J’allais sûrement lui taper sur le système d’ici midi à éluder ses questions, mais je voulais vraiment qu’elle ait la surprise, et surtout, j’adorais la taquiner, sa moue était tout bonnement adorable et craquante… Craquante ? Depuis quand je trouvais Mac’ craquante… ? Je ne disais pas qu’elle n’était pas magnifique, enfin, elle l’était, mais… Je trouvais étrange les associations d’idées que mon cerveau faisait depuis ma conversation avec mon père…
« Comment tu peux être sûr que ça va me plaire, cette surprise ? Ça m’intrigue, cette histoire, dis-moi ! Je me suis levée pour toi, donne moi un indice ! »
Toujours dans son élan, elle avait continué à essayer de me corrompre pour me soutirer des informations. Je levai les yeux au ciel quand elle essaya même de me ralentir dans ma marche en tirant sur mon bras. Je rigolai mais continuai de l’ignorer, je n’allais pas céder si facilement. Il en faudrait plus. Beaucoup plus. Mais même là, ça ne marcherait pas. J’avais une patience à toutes épreuves, surtout avec elle. Seulement dix minutes après et elle n’avait toujours pas renoncé à me faire cracher le morceau et si elle continuait à mettre toute son énergie là-dedans, elle n’irait pas très loin.
« En fait, ton objectif de la journée, c’est d’être trop crevée pour marcher au bout de trente minutes pour que je te porte, c’est ça ? remarquais-je avec un léger sourire et les sourcils haussés. »
J’avais un peu ralenti, cédant presque à ses tentatives de me faire arrêter. Parfois, j’avais du ma à la suivre. Pourquoi vouloir absolument savoir la destination ? Ce n’était pas comme si les environs laissaient beaucoup de choix pour l’endroit où aller. Nous étions entourés de champs verts et de montagnes et lacs à des kilomètres à la ronde. Et même si elle n’aimait pas ne pas savoir, je me demandai ce qu’elle pouvait attendre d’autre, qui puisse la rendre ainsi. Mais je ne trouvai pas…
« Pour ton indice, tu l’as déjà… Il est dans le mot pique-nique, lui annonçais-je en insistant bien sur le dernier mot. C’est un endroit spécial pour pique-niquer, voilà. »
Je sentais que je lui avais déjà dit pas mal, mais bien sûr, jamais elle ne devinerait que cet endroit était l’endroit de mon père, et que maintenant, ça allait être le mien, en quelque sorte. J’avais l’impression qu’en m’ayant renseigné l’emplacement, il me l’avait alors en quelque sorte légué, et je ne pouvais pas attendre avant de pouvoir le voir, et surtout de le partager avec Mac’.
« Bon, je ne sais pas exactement combien de temps il faut pour y aller, mon père n’a pas été très clair… dis-je gêné en me triturant l’oreille. Du coup… On peut y être dans deux heures comme dans quatre heures. C’est pour ça que j’ai voulu partir tôt… »
Je fis une petite grimace en voyant la tête que fit la brune. J’avais eu l’audace de la sortir du lit tôt et elle avait compris qu’au final, il n’y en aurait peut-être pas eu besoin. J’enchaînais les bourdes depuis ce matin. Avant qu’elle ne commence à rouspéter, je bégayai un « Non mais, j’ai pris une couette, et, et, on pourra s’allonger et faire une sieste toi qui aime dormir et, et, on aurait le temps de faire ce qu’on veut, manger, discuter, enfin, tu vois… » partant dans mon éternel monologue de quand j’étais gêné ou en position inconfortable.
Sujet: Re: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Ven 30 Mai - 18:09
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Alors que j’allais partir dans un monologue interminable pour elle comme pour moi, Mackenzie cria un « Stop ! » tonitruant tout en me sautant dessus pour me mettre une main sur la bouche. Je m’arrêtai net, un peu abasourdi. Au moins, sa méthode était efficace. Louchant un peu, j’observai la main de Mac’ couvrant ma bouche et je sentis mes entrailles se tordre agréablement. Je ne comprenais pas pourquoi je réagissais ainsi, et encore moins pourquoi face à moi, ma meilleure amie prit une couleur rouge pivoine avant de s’écarter vivement de moi. Je déglutis difficilement, mes oreilles et mes joues chauffant à leur tour. Nous étions habitués à une certaine proximité, elle et moi, et jamais elle n’avait réagit comme ça auparavant. Enfin, pas que je sache. Pas que je l’ai remarqué. Soudain, je fixai Mac’ d’un œil nouveau. Et si… Et si ? … Et si je n’avais pas été assez attentif à Mac’ ces derniers temps ? Soudainement honteux, je repensai à quelques minutes auparavant, et aussi ce matin, quand elle m’avait répondu, et où je l’avais ignoré, trop pris dans ma taquinerie pour l’écouter… A mon tour, je me remis en question. M’étais-je ignoré moi-même ? Depuis hier soir, je repensais sans cesse à ce que m’avait dit mon père, quand il avait impliqué que nous allions avoir notre tête-à-tête… J’avais balayé les implications mais… Mon père était loin d’être aveugle, et je ne cessais de penser qu’il avait pu voir quelque chose que je n’avais pas vu…
« C’est à combien de kilomètres exactement ? Tu te rends compte qu’on devra rentrer après ? Tu es sûr que c’est faisable ? Je te fais confiance, Dave, tu le sais bien »
Mac’ s’était vite reprise avant de vite baissé les yeux, et du coup, mes doutes étaient passés inaperçus. Elle était en droit de douter de nos capacités. J’étais loin d’être le plus sportif des garçons, j’étais même plutôt maigrichon. Et même si aucunes filles ne m’intéressaient vraiment, parfois, je me disais que je pourrais être plus musclés, au moins pour ce genre de journée, pour Mac’.
« Je te suis, peu importe combien de temps ça dure. Emmène-moi là-bas. Je veux voir ! »
Je souris, amusé que pour la énième fois, elle se ramenait à ma décision. C’était souvent comme ça. Nous n’étions pas d’accord, et au final, pour me faire plaisir, elle allait dans mon sens.
« Il y a environ 5 kilomètres, et le dernier est en pente, du coup on verra bien, lui assurais-je. »
Elle acquiesça et je me rapprochai d’elle sans m’en rendre compte. Je jouais maintenant avec les cordons de mon sac. Nous marchions désormais à vitesse normale.
« Et je sais que c’est faisable, c’est parce que mon père l’a déjà fait en y amenant ma mère, continuais-je pour la rassurer même si au final je vendais un peu la surprise... »
Cette fois-ci, je passai mon bras par-dessus ses épaules, comme deux meilleurs amis le font habituellement, sans ambigüité, mais cependant, je ressentis à nouveau cette sensation bizarre dans le creux de mon ventre. Ce qui me déstabilisa, ce qui fut que plus je m’en rendais compte, plus la sensation s’amplifiait, et je ne savais plus quoi faire. Ça m’était totalement étranger. Sans mon père à proximité pour lui poser des questions, il faudrait que je comprenne seul ce qui m’arrivait.
« Promis, après cette journée, j’arrête de t’embêter, on fera ce que tu voudras... lui dis-je pour finir. »
La connaissant, elle voudrait rester allongée au moins jusqu’après-demain et je pourrai alors utiliser ce temps pour collecter mes pensées et réfléchir plus sérieusement à ce qu’il m’arrivait.
Sujet: Re: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Sam 31 Mai - 14:53
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Apparemment, la perspective que je la laisse choisir le programme du reste de notre séjour parut lui plaire puisqu’elle m’embrassa sur la joue pour toute réponse. Et sans que je ne puisse l’empêcher, je sentis mes joues chauffer encore plus si ça avait été possible. Je voulus me frapper de honte tellement je devais être rouge. Mais qu’est-ce qu’il m’arrivait d’un coup ? Jamais je n’avais réagi comme ça par le passé, pas avec une fille, et encore moins avec Mac’. J’avais dix-huit ans, certainement que l’on pourrait s’attendre à ce que j’ai de l’expérience de ce côté, ou tout du moins un peu. Sauf que ce n’était pas du tout le cas. J’avais toujours refusé les avances des autres filles, que ce soit au lycée ou maintenant à la fac. Pas qu’elles ne m’attirent pas bien sûr. Je n’avais juste jamais eu l’envie de m’engager dans une quelconque relation… Être avec quelqu’un dans le but de coucher avec, ou juste pour avoir quelqu’un, je n’en voulais pas… En fait, ce que je cherchais, c’était une relation fusionnelle, comme avec Mackenzie. Sauf que je savais pertinemment que je ne retrouverais jamais ça. Mais au final, voulais-je vraiment retrouver une telle relation avec quelqu’un d’autre… ? Tout en retirant mon bras de par-dessus les épaules, bras qui nous gênait franchement à la fin, je me mis à regarder Mac’, sans gêne, alors qu’elle me prenait la main pour que l’on continue la marche. C’était la première fois que j’osais la détailler physiquement et j’avais l’impression de découvrir une autre facette de ma meilleure amie. Cela faisait six ans que l’on se voyait continuellement, je l’avais vu changer, devenir une femme, mais je n’avais jamais osé ne serait-ce penser d’elle autrement que comme ma meilleure amie, une femme inaccessible. Pourtant je sus en cet instant que j’avais raté quelque chose…
Avec plusieurs battements des yeux, je mis fin à mon train de penser qui devenait hors-de-contrôle. Il ne fallait pas que je m’aventure sur un terrain dangereux. Aimer Mac’ comme je l’aimais, la personne la plus importante à mes yeux, ça j’arrivais parfaitement à le contrôler, c’était normal, j’étais son meilleur ami. Mais ajoutez-y de l’attirance physique… Et je n’étais pas sûr qu’il y ait un ticket retour. Cependant, à cet instant, je sus que c’était perdu d’avance. Les signes apparaissaient, un à un, sans que je ne puisse rien y faire. Fouillant dans ma mémoire, je cherchai ce qui avait pu changer chez moi, à part mon apparente prise de conscience, mais je ne trouvai rien. Seulement l’évidence qui me tombait dessus. Soupirant en faisant passer cela pour une grande expiration, je commençai à réfléchir à comment j’allais gérer tout cela. Déjà, vis-à-vis de Mac’. Comment continuer notre relation amicale sans qu’elle ne le remarque ? C’était purement impossible. Je n’arrivais pas à lui mentir, j’étais trop honnête avec elle. En cet instant, je me maudis, moi et mon père par la même occasion, de m’avoir fait remarqué qu’il y avait quelque chose dans mon comportement. Sans cette histoire de tête-à-tête et de demande en mariage, je ne me serais pas monté la tête. Ensuite, vis-à-vis de moi. Devais-je changer ? Un changement de comportement se verrait forcément, mais je ne pouvais pas me permettre de me mortifier à chaque fois que j’étais tactile avec elle comme à mon habitude. Déjà que j’étais plus que conscient maintenant du contact de la peau douce de Mac’ sur la mienne en cet instant…
Plus le temps passa, plus toutes ces pensées se croisèrent et s’entrechoquèrent dans ma tête, me laissant de plus en plus choqué par mon idiotie, et surtout mon inattention… Comment toutes ces années j’avais pu passer à côté d’un truc aussi gros ? Jurant intérieurement, je priais pour que mon état actuel ne se remarque pas et je continuai à être le plus normal possible avec Mackenzie, lui demandant de temps en temps comment ça allait ou m’émerveillant devant le paysage. Cependant, le temps seul avec mes pensées restaient conséquent et je ne pensais plus que Mac’, Mac’ et encore Mac’. Un flot interminable de pensées était tourné vers elle et j’avais comme l’impression que c’était comme si d’un coup, j’avais déverrouillé une porte cachée au fond de mon subconscient, libérant ainsi ce qui était enfermé depuis si longtemps…
Voyant enfin le bout de la grande pente dont mon père m’avait parlé, je serrai un peu la main de Mac’ en souriant de façon absente, ma tête toujours pleine. Je n’avais qu’une hâte, penser à autre choses, ce qui était et serait impossible dès à présent… Cependant mon absence ne passa pas inaperçue et Mac’ passa une main devant mes yeux, s’exclamant telle une petite fille un matin de Noël.
« Dave ? On est bientôt arrivés, non ? C’est bientôt ma surprise ?! »
Je la regardai en souriant, croisant soudainement les doigts pour que le paysage lui plaise. La décevoir n’était certainement pas dans mes plans de la journée.
« Normalement, c’est juste au bout de ce sentier, viens ! m’écriais-je excité. »
Sans crier gare, je me tournai vers elle avec un grand sourire et la sommai de courir avec moi jusqu’en haut. La fatigue se fit sentir et pour épargner à Mac’ une courses épuisante, nous ne fîmes que trotter jusqu’en haut. La vue qui nous accueillît fut au-delà de toutes nos espérances. Plus bas dans la vallée, un petit lac reposait, coincé entre les petites collines vertes dû à la végétation luxuriante. Son eau presque turquoise reflétait les quelques nuages passant paresseusement au-dessus de nous. Quelques oiseaux se désaltéraient, chantant joyeusement. Mis à part cela, nous étions seules, au milieu de nulle part et je sentis une joie incommensurable monter en moi à la vue de ce petit coin de paradis. Ni une ni deux, nous descendîmes, choisissant en petit carré d’herbe plat où nous pourrions nous installer. Je tendis la couverture à Mac’ qui m’aida à l’étendre par terre, et sans tarder, nous nous allongeâmes dessus, côte à côte. Lui prenant la main, je tournai ma tête vers elle en souriant.
« Alors ? Tu en penses quoi ? Ça valait le coup de marcher ? lui demandais-je en faisant un clin d’œil. »
Une certaine nervosité me prit alors. Ce n’était que nous deux, personne d’autre, et je ne devrais pas. Pourtant c’était là, et il me faudrait du temps pour apprivoiser ces nouveaux sentiments…
Sujet: Re: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Dim 1 Juin - 12:01
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Plongeant ses yeux dans les miens, elle acquiesça tout en souriant de toutes ses dents et ma nervosité s’envola un peu. Une part de moi était toujours sur le qui-vive et j’aurais aimé que ça ne soit pas le cas, que je puisse pleinement profiter de l’instant présent. Nous n’avions pas eu l’occasion de partager un moment comme celui-ci depuis des mois. J’avais étudié dur pour mes examens de fin d’année et bien sûr, Mackenzie avait compris pourquoi on se voyait moins. Cependant, ça ne nous avait pas empêché d’échanger beaucoup par textos.
« Evidemment que ça valait le coup ! C’était une bonne idée de venir ici… je te pardonne pour m’avoir réveillée ce matin ! »
Pour qu’elle me pardonne pour l’avoir réveillée si tôt, c’était que ça devait plus que lui plaire énormément et je me détendis encore plus, profitant de la sensation de la couverture sous moi, du vent sur mon visage et du soleil nous réchauffant.
« Du coup il est encore tôt ! Tu viens, on va marcher autour du lac ? »
Je rouvris les yeux seulement quelques instants après les avoir fermé, souriant devant l’idée. Il n’était que dix heures du matin et nous avions tout le temps du monde désormais. Me levant à sa suite, main dans la main, je la suivis en direction du lac. Cette fois-ci, nous marchâmes côté à côté, lentement, profitant du paysage et de l’autre. Du coin de l’œil, je vis Mac’ se mordre la lèvre tout en regardant longuement le lac et je devinai qu’elle avait une furieuse envie de piquer une tête. Je gardai l’idée dans un coin de ma tête pour plus tard, quand il fera trop chaud pour rester allongés. Nous nous promenâmes pendant une trentaine de minutes en silence, ne parlant que pour commenter ci et là une plante que nous trouvions particulièrement belle. Cependant, par peur de nous perdre, nous retournâmes vite près de nos affaires. Je n’oserais pas emmener Mac’ trop loin sans aucunes affaires telles une carte ou une boussole. Il n’y avait vraiment rien dans les environs et nous perdre serait catastrophique.
Il était un peu plus de onze heures quand nous atteignîmes nos affaire et je me mis à sortir tout ce que j’avais préparé, des salades surtout. Il faisait bien trop chaud pour manger autre chose. Je tournai la tête en rigolant quand soudain on entendit un bruyant gargouillement venant de Mackenzie et je la taquinai gentiment, décidant qu’il était temps de manger. Parfois quand je la taquinais, je sentais que comme ce matin, ça l’énervait plus qu’autre chose, mais c’était plus fort que moi. C’était ma façon à moi de lui montrer à quel point je tenais à elle, à quel point j’étais proche d’elle. Avec les autres, j’étais plus distant, plus modéré, je ne me laissais pas aller comme je le faisais habituellement avec elle. Nous finîmes rapidement nos repas, nous chamaillant de temps en temps, nous piquant chacun notre tour des trucs dans nos assiettes et râlant gentiment quand ça arrivait. Vers la fin, quand elle me piqua ma banane que j’avais pour dessert, je lui fis des yeux de chatons tout en sortant des « Alleeeez s’il te plait » pathétique. Voyant que ça ne marchait pas, je m’approchai pour lui faire un petit smack sur la joue et je profitai de la distraction pour reprendre ce qui était mien. Avec un sourire triomphant, je mordis dedans tandis qu’elle secouait la tête devant ma gaminerie…
Par la suite, nous nous allongeâmes côte à côté et je sortis la crème solaire. Le soleil tapait fort. Je retirai mon haut et je tendis la bouteille à Mac’ pour qu’elle m’en mette dans le dos. Ses mains fraîches me firent frissonner tandis qu’elle appliquait la lotion avec application. Quand elle eut fini, je la remerciai d’un baiser sur la tempe avant de finir de m’appliquer la crème sur le reste de mon corps. A son tour, elle appliqua la lotion mais ne retira pas son haut, prétextant qu’elle n’avait pas de maillot de bain. Je levai les yeux au ciel, comme si ça allait m’arrêter de la mettre dans l’eau plus tard… Une heure plus tard, je décidai que nous avions assez digéré, je ne voulais pas risquer une hydrocution, l’eau du lac paraissait déjà assez fraîche, et je me mis donc à retirer mon pantacourt, me laissant dans mon petit boxer noir. Mac’ m’observa faire d’un œil curieux mais ne dit rien. Puis, sans prévenir, je me mis à courir en direction du lac, riant aux éclats. Un énorme frisson me parcourut quand l’eau froide toucha ma peau mais je m’immergeai tout de même entièrement, avant de réapparaître à la surface. Au loin, Mackenzie me regardait en riant et d’un geste de la main, je l’invitai à me rejoindre. Elle refusa une première fois mais j’insistai plus fort, lui rappelant que nous n’étions que les deux. Doucement, elle se débarrassa de ses habits, la laissant en sous-vêtements, et après avoir mis de la crème, elle me rejoignit enfin. Je sentis mon cœur battre contre mes tempes en la voyant comme cela. Puis quand elle fut dans l’eau, ne voulant apparemment pas mouiller ses cheveux pour le moment, la seule chose idiote que mon cerveau put penser, c’était de l’attraper et de la couler avec moi…
Sujet: Re: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Lun 2 Juin - 0:12
David vs Mackenzie
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Je l’observais avancer doucement dans l’eau, frissonnante. Son désir de rester au bord de la berge pas trop loin pour avoir pied me fit doucement rire tandis que je vis qu’elle ne voulait pas non plus mouiller le haut du corps. Avec une petite brasse, je pris donc l’initiative de la rejoindre là où elle était avec des intentions pas tout à fait innocentes. Arrivé à sa hauteur, je pris doucement sa taille entre mes mains pour ne pas qu’elle devine mes intentions puis, d’un coup, je l’attrapai et je la tirai avec moi en arrière vers le fond de l’eau. Par réflexe, elle passa ses bras autour de mon coup, si bien que nous finîmes tous les deux sous l’eau. Quelques secondes plus tard, nous remontâmes tous les deux à la surface et je m’esclaffai, hilare.
« McCoy, tu es le pire des petits cons qui existent !! »
Elle n’était apparemment pas du tout heureuse puisqu’elle s’époumona contre moi. Mais comme je m’y attendais, ça ne fit qu’empirer mon hilarité et je sentais presque des larmes couler tellement je riais. Toujours accrochée à mon cou, quand elle se rendit compte qu’elle n’avait plus pied mais moi si, je sentis qu’elle s’accrochait plus fortement, passant ses jambes derrière les miennes en ramenant son bassin et le haut de son corps contre le mien. Je déglutis un peu en remarquant la proximité de son corps et je me calmai un peu, mon rire s’arrêtant progressivement. Quand je croisai le regard de Mac’, ça stoppa net mon hilarité et je plongeai mon regard dans le sien, me rendant compte que j’avais été une fois de plus trop loin. Pourquoi je ne pouvais pas m’arrêter quand il le fallait ? Pourquoi je n’étais pas foutu de voir les signes avant-coureurs ? Elle n’avait déjà pas été chaude à venir dans l’eau, elle m’avait dit qu’elle la trouvait froide, et moi qu’est-ce que je faisais ? je la coulais avec moi. Très spirituel Dave, très intelligent…
Alors que nous nous fixions depuis d’interminables secondes, Mackenzie, toujours accrochée à mon cou, fit quelque chose que je n’aurais jamais parié… Elle s’avança et posa ses lèvres sur les miennes. Sous le choc, je me pétrifiai, ne sachant absolument pas quoi faire. Je n’avais jamais embrassé de fille par le passé, j’avais toujours soigneusement évité de me mettre dans des situations où ça aurait pu m’arriver. Et à côté de cela, c’était Mac’ ! Devant mon impassibilité presque gênante, Mac’ rouvrit les yeux et fixa mes yeux encore grand ouvert sous l’effet de la surprise. La déception et la tristesse y étaient perceptibles et je me sentis mal. Après le baiser, Mac’ voulut se détacher de moi mais elle ne parvint pas à se défaire de mon emprise, tandis que je ne m’étais toujours pas remis de ce qu’elle avait fait. J’étais perdu. Je ressentais toutes sortes de sentiments contradictoires. De l’interrogation mais également, de l’envie. Mon estomac s’était transformé en gelé de la même manière que plus tôt dans la journée, comme si des papillons avaient élu domicile dans mon ventre, en plus intense et je compris enfin la nature de tout ceci… Ça ne pouvait signifier qu’une chose, et même si ça tombait des nus pour moi, au final, certainement que ça n’était pas apparu en une journée…
« Désolée. Désolée… je… désolée. »
Sa voix me ramena parmi nous et me permit de la retenir alors qu’elle chercha à nouveau à s’échapper. Je ne voulais pas qu’elle s’éloigne, car en cet instant, j’avais peur de la perdre. Sa détresse était parfaitement palpable et même si j’étais incapable de faire quoique ce soir en ce moment, je ne voulais pas qu’elle parte. Mais tandis qu’elle se risqua de me regarder dans les yeux, je vis les larmes arriver tout doucement et mon cœur se serra à cette vue. Une nouvelle fois, elle essaya de partir. Mais une nouvelle fois, je la retins.
« Lâche-moi, s’il te plait… »
Cette fois-ci, je vis bien parfaitement la larme qui s’échappa du coin de son œil et je compris que ce baiser, pour elle, il signifiait beaucoup, et qu’en ne réciproquant pas, je l’avais blessé, au plus profond d’elle.
« La vérité c’est que… »
Sa voix se brisa alors qu’elle se mit à sangloter, brisant ainsi mon cœur en mille morceaux. Elle devait tellement me détester à cet instant, et moi, j’étais là, ne réagissant pas. La vérité était que j’avais peur. Se rendre compte de sentiments et devoir les réciproquer, tout cela en une journée, c’était effrayant. Et avec elle dans mes bras pleurant, mes sentiments en ébullition, j’essayai de la réconforter pour qu’elle me dise ce qu’elle avait sur le cœur, elle le méritait.
« Le truc, c’est que ça fait des mois que je pense tout le temps à toi David. Je suis amoureuse de toi, et t’as rien vu, t’as jamais rien vu. Pour toi, je suis toujours la meilleure amie que t’as toujours eue. J’avais pensé que ça aurait changé, que tu aurais changé, que peut-être tu aurais voulu plus, comme moi ! J’ai cru que si tu m’emmenais ici, c’était pour me dire que tu étais amoureux aussi, que cette surprise, ça allait être quelque chose d’énorme, et que ça allait enfin changer… J’ai été stupide de croire que ça pourrait être ça… Je sais très bien que tu ne veux pas de moi. Je suis juste ta meilleure amie. Mais je veux plus, et je vois pas pourquoi c’est toi qui aurais toujours raison et qui aurais tous les droits ! Tu vois David, là tout de suite, je t’aime autant que je te déteste ! Et crois-moi ça fait beaucoup ! »
Honteux, je détournai le regard. Des mois qu’elle m’aimait… Et j’avais été un gros con trop aveugle pour remarquer quoi que ce soit ! Je me maudissais, encore et encore tandis qu’elle continua son monologue, déversant ce trop plein qu’elle avait par ma faute.
« Tu as toujours été là pour moi, toujours, et à chaque fois, tu me soutenais. Tu n’as même pas remarqué tout ce que j’ai fait pour que tu remarques encore plus. J’ai essayé de changer de vêtements, de m’habiller d’une façon plus féminine, et de me maquiller, et aussi de changer de coupe de cheveux, et t’as rien vu !! Tu croyais que c’était pour les autres garçons, au lycée, que je faisais ça, peut-être, mais c’était pour toi, espèce de débile !!! T’as jamais été capable de voir que je t’aimais plus qu’en tant que meilleure amie. Et je sais même pas pourquoi je te raconte tout ça, parce que ça ne changera rien… »
Complètement mortifié par ma propre imbécilité et trop abasourdi par sa déclaration, cette fois-ci, je lâchai Mackenzie quand elle me le demanda. La regardant s’éloigner, une certaine panique me prit. J’étais en train de perdre Mackenzie, un de mes pires cauchemars devenait réalité. Il fallait que je réagisse et vite. Mac’, c’était ma meilleure amie, à n’en point douter. Mais pour moi, est-ce que c’était plus ? Mon subconscient me murmura un petit « oui » et d’un coup, toutes mes petites attentions, mon désir qu’elle soit toujours bien, ma façon d’être, tout prit un sens. Même ma réaction déconcertante le matin même, enfin, surtout ce qu’il s’était passé le matin même. Ce n’était pas seulement l’amour pour une meilleure amie mélangé avec une attirance physique comme je l’avais sottement imaginé, mais quelque chose de plus profond…
Mes entrailles se serrant de tristesse, je fis un pas en avant, ou plutôt, je nageai en direction de Mac’ et ce fut pire quand je la vis reculer en même temps que moi. Piteusement, je sortis un « Non attends… » qui était sensé l’arrêter mais j’échouai lamentablement. Elle devait sûrement croire je ne savais quoi, sa déception était palpable et je m’en voulais à mort. Si j’avais su… Avec deux nouvelles brasses rapides, cette fois je réussis à combler la distance entre nous avant qu’elle ne sorte de l’eau et je lui attrapai le bras pour l’empêcher de fuir. Plongeant mon regard dans le sien, les mots restèrent coincés un moment. Quand je trouvai enfin quoi dire, cette fois je pris son deuxième bras de mon autre main pour ne pas qu’elle se détourne de moi…
« Qu’est-ce qu’un imbécile aveugle peut faire pour se faire pardonner ? demandais-je avec espoir, ne sachant pas trop comment aborder la question. »
Voyant des larmes perler à nouveau du coin de ses yeux et ces mêmes yeux se baisser, je compris qu’à l’instant présent, il n’y avait rien à faire pour elle. Mais je ne voulais pas abandonner si facilement, je passai alors ma main sous son menton pour relever son visage. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire par la suite, me laissant guider par la situation et mes sentiments.
« Sèche tes larmes, j’aime pas te voir triste, et encore moins si c’est de ma faute… commençais-je doucement. Comme je n’aime pas quand tu es loin de moi, ou quand tu ne me parles pas. Quand tu me boudes, ou quand tu m’ignores… Je suis peut-être aveugle ou con, appelle-moi comme tu veux, mais les faits sont là… »
Stressé comme je l’étais, je m’étais mis à tripoter mon oreille pendant que je parlais, la boule au ventre. La tension était palpable et désormais, aucun de nous deux n’osait respirer. Prenant mon courage à deux mains, je continuai alors mon monologue.
« Tu sais, hier, quand mon père m’a appelé, il a clairement appelé notre petite excursion un tête-à-tête, et je sais pas, j’ai eu un déclic... Mais tu me connais, je suis un lâche, et, et, je sais pas, j’ai pas envie d’en être un, mais là, je suis mortifié. »
J’avais dit cela tout d’une traite sans respirer tout en bafouillant, mes joues chauffaient maintenant et je devais être aussi rouge qu’une pivoine. Cependant, en croisant pour la énième fois le regard de Mac’, cette fois-ci, je vis que ses larmes avaient cessé de couler, mais surtout, j’y vis de l’espoir. Prenant une profonde inspiration, je fermai les yeux et me penchai sur Mac’, la ramenant contre mon corps alors que nos lèvres se rencontraient pour la deuxième fois en quelques minutes. Le vol de papillon revint et cette fois, je me laissai aller pour la première fois dans ma vie. Contre moi, je sentis le sourire immense de Mackenzie tandis qu’elle répondit avec ferveur à mon baiser. Passant à nouveau ses bras autour de mon cou, nous approfondîmes le baiser et je gouttai cette sensation nouvelle souriant à mon tour. A bout de souffle, nous nous séparâmes et je vis dans mes bras une jeune femme plus rayonnante que jamais et satisfaite d’elle-même. Elle avait de quoi, elle avait eu le mérite de me secouer les puces. Baissant la tête, je murmurai un « Désolé… » plein de sens et elle comprit instantanément que je m’excusais pour tous ces précédents mois et non pour ce baiser que je venais de lui donner…
Sujet: Re: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Lun 2 Juin - 15:10
David vs Mackenzie
But if you never try you'll never know, just what you're worth
Mackenzie resta dans mes bras immobile, silencieuse, et je la remerciai intérieurement pour ça. J’étais encore toute chose par notre baiser et mon rougissement ne semblait pas vouloir partir. Cependant je ne regrettai pas. Il me faudrait juste un peu de temps pour m’y habituer, pour apprivoiser la situation, mais surtout mes propres sentiments. Mon teint cramoisi me vendait déjà bien assez de toute façon… Soudain, Mac’ s’échappa, et sans que je n’arrive à suivre ce qu’elle faisait, elle prit ma main et m’entraîna à sa suite hors de l’eau où nous étions toujours. Un vent léger s’était levé et la brise sur ma peau mouillée me fit frissonner. Mais malgré cela, Mac’ ne ralentit pas, décidée à atteindre nos affaires un peu plus loin. Nous allions y arriver quand elle prit la parole.
« Ça fait un sacré bout de temps que je rêve de ce moment. J’ai jamais cru que ça arriverait. Tu sais au début je m’en suis voulue. Parce que c’était pas normal de vouloir plus que ça avec son meilleur ami. Alors j’ai rien dit. Mais plus ça allait, et plus je m’enfonçais dans ce mensonge, alors qu’en réalité… je crevais d’envie de te le dire tous les jours, même quand t’étais pas là ! »
Je découvrais l’ampleur de ses sentiments pour moi, petit à petit, et surtout le temps qu’elle avait passé à essayer d’attirer mon attention. Et je n’avais rien vu. Absolument rien. Je pensais qu’elle changeait pour ces garçons qui lui tournaient autour au lycée, elle avait raison. Durant son monologue, je m’étais laissé tomber sur la couverture en me prenant le visage entre mes mains, retirant pas la même occasion les dernières gouttes qui coulaient. Mac’ m’avait alors rejoins, se blottissant contre moi. En soi, cette position ne nous était pas anodine, elle prenait juste un tout autre sens maintenant. Au final, plus j’y réfléchissais, plus je me rendais compte que nous avions toujours eu un comportement plutôt ambigüe. J’avais toujours été comme cela avec Mackenzie, de façon inconsciente. Ce qui allait changer maintenant, c’était que j’étais conscient, complètement, de ce que je faisais et ce qu’elle faisait. Notre relation resterait la même, il n’y aurait que des plus, côté physique par exemple… A cette pensée, je piquai un nouveau fard mais Mac’ ne le vit pas, trop occupée à fixer ailleurs.
« J’imagine que je vais devoir remercier ton père pour t’avoir donné l’idée de cet endroit… »
Elle eut un rire un peu nerveux. Je devrais le faire, également, ainsi qu’engueuler mon père pour ne pas avoir été plus explicite avec moi. Je n’étais pas une fille, bon sang ! Je n’étais pas né avec un traducteur incorporé où je ne savais quoi qui permettait aux femmes d’être clairvoyantes au sujet des sentiments. Franchement, je me savais désespérant, mais un peu d’aide n’aurait pas été de refus.
« J’en ai eu marre d’attendre… »
La sincérité de ses mots m’alla droit au cœur et celui-ci se serra en imaginant ses mois de calvaires pour elle. Le matin même, je paniquais en imaginant comment ça serait difficile de lui cacher car elle remarquait tout, mais pour elle, ça avait été tout le contraire. Et je n’avais pas eu à gérer tout cela bien longtemps, une journée, rien non plus comparé à ces derniers mois. Resserrant mon étreinte sur elle, j’y mis tout mon amour pour elle pour la réconforter, lui signifier que j’étais bien là, que je ne disparaîtrais pas. J’étais un lâche, c’était un fait, mais même si parfois je fuyais à la première occasion, il suffisait qu’on me rattrape pour que j’arrête de courir…
« C’est fini maintenant… Tu m’as, aussi longtemps que tu voudras bien de moi, murmurais-je soudain, autant pour elle que pour moi. »
Avec ma main droite, je me mis à caresser ses cheveux encore trempés tout en la pressant encore plus contre mon corps. La sensation de plénitude qui en découlait était enivrante et je me demandai comment j’avais pu entraver des sentiments si purs, si beaux au plus profond de moi.
« Tu sais, je tiens à toi, ça a toujours été le cas, et au fond de moi, je sais que ça ne changera pas, je suis juste un grand gamin, tu as été la première à le supporter, et, tu vois, enfin, un jour, il faut apprendre à voir la vérité en face, et ce jour, pour moi c’est aujourd’hui, fis-je d’une traite tandis que Mac’ avait relevé la tête pour me regarder. Tu as le droit de vouloir me frapper, c’est légitime, tu dois en mourir d’envie d’ailleurs, à ta place je me serais déjà frapper, ne serait-ce qu’avant dans l’eau et… »
La voix de Mac’ m’interrompant d’un ton brusque m’arrêta tandis qu’elle me sommait d’en venir aux faits et je me concentrai à nouveau pour ne pas dériver comme je l’avais fait avant.
« Ce que je veux dire, c’est que maintenant que je sais que je t’aime, plus que comme un meilleur ami, je ne ferai plus l’idiotie de t’ignorer et je te le montrerai, incessamment, tellement que tu me supplieras de te laisser respirer quelques secondes, finis-je cette fois-ci aussi sûr de moi que j’aurais pu l’être dans ma vie. »
Pour appuyer mes propos, je nous fis rouler de telle sorte que je me retrouvai sur elle, ma confiance gagnant en force petit à petit même si la situation entière me paraissait encore très alien. Faisant attention à ne pas l’écraser de mon poids, je restai appuyé sur mes coudes et tout doucement, je me laissai glisser le long de son corps pour avoir ma tête à hauteur de la sienne. Puis, avec toute la douceur dont j’étais capable, j’embrassai Mackenzie pour celer mes mots.
Sujet: Re: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Mar 3 Juin - 0:45
David vs Mackenzie
But if you never try you'll never know, just what you're worth
La douceur de ses lèvres sous les miennes, la proximité de son corps sous le mien, tout était nouveau pour moi, et même si ma gêne était palpable et que j’étais à nouveau rouge pivoine, jamais je n’aurais voulu que ça s’arrête. La sensation était enivrante, captivante, et j’aurais pu prévoir de faire cela pour le reste de la journée tellement je me sentais bien. Alors que je m’afférais à m’occuper des lèvres de Mac’ avec le plus de soin possible, je sentis soudainement ses mains attraper ma cage thoracique et je frissonnai à la fois à cause du froid et du contact. Continuant ce que je faisais, ses mains quant à elles continuèrent leur voyage et atterrirent dans mon dos avant qu’elle ne commence à me caresser puis remonter dans ma nuque. Il m’était de plus en plus difficile de me concentrer, jamais on ne me m’avait touché de la sorte par le passé. Je découvris par ailleurs que j’aurais pu ronronner si j’avais été un chat quand elle joua avec la base de mes cheveux, et pour ne pas perdre pied, je me mis à la distraire en la chatouillant pour qu’elle arrête… Bien sûr, en contrepartie, à son tour, elle me regarda et je compris directement qu’elle allait tenter un truc. Truc qui arriva rapidement puisqu'elle posa une de ses mains dans le bas de mon dos. Mon cœur me tapant dans les tempes et une chaleur étrangère me prenant le ventre, par réflexe j’essayai de me débarrasser de cette main qui me gênait un peu. J’avais un peu ralenti le rythme de nos baisers mais elle ne parut pas s’en offusquer, je continuai alors. Cependant, un sursaut plus tard, je me détachai contre mon gré d’elle, alors qu’elle avait carrément posé sa main sur mes fesses. Sa main n’était séparée de ma peau que par un simple tissu très fin et je sentis une sorte de vertige me prendre et à ce rythme, j’allais très rapidement, trop rapidement, me retrouver devant le fait accompli.
Perdu, je la regardai, ne sachant pas si je devais m’arrêter ou continuer. Je ne savais même pas si elle voulait aller plus loin, ou ne serait-ce que moi. Je n’avais jamais touché une fille, et rien qu’embrasser Mac’ de cette façon, aussi passionnément, c’était une grande première qui me donnait des petites bouffées de chaleurs. J’imaginais que c’était le genre de chose que l’on expérimentait à treize ou quatorze ans. Cependant, nous avions dix-sept et dix-huit ans, et même si elle ne l’avait pas explicité, je devais m’attendre à ce que Mac’ veuille plus de moi, elle réfléchissait à la question depuis des mois, quoi de plus normal donc… Taisant mes doutes d’un baiser, Mackenzie récupéra mes lèvres et passa ses bras autour de mon cou, me rapprochant encore plus d’elle. J’avais l’impression que mon cœur allait s’échapper de ma cage thoracique tellement il battait vite et fort et j’étais presque certain qu’elle le sentait contre elle. Et alors que je pensais qu’il avait atteint un rythme maximal, mon cœur cessa de battre, pour reprendre de plus belle quand je sentis sa cuisse frotter contre mon sexe, qui je me rendais maintenant compte, était maintenant en érection. Mais cette fois-ci, plutôt que de piquer un fard, je fermai les yeux sous l’intensité du courant électrique qui en découla et qui me traversa de part en part. Quand je les rouvris, je vis les yeux de Mac’ voilé avec ce je ne sais quoi de spécial, peut-être du désir, vue qui fit hérisser les poils de mes bras et de ma nuque.
Mes sens étaient en ébullition, je bouillonnais de l’intérieur, avec cette sensation nouvelle, et j’avais l’impression que je pouvais imploser à n’importe quel moment, tellement la journée n’avait été qu’une grande accumulation de nouveaux sentiments. Et alors que je les apprivoisais un à un, un nouveau s’ajouta à la longue liste de la journée. Le désir. J’étais un homme et bien sûr que j’avais déjà ressenti du désir et une profonde attirance pour une jolie femme, même si je ne les regardais pas forcément. Mais cette fois-ci, c’était entièrement et indubitablement différent. L’objet de mon désir se trouvait sous moi, m’étant presque offerte. Cette constatation me rendit presque fou mais je me repris vite, ce n’était pas le moment de laisser des instincts idiots prendre le dessus. Un combat intérieur se déclencha et je pesai le pour et le contre, essayant de contrôler à la fois mon désir et ma peur de l’inconnu. Car oui, une première fois, c’était un peu effrayant, et j’avais peur de mal faire. Ce n’était pas seulement ma première fois, mais celle de Mac’ également, et je savais à quel point ça serait important pour elle. Prenant une courte inspiration rapide, je me donnai du courage, me disant que de toute manière, si mes pensées décrivaient déjà ce qu’il se passait actuellement comme une première fois, c’est que je ne pourrai jamais être plus prêt qu’à ce moment. Prenant mon courage à deux mains, je me reculai un peu pour pouvoir observer à mon aise le corps de ma désormais meilleure petite amie. Je n’avais pas fait attention à ce qu’elle portait et quand je vis son soutien-gorge trempée montrant absolument tout en dessous, j’eus une absence courte, avant de me reprendre et de prendre l’initiative de passer mon bras droit sous elle, avant d’y ajouter mon gauche, l’attache me résistant avec une seule main. Je rougis un peu devant ma maladresse mais me repris, en lui faisant un petit smack alors que je l’aidais à retirer son sous-vêtement. Son rougissement léger me fit sourire, puis je m’arrêtai net, n’osant pas continuer. Je déglutis un peu en jetant des coups d’œil vers les deux derniers morceaux de tissus qu’il nous restait et elle parut le remarquer puisque, tout doucement, elle passa ses mains sous l’élastique de mon boxer, cherchant du regard mon approbation. D’un petit hochement de la tête, je lui donnai, et rapidement, je me retrouvai nu, au plus grand plaisir de ses yeux sûrement… Un peu pudique pour la première fois de ma vie, je rougis, puis, décrétant que nous n’étions pas sur un pied d’égalité, à mon tour, je retirai le dernier sous-vêtement de Mackenzie après son feu vert… Et cette fois-ci, nous étions nus tous les deux. Pour la première fois, je la vis sans vêtement, et ce que j’y vis ne me déplut absolument pas. Ses hanches, ses cuisses, ses seins, toutes ces formes féminines qui me firent tourner la tête. D’un geste hésitant, je posai alors ma main droite dans le creux de ses reins tandis que mon bras gauche reposa à côté de sa tête. D’un regard, je compris que nous y étions et sans plus de ménagement, je me positionnai de façon à ce qu’avec un coup de rein, je puisse entrer en elle. Cependant, j’hésitai, freinant ce désir qui me consumait. Cette fois, j’avais peur de lui faire mal. Encore quelque chose que j’ignorais et qui me fit douter. Mais avec un sourire encourageant et une main ainsi qu’une jambe sur mon bassin, Mac’ me donna le signe que j’avais besoin et j’entrai en elle avec le plus de douceur dont j’étais capable à ce moment-là.
La sensation que me procura ce premier coup de rein était sans pareil dans toute ma vie et je crus que mon cerveau allait exploser sous l’overdose de d’hormones qui affluaient partout dans mon corps. Je m’étais pourtant arrêté quand j’avais senti que j’avais un peu forcé pour entrer, l’inquiétude se peignant sur mon visage. Puis, quand elle me le dit, je commençai mes va-et-vient, doucement d’abord, puis de plus en plus vite, sans que je puisse m’en empêcher, mon corps cherchant à tout prix à se soulager. Nos respirations s’étaient emballés et sous moi, je commençai à percevoir le son de la voix de Mac’ qui commençait tout doucement à gémir, presque timidement, tandis que je poussais des petits râles rauques qui partaient en écho dans la vallée autour de nous. Aucuns autres sons ne parvenaient à mes oreilles, nous étions presque seul au monde, et la Terre aurait pu se fendre en deux que j’aurais continué à faire l’amour à celle que j’aimais. Après quelques minutes plutôt intenses, je sentis soudainement les muscles de Mackenzie se contracter et je paniquai légèrement avant que je ne me rende compte qu’elle gémissait bruyamment de plaisir, ce qui déclencha mon propre orgasme dont je me débarrassai au bout de quelques coups de reins.
Épuisé, contenté, je me retirai d’elle, en me laissant rouler à côté d’elle, mon esprit encore dans les nuages. Je venais d’expérimenter la chose la plus intense de toute ma vie et j’étais à bout de souffle. A côté de moi, Mackenzie n’était pas vraiment mieux, et je la vie frissonner alors qu’une nouvelle brise se levait et que nous étions encore un peu mouillés. Me rapprochant à nouveau, je la pris dans mes bras dans le but dans la réchauffer et j’en profitai pour lui déposer un baiser sur la tempe, mais je ne parlai pas, aucuns mots ne pourraient égaler ce que je ressentais à cet instant. Ou plutôt, un seul. Remontant ma main de ses hanches vers son visage, je lui caressai tendrement la joue avant de l’embrasser tout en chuchotant un « Je t’aime » sincère…
Sujet: Re: [TERMINE] [Flashback] [Ecosse] Mac'/David ♪ But if you never try you'll never know, just what you're worth Jeu 5 Juin - 1:01
David vs Mackenzie
But if you never try you'll never know, just what you're worth
Mon « je t’aime » eut apparemment l’effet d’une bombe, laissant Mackenzie plutôt hébétée. Elle n’avait pas l’air de s’attendre particulièrement à ce que je lui dise… Pourtant, je croyais avoir été clair déjà avant, quand je lui avais dit que je ne la laisserais plus partir. Puis sans signe précurseur, elle se mit à pleurer en me tombant dans les bras. Surpris, je ne fis que la fixer, la consolant par réflexe en lui caressant les cheveux. Je ne comprenais pas vraiment ce qui lui arrivait. Je pensais qu’elle était heureuse ? Nous venions même de faire l’amour… Quand elle releva la tête, je fus soulagé de voir sur son visage un sourire resplendissant. Ce n’était donc que des larmes de joies, et d’un geste du pouce, je lui retirai au fur et à mesure qu’elles tombaient.
« Je t’aime aussi, David… »
Dans un souffle, elle m’avait murmuré ces mots, et je sentis mon cœur s’emplir d’une joie intense tandis que je le serrai encore plus fort contre moi. Je ne voulais plus jamais la laisser partir. Seul la mort nous séparerait, et je ne comptais pas qu’elle arrive de si tôt bien sûr ! Je la protégerai, elle sera la prunelle de mes yeux. Et si avant, je faisais déjà en sorte qu’elle se sente bien, en confiance, et sûre d’elle, maintenant, je ferai en sorte qu’elle se sente la plus belle des femmes, à travers mes yeux. Car c’était ce qu’elle était. D’un œil appréciateur, j’en profitai d’ailleurs pour regarder son corps nu pressé contre le mien. Avec un baiser, elle se rapprocha par la suite encore plus de moi, si c’était possible, et elle en profita pour me mordiller la lèvre, et je me mis à sourire devant son humeur taquine. En réponse, je lui mordillai à mon tour en riant légèrement. Puis, elle se recula, pris une inspiration, et prit la parole.
Dès qu’elle eut fini sa phrase, elle se cacha sous mon menton, de sorte que je ne vois pas sa tête. Pourtant, j’avais vu sa teinte rouge, teinte qui ne devait pas être bien différente de la mienne. Qu’est-ce que je pouvais bien lui dire sans passer pour un lourd ? Tout en lui caressant ses hanches de façon absente, je repensai à ce que nous venions de faire, avant de me dire que c’était une mauvaise idée, sinon j’aurais envie de lui resauter dessus aussi sec…
« Génial… Si j’avais su… Tu sais… Toi. Et moi. On va rattraper le temps perdu, ok ? Je suis un idiot. »
Avec un baiser dans les cheveux, je scellais ma promesse. Et ce n’était pas demain la veille qu’on nous l’empêcherait. Notre amitié fusionnelle combinée avec nos sentiments ? Rien ne pourra nous arrêter. Nous passâmes le reste de l’après-midi, dans les bras l’un de l’autre, nous laissant sécher au soleil alors que celui-ci tapait encore fort. Et quand vint l’heure de repartir, cette fois, je ne me gênai pas pour lui voler quelques baisers ci et là pendant que nous rangions, avant que nous ne partions main dans la main en direction du cotage. Ces prochains jours, mois, années ! promettaient d’être très prometteurs.